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 [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts

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(#) [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptyVen 15 Déc - 15:24

« A sengör, tous les chats sont morts »
ft. Rhazek
Nemesis se roulait dans sa nouvelle peau de bête, glissant ses mains à travers la touffe de poils soyeux. Elle aimait tellement les nouvelles choses que c'en était presque jouissif. Il était tard. Ou peut-être tôt, allez savoir. Ce qui était certain, c'était que la lune éclairait encore les alentours. Plongée dans un sommeil de plomb, la jeune fille avait momentanément oublié sa colère vengeresse pour se perdre dans un monde plus enfantin. C'était étrange cette façon qu'avaient ses rêves de lui rappeler l'innocence qu'elle avait un jour eu, masquée derrière l'avarice et la luxure. Peut-être émergeaient-ils en raison de cette tradition douteuse qu'elle avait instauré avec elle-même : tous les soirs, avant de se coucher, elle portait à son cou ce collier d'os et de cuir. Une dent d'on ne sait quoi. Elle le fixait, se perdant dans un ailleurs qu'elle s'autorisait rarement à parcourir. Elle se rappelait le peu de souvenirs qu'il lui restait. Tentait de recomposer les visages. D'oublier les corps. Et finissait par s'endormir avec.

Il lui fallu du temps pour comprendre que les coups qu'elle percevait n'étaient ni ceux d'une hache, ni ceux des cailloux qu'elle balançait dans l'eau. Ils étaient plus lointains, mais plus proches en même temps. Un paradoxe violemment réel. Ce n'est qu'à partir du moment où les coups furent suivi d'un fracas raisonnant que Nemesis fut brutalement extirpée du monde des songes. Elle se releva du fond de son lit, en sueur, le cœur battant. Quelqu'un était entré.

Elle n'aimait pas les affrontements, trop sournoise -pour ne pas dire trop faible- pour les querelles directes. Elle préférait travailler dans l'ombre, loin des armes et des coups. Alors, forcément, quand elle compris que quelqu'un était chez elle, elle paniqua. Se glissant hors de son lit, elle attrapa la première chose qui lui tomba sous la main : un porte bijou en bois. Hum. Elle aurait peut-être mieux fait de prendre sa dague. Mais trop tard, elle était déjà en train de se diriger vers la porte. Fixant la poignée comme un animal apeuré, les doigts crispé autour de son « arme », Nemesis s'attendait à devoir se battre pour sa vie et pour sa dignité. Une dignité par ailleurs déjà entachée par la tenue trop légère qu'elle portait.
©️ Eurydyce
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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptyVen 15 Déc - 16:22


A Sengör,
tous les chats sont morts




J’étais resté quelques jours à Sengör pour troquer des objets afin de ramener de quoi nourrir ma famille. Je revis quelques collègues et je me préparais mentalement à partir dans les jours à venir pour aller en Askhadi afin de fêter les dix ans de l’Alliance. Je dormis où je pouvais, chez les uns, chez les autres, mais les jours passaient et je ne me sentais pas bien. Je grelottais de froid alors que j’étais couvert comme un nouveau-née trop materné par sa mère et je suais comme un porc de grosses gouttes. Passant de bain chaud à des bains froids, un de mes frères d’armes chez qui je logeais constata que mon torse était rouge.

Le tatouage suintait un liquide étrangement répugnant. Je passais ma main dessus et sentais l’odeur pour voir si c’était nauséabond. Grognant, je décidais de retourner voir cette merdeuse pas foutu de me faire un tatouage sans m’infecter. Putain d’étranger. Et j’irai baffer l’abruti qui m’avait conseillé ce bout de femme. Le tatouage était parfait mais qu’est-ce qu’elle avait mis à l’intérieur de son encre, je n’en savais foutrement rien.

