ft. Akeela
Cela faisait quelques minutes que Hestia était descendue de son cheval, ses jambes raidies par les nombreuses heures de chevauchée. Elle avait besoin de se dégourdir les pieds et de soulager sa monture d'une masse conséquente. Certes, avancer dans les clans à pieds à côté de son cheval n'était pas conseillé, son voisin le lui avait répété de nombreuses fois, mais elle avait besoin de marcher et avait de toute façon son katana et son arc pour se défendre. Et puis, honnêtement, elle ne pensait pas qu'il lui arriverait quelque chose dans le clan censé être le plus sûr de l'Alliance.
Si elle n'était pas très douée pour la géographie ou l'histoire des clans, elle croyait que l'endroit où se trouvait l'Ipa, ses conseillers et tout ce qui allait avec était le plus sûr. Ou, du moins, elle l'espérait, n'étant venue là que trois fois précédemment en compagnie de son voisin. Ce jour-là était donc la première fois qu'elle y venait seule, apportant pour un garde une missive de Galène.
Marchant entre les arbres, elle tenait d'une main les rênes de son cheval, une gourde d'eau fraîche presque vide dans l'autre. Pourtant habituée aux températures élevées, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il fasse si chaud dans la forêt et n'avait donc pas prévu assez d'eau - heureusement, elle serait bientôt à destination et pourrait refaire le plein. Il ne lui reste que quelques kilomètres à parcourir quand elle entend un grand bruit, semblable à celui d'un gros animal soulevé par un piège de filet. Quelqu'un aurait de quoi manger pour un moment, pensa-t-elle, et elle reprit son chemin sans s'inquiéter pour l'animal.
Sauf que, après quelques pas seulement, elle entendit un hennissement et s'arrêta net. Était-ce un cheval dans ce piège ? Hestia, qui ne comprenait pas qu'on mange ce genre d'animal si précieux pour les voyages, décida d'aller libérer la bête, quitte à froisser celui qui avait posé le piège. Bien que le cheval ne fit plus de bruit, elle parvint à le retrouver et fut surprise de le trouver au sol, debout sur ses quatre jambes. Puis elle leva la tête et vit le filet, comme elle l'avait supposé... sauf que c'était une femme à l'intérieur.
Oh mon Dieu, vous allez bien ? Je vais vous libérer, ne vous en faites pas !Hestia repéra rapidement l'endroit où la corde maintenait le piège et l'air et s'en approcha à grands pas. D'un geste fluide, elle dégaina son katana et l'abattit sur la corde, la tranchant d'un coup net et précis. Et boum ! Le piège et sa prisonnière tombèrent lourdement au sol. La messagère alla la rejoindre et l'aida à se dépêtrer du filet et à se relever.
Désolée pour la chute, c'était un peu rude... Vous n'êtes pas blessée ?