De nouvelles blessures, et de nouvelles batailles à mener. Avant de pouvoir tendre ces fameux pièges dont ils ont discuté avec Losran avant la fête de l'Alliance, Karrah doit prendre le temps de se remettre complètement. Pour être sûre de ne pas s'exposer à un danger qu'elle ne pourrait gérer. Ymir est un combattant redoutable. Mais elle n'avait pas besoin de l'affronter pour le savoir. Et d'une certaine façon, elle le sait : il n'y a qu'une immense chance qui l'a sauvée. Les heures d'entraînements passées avec Malik et son cousin l'ont aidée, très certainement, mais elle a également eu beaucoup de chance. Après avoir autant puisé dans ses réserves de haine et de colère, elle a traversé une importante phase de calme. Mais son retour sur les terres du nord n'a pas été simplement calme. Après quelques jours de repos, Karrah s'est relevée et a profité de son retour pour continuer à convaincre son peuple d'accepter l'entrée dans l'Alliance, d'y voir les bons côtés. Et toute la délégation kelownienne a pu témoigner de la solidarité trouvée au sein des plaines et de tous les avantages que le clan pourrait tirer de cette Alliance. D'une certaine façon, elle s'est sentie un peu moins seule, enfin, certains commençaient à comprendre ce qu'elle avait essayé de leur montrer depuis son arrivée au pouvoir.

Et la voilà, non loin de la ville, posant pied à terre pour s'approcher du monument à la mémoire de Laëth. Les kelowniens ne sont pas du genre à pleurer leur mort, mais parfois, se souvenir à du bon. Et Laëth était appréciée, Karrah ne pourra jamais effacer le souvenir d'elle, de sa folie, de sa grandeur. Elle ne le souhaite pas. Elle non plus ne souhaite pas oublier. Elle ne le pourra jamais. Et lorsqu'elle l'aperçoit enfin, elle aperçoit le large dos. Les cheveux sont bien trop courts pour qu'il s'agisse du chef de la dissidence. Elle laisse les rênes posées sur l'encolure de l'animal et lui fait signe de s'arrêter. Elle pose sa main sur la garde de son épée et contourne sans un bruit pour finalement apercevoir un visage. Un visage qui est loin de lui être inconnu. Elle ne se détend pas pour autant. L'homme qui est là est un ami de longue date. Ils ont grandi ensemble dans les rues de Vancove. Ami et un peu plus que cela, Malphas a cependant choisi de rallier la dissidence et les traîtres. Une vague de mélancolie s'abat sur elle. Main toujours sur la garde son épée, elle jette un regard à la ronde, envisageant durant un instant qu'il puisse s'agir d'un piège. Mais personne, pas même elle, n'aurait pu prévoir qu'elle viendrait ici aujourd'hui. Alors elle finit par dire : « Malphas... » elle réprime la grimace qui lui vient se détestant presque d'être aussi mélancolique et reprend : « Tu es bien loin de ta nouvelle demeure... ». Elle n'a jamais très bien géré la perte ou l'abandon, alors elle est un peu en colère contre lui. « Qu'est-ce qui t'amène ? »

Il y a des choses que Karrah ne pourra jamais comprendre. Elle essaie bien sûr, mais malgré tout ce qu'elle peut essayer pour mieux comprendre. Même Muire n'est pas très claire lorsqu'elle essaie de répondre à ses questions ou d'interpréter ce que les esprits lui disent. Karrah est dépassée par moment. Elle ne comprend pas comment toutes ces choses ont pu se produire. Sa chasse qui a mal tourné, la présence de Laëth, ce moment très flou dans lequel elle a réagi si vivement. Tout ce qui est arrivé, personne n'aurait pu le prévoir. C'est arrivé. Et bien sûr, le changement qui aurait se produire sans difficulté aux vues des lois de leur clan ne s'est passé aussi bien. Et Karrah est en colère aussi contre ça. Parce que certains lui reprochent de ne pas être légitime pourtant, elle l'est. Et ce sont eux qui déforment les lois, les contournent et les enfreignent en fomentant une rébellion qui n'a pas de sens et qui coûte la vie à de trop nombreuses personnes, y compris ici en Kelowna. Et voir son ancien ami, quelqu'un en qui elle avait confiance rejoindre Ymir, Karrah ne peut ni le comprendre, ni l'accepter. Mais elle ne pourrait le tuer, même si elle en a l'occasion.