C’était avec une haine féroce que je me dirigeais vers la maisonnée, une hache à la main, recouvert de fourrures sur le dos, tremblant comme un animal trempé et je tambourinais avec vigueur sur la porte. Ne retenant pas mes coups, la porte finit par céder sous les coups. Entrant en trombe dans la pièce, le visage en sueur, mes yeux remplis de rage cherchaient cette sorcière. Elle voulait me tuer, cette étrangère, cette menteuse, elle en voulait à ma vie parce que j’étais un Kelowiens, parce que j’étais parfait, un guerrier si puissant et si fort qu’elle me craignait et usait de ses pouvoirs pour m’atteindre et me tuer à petit feu. Il fallait que je la tue !!

Je la vis sortir de sa chambre, une boite à la main comme seule moyen de se défendre. En quelques enjambées, j’étais sur elle et vociférais :

TOI !


Ne lui donnant pas le temps de réagir, d’un revers de la main, je lui collais une baffe qui la fit s’effondrer contre son lit. La tête me tournant, je dus m’appuyer contre l’embrasure de la porte, respirant difficilement.

Qu’est-ce que tu as fait, Wrach* ! Ton œuvre est en train de me tuer. Réponds vite car je ne partirai pas seul dans l’au-delà !

Ma main qui tenait mon arme restait le long de mon corps mais elle était tremblante. Cela ne m’empêchera pas de la tuer si je sentais les esprits vouloir prendre mon corps.

*Sorcière en gallois.

(c) Earth & Ashes
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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptyVen 15 Déc - 17:05

« A sengör, tous les chats sont morts »
ft. Rhazek
Elle n'avait pas rêvé, il y avait bien quelqu'un. Et alors qu'elle s'approchait doucement de l'encadrure de la porte, une immense silhouette se dessina sous ses yeux. Elle n'eut pas le temps de le reconnaître, ni même de se poser la question de son identité. L'homme hurla. Nemesis cria. Et une énorme main s’abattit sur son si beau visage. Elle fut projetée en arrière avec violence, heurtant le bois de son lit. Aucun son ne réussit à s'extirper de sa gorge alors que l'inconnu approchait. Qu'est-ce qu'il voulait ? La voler ? La violer ? La tuer ? Peut-être les trois, connaissant les bêtes. En l'espace de quelques secondes, elle remis en question toutes les raisons qui l'avaient poussées à venir ici. Submergée par la peur, elle s'échappa à la manière d'un chat sauvage pour aller se terrer dans un coin de la pièce, profitant d'un moment de faiblesse de son agresseur. Elle porta une main à sa joue sans doute déjà marbrée, faisant fi de la blessure qui s'y creusait pour se concentrer sur un but plus urgent : protéger sa vie. Dos au mur, elle le fixait toujours, cherchant un sens à ce qu'il criait. Elle ne comprenait pas. Puis elle le reconnu.

A la faible lueur de la lune, son visage prenait des allures presque bestiales. Mais ces yeux n'appartenaient qu'à un seul homme. Celui qui l'avait tant troublée. Ses idées se mettaient peu à peu en ordre au milieu d'une histoire aux contours encore flous. De quoi tu parles ? Lâcha-t-elle à demi mot. Son corps tremblait, d'effroi plus que de froid. Elle peinait à soutenir son regard fou. Mais il avait l'air mal en point, une chance de plus quant à sa survie. Qu'est-ce que.. qu'est ce que tu veux ? Elle aurait bien voulu lui dire que si elle l'avait voulu mort, il le serait déjà. Ce qui sonnerait sans doute aussi faut à voix haute que c'était le cas dans sa tête. Elle chercha une issue autour d'elle, mais la seule échappatoire était bloquée par cette masse de muscle qui lui barrait la route. Tu es blessé ? Visiblement il l'était. Mais par quoi, ça, elle n'en avait aucune idée. Quoiqu'il en soit, elle n'avait pas d'autre choix que de négocier sa vie. Alors autant essayer de se rendre utile, jusqu'à pouvoir s'échapper.
©️ Eurydyce
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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptyVen 15 Déc - 17:50


A Sengör,
tous les chats sont morts




Je n’arrivais pas à me contrôler, mon corps tremblait comme une feuille morte. La tatoueuse alla se terrer dans un coin, terrifiée alors que je voulais qu’elle se rapproche pour voir les dégâts qu’elle avait causé. Choquée par la baffe administrée quelques secondes auparavant, elle ne comprenait rien à ce qui se passait. Et je me rendis compte que l’absence de lumière ne m’aidait pas à voir où elle était partie. Alors j’écoutais quelques instants et j’entendis une petite voix dans un coin me demander de quoi je parlais. Ma tête se tourna d’un geste sec dans sa direction, comme un animal prêt à bondir sur sa proie. Wrach, je saurai te faire parler et j’arracherai tes tripes si tu ne parles pas. Imaginer torturer un corps aussi frêle, réveillait en moi des pulsions bestiales que j’avais éteint depuis bien longtemps.

Viens ici ! Sifflai-je sans bouger les lèvres, les dents serrées pour retenir de les faire claquer.

Elle me parlait mais je me moquais de ses paroles. J’attendais qu’elle m’obéisse, qu’elle s’approche et lorsqu’elle le fit, je n’arrivais pas à l’attraper car tout mon corps ne voulait pas bouger tant il était raidi par les frissons, alors j’aboyais, fou :

Allume la lumière, bordel au lieu de te terrer comme un animal !

Lorsque les lumières furent allumées, je pus la voir, tremblante elle aussi mais de peur. Elle ne portait qu’une simple chemise de nuit lui arrivant au genou d’une blancheur presque transparente qui laissait voir ses formes. Elle semblait briller, s’illuminer comme l’était un esprit et cela me dérouta de la voir ainsi.

Blessé ? Tu plaisantes ?!  Vociférai-je en faisant un pas vers elle.

Je laissais tomber les fourrures et essayais d’ôter ma tunique mais je ne faisais que tituber, n’arrivant pas à me défaire de mon vêtement, sentant mes jambes se dérober sous moi. Il fallait que je lui montre le suintement qui coulait de mes chairs.

Qu’est-ce que tu m’as fait Wrach,  répétais-je avec la même folie dans la voix.

Ma tête se posa douloureusement sur quelque chose de dur mais pourtant à la sensation si douce comme si je me retrouvais dans un pré. Étrangement malgré ma difficulté à ôter mes vêtements ma main n’avait pas décidé de lâcher ma hache. Pas. Toucher.


(c) Earth & Ashes
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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptySam 16 Déc - 21:33

« A sengör, tous les chats sont morts »
ft. Rhazek
Nemesis ne broncha pas lorsqu'il lui dit d'allumer la lumière. De toute façon, ce n'était pas comme s'il lui laissait le choix. Et elle n'avait l'intention de recevoir ni un coup de sa main, ni un coup de sa hache. Alors elle glissa sur le sol, comme si elle s'attendait à ce qu'il la brûle, pour atteindre une bougie de l'autre côté de la pièce. Elle en alluma une deuxième juste avant de se retourner. Les pas lourds du Kelownien l'avaient traîné jusqu'à elle. Et à la lueur du feu, il paraissait encore plus fou. Avec prudence, elle s'approcha de lui alors qu'il continuait de hurler qu'elle lui avait fait on ne sait quoi, répétant un mot dont elle ignorait le sens, avant d'esquisser un mouvement de recul. Qu'est-ce qu'il faisait, là, au juste ? Elle le regardait, avec méfiance et stupéfaction, se débattre dans ses propres vêtements. Il se déshabillait. Elle aurait pu en profiter pour prendre ses jambes à son cou. Avec un peu de chance, il était suffisamment blessé pour en crever. Mais elle avait appris avec le temps que ces bâtards sont coriaces. Et s'il ne mourrait pas ce soir, il lui ferait sans doute payer sa fuite de la pire des manières. Alors elle avança vers lui et ôta son tissu. C'est là qu'elle commença à comprendre, remarquant la tâche rose et suintante qui lui collait à la peau. Mais elle n'eut guère le temps de l'étudier puisqu'il s'écroula sur elle. Nemesis tenta de le soutenir, mais c'était comme soulever une montagne. Alors à défaut de le retenir, elle guida tant bien que mal son corps, chutant au sol avec lui. Au moins, ça l'avait calmé.