Il répond à sa question. Et Karrah serre les dents. S'il vient chercher Ymir jusqu'ici, il est gonflé. Peut-être bien qu'elle pourrait le tuer. Cela serait plus facile qu'elle ne pourrait le penser. Canaliser sa colère et sa frustration pour frapper. Encore et encore jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de ce visage qu'elle a jadis apprécié. Elle écarte toutes ces pensées pour le regarder alors qu'il lui fait signe d'approcher. Elle réprime son claquement de langue et se contente de le regarder. Son nouveau chef a bien failli la tuer - encore - et l'ancienne chasseresse commence à être lasse de tout cela. Il reprend la parole semblant s'inquiéter pour elle. Elle le regarde et dit : « Ymir n'y a pas été de main morte. Mais je ne suis pas encore décidée à mourir ». Elle pince les lèvres. Sa famille a traversé tant d'épreuve. Encore aujourd'hui alors qu'elle n'aspirait qu'à une vie tranquille et relativement solitaire, cela lui est refusé. Elle réprime un soupire avant de dire : « Tu ne devrais pas être là... ». Elle le regarde et dit : « Si l'un des guerriers te surprend, tu ne pourras pas repartir vivant... ». Après cette attaque dans les plaines, il n'est plus question de clémence. Même elle ne peut pas accepter de reddition. Il n'y a plus de retour possible. Et pour la plupart des kelowniens qui sont sur cette île, cela ne la touche pas, mais en ce qui concerne l'homme qui est là, elle est un peu plus ennuyée par ce sort funeste.

Après la mort de ses frères et de son oncle, Karrah s'est un peu éloignée de la civilisation. Elle revoyait parfois les gens qu’elle connaissait ou Losran, le dernier membre de sa famille, mais souvent, elle partait chassait de longues périodes se contentant de marchander avec les villages installés dans les terres glacées, au milieu de grandes palissades de bois pour se protéger des tempêtes de neiges et des prédateurs hantant les landes. Et là Karrah qui n'était déjà pas des plus douées pour les relations sociales qu'elles soient familiales, amicales ou amoureuses est devenue un peu plus sauvage encore. Elle garde de bons souvenirs de son enfance évidemment. Comme les souvenirs de ces moments passés avec Malphas, même s'ils sont loin derrière eux à présent. Elle réprime son soupire lorsqu'il reprend la parole. Elle n'arrive pas à comprendre comment il peut lui dire ça et continuer à se battre pour la dissidence. C'est quelque chose qui la dépasse. Mais elle a fini par s'y résoudre... Elle ne sera jamais une très grande interprétatrice du comportement humain. La chasse est plus facile. Les animaux sont plus simples à approcher et à comprendre. À tuer également, à quelques rares exceptions près. Elle ne répond rien à la première réponse qu'il lui retourne. Ni sur ses sentiments. Karrah s'inquiète pour tous ceux qui comptent pour elle, cela a toujours été le cas. Ce qui est loin d'en faire le modèle type d'une kelownienne.

Et lorsqu'il lui propose de s'approcher, elle ne bouge toujours pas. Elle est méfiante. Ces derniers mois, ils ont été nombreux à essayer de la tuer. Elle a failli mourir plusieurs fois et n'arrive plus vraiment à faire confiance. Elle ne le montre pas mais tout cela l'a profondément ébranlée. Elle fait craquer sa nuque, et se détend un peu. Elle fait quelques pas, mais ne s'installe pas près de lui. Pas encore. Elle est toujours trop méfiante. « Je t'écoute... ». Ce qui est vrai, elle écoute. Elle a toujours une oreille attentive pour les autres même si elle ne comprend pas tout. On ne peut pas lui reprocher. Elle essaie. Elle continue à le regarder, un peu curieuse de découvrir ce qu’il a à lui dire. Autour d’eux, les lieux sont calmes, ce qui l’incite à se calmer un peu et à se détendre encore un peu plus. Mais elle ne veut pas s’asseoir à côté de lui. Parce qu’elle lui en veut d’être parti, même si dans le fond, elle ne peut pas vraiment lui en vouloir, ce n’est pas comme si ils avaient été mariés. Et puis, c’est aussi un peu elle qui est partie la première quand elle s’est un peu éloignée et qu’elle a passé plus de temps à chasser qu’à rester auprès des gens de Vancove.