Il lui fallu plusieurs secondes pour extirper son bras, prisonnier sous les muscles tendus de son ennemi. Il gisait maintenant sur l'une de ses plus belles peaux de bête, ce qui ne manqua pas de lui arracher une grimace. Grimace renforcée par le dégoût lorsque ses yeux se posèrent sur le pus qui faisait briller sa peau. Dégueulasse. Et elle était censé faire quoi, maintenant ? Le remettre sur pied avant qu'il ne le fasse par lui même et qu'il aille crier à tout le monde qu'elle l'avait empoisonné ? L'achever ? Il semblait si vulnérable, allongé à terre. Si ce n'était la hache qu'il refusait d'ailleurs de lâcher. Mais dans tous les cas, difficile de cacher un cadavre ici. Instinctivement, elle détailla le tatouage qu'elle lui avait fait auparavant. Ce crétin avait sali son œuvre en se roulant dans la boue, dans le sang ou dans la merde. Elle soupira. Il n'avait pas intérêt à lui mettre ça sur le dos. L'une de ses mains se hissa près du visage du Kelownien et se posa sur sa peau. Il était brûlant. Ce qui expliquait cet air encore plus dément qu'à l'accoutumée. Elle s'éloigna de lui, sans réellement savoir quoi faire, puis apporta de l'eau fraîche. A l'aide de tissu, elle humidifia son front avant de se pencher pour nettoyer la plaie. Sa main hésita. D'une part, c'était vraiment immonde. Et d'autre part, c'était sans doute douloureux. Elle n'avait pas envie de s'en prendre une deuxième. Elle jeta un coup d'oeil soupçonneux à son … invité, avant de glisser doucement sa main droite vers la plaie.

Ils lui auront tout fait, ces animaux.
©️ Eurydyce
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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptyMer 20 Déc - 14:00


A Sengör,
tous les chats sont morts




Le nid douillet dans lequel j’étais tombé, me donnait le sourire. Ma main libre passait dessus sentant le sol duveteux, glissant sous mes doigts. Je sentais les gouttes de transpiration couler le long de mon visage, l’essuyant du revers de la main, sentant le métal froid passer sur mon front avant que cette même main alourdie par un poids, que je ne comprenais pas, tombait, s’éloignant du confort qui m’entourait.

Des mouvements autour, ma vision était trouble et je me sentais partir loin, très loin alors que mon corps continuait de trembler. Un froid soudain m’envahit encore plus glaciale qu’était mon corps prit de soubresaut. Un râle rauque sortie de mes lèvres, gémissant de douleur, de froid. De mon regard hagard, je regardais vers la chose à l’origine mais je ne voyais rien car mes yeux étaient voilés d’un étrange flou. Alors ma main coincée dans la douceur passa sur mon front et jeta au loin ce voile qui m’empêchait de voir clairement. Non, rien ne passait pour autant.

Je n’arrivais pas à bouger. Seuls mes bras étaient capables de mouvement comme si j’avais l’impression d’être cloué au sol. Ma main cherchait quelque chose, quelqu’un. Étais-je seul ? Elle s’arrêta sur quelque chose, une forme chaude. Je maintenais une hanche et je pouvais voir une guerrière à côté de moi, le regard plein de haine à mon égard. Alors, violemment et avec une force surhumaine, je la faisais rouler sur le côté et je prenais soudainement le dessus, la coinçant entre mes jambes, la dominant, le torse bombé. Mon regard était fou de rage. C’était une Pankara et elle hurlait, m’insultait en se débattant.

La hache se leva, restant un temps dans les airs, prête à la tuer et lorsqu’elle s’abattit sur le plancher de bois, à quelques centimètres de sa joue, un sourire mauvais apparut sur mes lèvres. Je m’approchais à mon tour de son terrible visage pour grogner dans son oreille.

Tu vis parce que nous ne sommes plus ennemis,  murmurai-je en l’attrapant par la gorge, pressant mes doigts contre sa trachée sans pour autant l’étrangler.

Mon visage se glissa à quelques centimètres du sien pour plonger mon regard dans le sien. Le sourire qui se dessinait sur mes lèvres n’annonçait rien de bon. Attrapant sa mâchoire pour l’empêcher de se dérober, je lui volais un baiser. Rude, brutale et sauvage. Puis je me redressais d’un coup sec sentant une violente douleur dans le flanc droit me faisant me remettre à ma place initiale dans le nid douillet, ma main tenant le bout du manche de ma hache, l’autre caressant le sol.

Je me mis à rire, d’une rire dément.


(c) Earth & Ashes
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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptyJeu 11 Jan - 23:10


I know you
Feat Rhazek
Il s'agitait. Bien sûr qu'il s'agitait. Elle le voyait frémir et grogner, ce qui rendait ses gestes encore plus hésitants. Et elle avait raison de se méfier. Elle ne le vit pas venir. Malgré sa faiblesse apparente, le Kelownien avait une force incroyable, alors lorsque sa main se posa sur sa hanche, elle eut à peine le temps de se raidir qu'elle se trouvait déjà par terre. LACHES-MOI ! Une réaction quasi-immédiate et rapidement étouffée par le poids du barbare sur son corps. Il était tellement lourd ! Il aurait pu la maintenir comme ça simplement en restant allongé. Nemesis se débattit avec ardeur. Elle tenta de le griffer. De le mordre. De dégager ses jambes. Mais rien ne semblait suffisant pour repousser cet homme. Et c'est là qu'elle la vit, la hache. Elle luisait dans le noir, presque autant que les yeux fous qui la fixaient. Elle voulu crier, mais aucun son ne sortit de sa gorge, alors elle se contenta de fixer cette arme, terrifiée. Ça y est, c'était la fin. Et elle n'en aurait même pas tué un. Bande de chiens.

Le sifflement de la lame fut si surprenant qu'elle cru que ses tympans avaient implosés. Les yeux clos, il lui fallu quelques secondes pour réaliser qu'elle n'était pas morte. Mais le soulagement fut de courte durée, puisqu'une main la saisit à la gorge. Elle fixa avec rage ces yeux bleu qui cherchaient à la transpercer. Elle détestait se sentir si fragile. Son corps étouffé pouvait sentir les muscles du Kelownien se contracter sous la violence de ses gestes et... l'idée que sa plaie purulente soit en train de tâcher sa chemise lui provoqua un haut-le-coeur. Sérieusement. Si elle n'avait pas si peur, elle lui aurait sans doute vomi dessus. Mais de toute façon, avec cette main qui maintenait sa gorge, elle avait plus de chance de s'étouffer avec que de salir son invité. Par automatisme, sa main droite attrapa celle du malade, et l'autre cherchait désespérément une prise, s'accrochant aussi bien au sol qu'à sa peau. Etrangement, son cœur finit par se calmer, comme s'il s'habituait à cette proximité dérangeante, et lorsqu'il s'approcha encore, caressant de son souffle son oreille attentive, Nemesis ne put retenir un frisson. Elle ressentait un étrange mélange d'effroi et d'excitation. Sensation qui ne s'estompa pas lorsque sa main glissa de son cou à sa mâchoire et que son visage s'approcha. Elle retint son souffle et laissa échapper râle de contestation lorsqu'il posa ses lèvres d'animal sur les siennes, si délicates. Elle méritait mieux que d'être embrassée -si on pouvait appeler ce geste de la sorte- par un violeur et un pilleur. Ils n'étaient pas du même rang. C'était inadmissible. Alors quoique son corps en dise, elle n'avait pas apprécié.

Ses mains martelèrent le dos du Kelownien, oubliant la peur pour laisser place à la rage. Mais bien qu'elle ne l'admettrait jamais, ce fut seulement parce qu'il décida de rouler sur le côté comme le futur cadavre qu'il était que Nemesis put enfin être libérée de son emprise. Bon débarras. Elle ne mis par longtemps à glisser loin de lui, se relevant d'un air plus qu’excédé. Pourriture ! Ouais. Elle ne trouva pas grand chose d'autre à dire. Et lorsqu'il se mis à rire, ce fut plus fort qu'elle, elle lui balança son pied dans les côtes. Instantanément, elle recula. Avec eux, on ne sait jamais. Et après une rapide évaluation de la situation, elle constata qu'elle n'était pas au bout de ses peines. Elle serait encore plus en danger s'il continuait de délirer... Alors prudemment, elle s'approcha de lui et attrapa quelques herbes sur la commode en bois. Son rire de taré ne l'avait pas rassurée, mais elle finit par s'accroupir au dessus de lui, laissant son collier pendre nonchalamment au dessus de la tête du barbare. Avec un peu de chance, ça l'hypnotiserait. Maintenant, il fallait juste qu'elle se serve de ces petites herbes fraîchement ramassées et qu'elle les lui enfonce dans la plaie.

Hum.

Peut-être après avoir vomi.  
 
©️ FRIMELDA

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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptySam 27 Jan - 13:49


A Sengör,
tous les chats sont morts




Le sentiment d’être sur un nuage me détendait et m’apaisait. Loin de la petite habitation, je nageais libre de tout et ma main libre continuait à caresser les poils de la fourrure sur laquelle j’étais. Je crus ressentir un coup sur le côté mais cela m’amena dans un autre endroit, dans une forêt où la mousse sur le sol m’offrait des sensations agréables. Alors que je regardais la cime des bois, je sentais une main se poser sur mon torse et y appliquer quelque chose de frais, de chaud, de froid et de brûlant à la fois.

Au-dessus de moi, bougeait un croissant de lune, bien trop rapidement qui me donnait le tournis. Alors je l’attrapais et la lune disparut pour qu’apparaisse entre mes mains une dent de loup gravé de runes. Ma dent de loup. Celle que j’avais perdue il y a des années.

Je t’ai retrouvé, murmurai-je un sourire aux lèvres, d’une voix douce. Je t’ai cherché pendant des années.

Mais la dent ne voulait pas rester et mes forces s’amenuisaient au fur et à mesure et m’empêchèrent de la retenir. Je ne pouvais que la voir s’éloigner de moi, pour retourner un peu plus loin dans le ciel. Et cette vision me faisait mal et mon visage se crispa de douleur tant la peine était grande. Ma main, tendue dans le vide, cherchait à l’attraper.

Reviens … Tu es à moi, soufflais-je, torturé.

Un frisson me parcourut et mes yeux se fermèrent pendant ce qui me semblait être une éternité. Je revoyais ce village de petit pêcheur…


***
Mes pas foulent le sol avec nonchalance. J’abats un homme qui se jette sur moi pour défendre ses biens mais ma hache frappe sa poitrine avec violence et son corps tombe inerte dans une flaque de sang qui grandit lentement. Je n’ai pas le cœur à me battre et encore moins à piller. Le massacre se termine rapidement car il n’y a que peu de résistance. Je fouille les maisons et je m’attarde dans une maison où un autre guerrier est déjà passé en coup de vent. Je mange un fruit posé sur une table tout en enjambant le cadavre d’une femme qui traîne sur le sol. Un bruit m’alerte et je me retourne. Une gamine qui devait avoir une dizaine d’années tentait de se cacher mais lorsque nos regards se croisent, l’enfant décide de s’enfuir. J’arrive à l’attraper, la retenant dans mes bras et pourtant elle se débat, poussant des cris plaintifs et un de mes mains enferme sa mâchoire pour la faire taire. Ses yeux brisent quelque chose en moi qui n’avait jamais été atteint jusqu’à présent et ils réussissent à me toucher. La douleur mêlée à la haine et la peur. Au lieu de la tuer comme je l’ai toujours fait, je tente de la retenir un temps alors qu’elle me tape pour se libérer et que je lui ordonne de se taire. Mais cette petite démone ne cède pas et je finis par la jeter dans une sorte de placard des plus sommaire. Je referme la porte et regarde autour de moi pour continuer de récupérer des objets que je pourrais revendre en rentrant.


***

Mes yeux s’ouvrirent. J’étais allongée sur le sol, mon torse en parti bandé. Il faisait déjà jour. C’était le corps meurtri que je me redressais. Les douleurs étaient les mêmes que lorsque je me battais toute la journée sur un champ de bataille. Observant l’endroit où j’étais, je reconnaissais rapidement la salle secondaire de la tatoueuse qui m’avait infecté avec son encre. Pourtant, je ne la voyais pas sur son lit. Sortant de la pièce, torse nu, je titubais quelques instants avant de retrouver mes repères et mon aisance.

Wrach, appelai-je d’une voix calme.

Arrivant dans le salon de tatouage, je pouvais la voir. Il y avait quelques choses différents, elle semblait avoir perdu de sa superbe ou alors ce n’était qu’une impression. Je ne me souvenais pas le moment où j’avais décidé d’aller la voir pour la punir et mon réveil sur le sol de sa pièce à vivre. Qu’avais-je fait ? En soit, je n’en avais rien à faire. Si j’avais réussi à la terroriser tant mieux, elle ferait plus attention la prochaine fois avec son encre.


Quoi, dis-je d’une voix posée, mais dure.


(c) Earth & Ashes
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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptySam 17 Fév - 12:44

« A sengör, tous les chats sont morts »
ft. Rhazek
Alors que Nemesis s'apprêtait à plonger dans un océan de pue et de sang infecté, quelque chose d'étrange se produisit. Sur le coup, elle n'y prêta pas attention, trop occupée à soigner la plaie de ce connard, mais quelque chose dans le ton de sa voix lui fit tourner les yeux. Elle le fixa, silencieuse, tentant d'attraper son collier. Prise d'un tremblement imperceptible, elle détaillait ses mains engourdies, son visage perdu et ses yeux... ses yeux. Son cœur cessa de battre, avant de reprendre vie à travers un spasme des plus violents. Nemesis inspira du mieux qu'elle put alors que le guerrier tombait une nouvelle fois dans les vapes. Des bribes de souvenirs l'assaillirent sans qu'elle ne puisse avoir le moindre contrôle sur elles. Instinctivement, elle se jeta en arrière, loin de ce corps inerte. Loin de celui qu'elle connaissait depuis longtemps. Terrassée par une crise de panique, Nemesis revoyait les corps éventrés de ses parents. Elle revoyait le sang. Elle ressentait la peine. L'horreur. Et elle se souvenait de ce visage, jeune. De ces yeux, froids. De cette lutte. C'était lui. C'était lui et elle ne l'avait pas reconnu. Comment avait-elle pu côtoyer celui qui avait réduit sa vie à néant de ses mains sans être capable de s'en souvenir ? Tentant de faire cesser les tremblements de son corps, ses yeux noyés sous les larmes fixaient toujours le Kelownien. Il serait tellement simple de le tuer. Animée par des mouvements mécaniques, Nemesis avança près de lui. Elle attrapa sa hache encore solidement accrochée à sa main. Lentement, elle hissa le manche au dessus de sa tête et s'immobilisa. Elle pourrait lui fendre le crâne en une fois. Le regarder se vider de son sang comme il avait vidé sa famille du sien. Ce ne serait que justice. Ce serait mérité. La jeune fille laissa la hache retomber avec violence, accompagnée d'un râle de désespoir, avant de s'effondrer à côté du barbare. La lame était plantée dans le sol, près de son épaule. Recroquevillée comme une enfant, Nemesis entoura son visage de ses mains. Ça ne devait pas se passer comme ça. Elle ne lui offrirait pas sa vie en prenant la sienne. Elle devait se montrer plus maligne, plus forte. Et elle n'aurait de repos que le jour où le clan entier brûlerait.

* * *

Elle avait fini par s'endormir par terre, comme un animal blessé, avant de se réveiller aux premières lueurs. A côté d'elle gisait toujours le Kelownien qu'elle fixa, le regard vide. Elle se sentait étrangement extérieure à tout ça, comme si le choc de la veille avait été trop violent et que ses sens avaient choisi de s'enfermer momentanément au plus profond de son âme. Elle était inanimée. Lentement, ses mains glissèrent sur le tissu qu'elle avait attrapé pour désinfecter la plaie du nordiste, et elle le reposa sur son torse. Il ne broncha pas lorsqu'elle le frotta contre le tatouage, signe qu'il était toujours dans les vapes. Elle finit par se relever et, comme si de rien n'était, se laissa aller à ses mêmes habitudes quotidiennes. Elle se lava. Elle s'habilla. Choisit avec soin ses parures, ses bijoux, ses couleurs. Puis direction l'autre pièce, le salon. Elle se glissa derrière le comptoir, mis de l'ordre dans ses dessins, entreprit d'en finir certains. Mais tout cela n'était qu'une apparence, parce qu'elle était éteinte. Depuis qu'elle avait réalisé qui se trouvait au pied de son lit, Nemesis n'était plus.

Du bruit, dans la pièce d'à côté, lui fit comprendre que son « invité » avait enfin ouvert les yeux. Et au cas où son absence totale de discrétion n'était pas suffisante, il gueula quelque chose qu'elle ne comprit pas. Un mot qu'elle avait déjà entendu hier et qui, visiblement, la désignait. Levant les yeux sur la silhouette qui s'accrochait à l'entrée de la salle, elle le dévisagea. Rien, souffla-t-elle presque passive. Mais elle n'arrivait pas à le lâcher des yeux. L'espace de quelques secondes, elle retrouva une certaine intensité en s'accrochant au bleu de son regard. Tout cela lui semblait tellement évident, désormais. Comment avait-elle pu passer à côté ? Tu as réussi à infecter ton tatouage, ce n'est pas faute de lui avoir dit de faire attention, mais tu es guéri, maintenant. Alors tire-toi. Pour une fois, elle n'avait pas besoin de surdoser sa froideur. Elle avait pour lui, en plus du dégoût, une profonde haine. Et chaque seconde passée en sa présence la rendait malade.
©️ Eurydyce
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(#) Re: [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts  [Rhazek - Nemesis] A sengör, tous les chats sont morts EmptyVen 23 Fév - 18:01


A Sengör,
tous les chats sont morts





La fièvre semblait être tombée et je pouvais sentir une pâte coller sur mon torse. Je me sentais poisseux comme si j’avais transpiré toute la nuit et l’envie de rentrer chez moi, auprès des miens me paraissait comme une évidence. La tatoueuse me fixait de ses yeux verts avant de me répondre que j’étais à l’origine de mon infection. Secouant la tête, je refusais de croire à ça. Jamais eu d’infection jusqu’à présent et c’est maintenant que j’en choppais une ? Cette petite merdeuse méritait d’être corrigé mais ma faim et ma fatigue étaient plus importante que mon envie de la rosser.

Ton encre est de mauvaise qualité,  affirmai-je dans un grognement.

Elle n’allait certainement pas me croire et j’en avais rien à foutre. Retournant dans l’autre salle, j’attrapais ma hache plantée à côté de là où j’avais dormi et retournais dans la pièce principale, cherchant du regard mon haut qui trainait à l’entrée de l’échoppe. Je le ramassais en grimaçant et l’enfilais avec la même expression sur le visage.

Je n’avais plus rien à faire ici, il était temps pour moi de partir. Il était inutile de lui parler, nous n’avions plus rien à nous dire. Je claquais la porte derrière moi et retournais là où j’avais laissé mes affaires la veille. De cette soirée, je ne me souvenais de pas grand-chose mais une étrange sensation m’avait envahi … Comme si j’avais retrouvé quelque chose de perdu. C’était probablement lié à la fièvre et rien d’autre. Nous n’avions rien en commun avec cette étrangère mais je gardais un goût amer de cette rencontre comme quelque chose de pas fini.

Il me fallut quelques jours pour retourner dans mon petit village, ramenant de quoi vivre à ma petite famille qui attendait beaucoup de ce voyage. L’hiver était arrivé et il allait être rude …


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