L'homme se résigne. Karrah reste méfiante. Elle a bien trop souvent failli mourir ces derniers mois pour s'approcher comme ça. Et Losran lui arracherait lui-même la tête s'il l'apprenait. Il sera probablement en colère d'apprendre qu'elle n'a pas fait demi-tour dans l'instant pour interpeller les hommes chargés de la surveillance de la ville. Mais Karrah n'est pas comme ça. Quel genre de chef serait-elle si elle appelait à l'aide à la moindre difficulté ? Elle estime déjà avoir gagné le respect de certains pour avoir combattu dans cette bataille puis, seule contre Ymir. Elle ne sait pas si c'est réellement le cas, mais au moins, elle ne s'est pas enfuie, elle n'a pas faibli, elle n'a pas failli. Elle est toujours là, droite et fière. Il soutient son regard pour commencer à parler, alors la rouquine écoute. Et ses paroles ne trouvent pas de sens pour elle. Bien sûr, elle n'a jamais rien eu d'une chef sanguinaire, mais elle n'a pas apporté tous ces changements d'une traite. Elle n'aurait jamais tout obtenir sinon. Cela fait bientôt 9 mois qu'elle arpente le clan pour convaincre les kelowniens. Et tout s'est fait progressivement. Même si elle peut bien imaginer que moins d'un an pour entrer dans l'Alliance semble surement assez soudain pour des guerriers sanguinaires comme eux.

Il est contrarié et ne le cache pas. Mais Karrah l'est aussi. Cependant, pour le moment elle ne dit rien, elle se tait, reste impassible et écoute. Il reprend la parole. Elle ne le quitte pas des yeux mais reste attentive aux bruits qui les entourent, juste au cas où quelqu'un tenterait de la surprendre. Elle n'oublie pas qu'il pourrait s'agir d'un piège. Les paroles qu'il tient ne l'enchantent pas, mais elle s'en doute bien. Elle ne s'en offusque pas. Ymir n'a rien d'un kelownien. Lui qui se pense être un vrai chef enfreint la loi de leur clan. Elle retient son soupire puis se contente de répondre : « Je n'en sais rien Malphas. Tout ce que je sais c'est que tu es parti... ». Elle le regarde et dit : « Crois-tu que j'avais envie de tout ça ? Crois-tu que ça me fait plaisir d'être la cible d'autant de haine ? ». Pour elle, c'est un énorme changement, un grand chamboulement. Karrah n'a jamais eu l'âme d'un leader, elle n'a jamais été qu'une fille qui essayait de survivre au milieu d'un monde trop brutal pour elle, un monde auquel elle n'a jamais réellement appartenu. Elle lui dit : « Crois-tu que cela ait fait mes affaires de voir ma famille décimée par des pillards de notre propre clan ? ». Pour la première sa voix tremble trahissant sa colère. Et il y a Milla. Sa demi-soeur... Si leur clan n'avait pas été aussi barbare, peut-être Milla serai-elle encore vivante aujourd'hui, à ses côtés.

Elle serre les poings réprimant l'envie de le frapper qui lui vient. Parce que oui, elle en a envie. Mais elle sait qu'elle se fera mal. Ses blessures guérissent bien, mais on lui a très fortement conseillé de se tenir tranquille encore un peu. C'est pour cette raison que port-victoire n'est pas encore tombée. Mais cela ne saurait tarder. Elle reprend la parole pour dire : « Quoi que tu en penses, il fallait que cela change ». Elle pince les lèvres et dit : « Pouvoir compter les uns sur les autres ne fait pas de nous des faibles, cela ne fait qu'augmenter notre force. Nous ouvrir aux autres clans ne fait que renforcer notre commerce, nos marchandises ». Karrah se battra pour les siens. Et si l'Alliance devait les trahir, elle serait la première à lever son épée pour protéger son clan. Mais en attendant, elle compte bien tirer profit de l'Alliance pour mettre son clan à l'abri du besoin, renforcer leurs connaissances et leurs compétences. Si le guerrier ne peut pas le comprendre, alors tant pis. Les choses changent, le monde change. Et s'il ne veut pas évoluer avec lui, alors il devra en payer le prix.

Les paroles qu'il prononce, Karrah les a déjà entendues. D'un autre guerrier, un guerrier resté du bon côté. Un ami de ses frères, l'un de ses amis. Cela fait longtemps qu'elle n'a pas croisé son chemin et maintenant qu'elle y repense, Karrah se dit qu'elle devrait s'enquérir de la santé de son ami qui doit repenser une nouvelle organisation dans sa vie. Effectivement, Karrah entend les arguments. Mais ce sont des arguments biaisés par leur mode de vie. En Kelowna les guerriers étaient avant tout faits pour attaquer et piller, ramener des richesses prises par la force. Mais en réalité, les guerriers seront toujours utiles : pour les protéger des tribus plus au nord, dont la sinistre réputation les décrits comme des mangeurs de chair, ou celle venues de l'est. Les rumeurs vont bon train et sont montées jusqu'à Sengor pour évoquer des raids à l'est des clans orketa et sengoli. Le danger est encore présent. Le clan aura toujours besoin de guerrier, et ceux-ci pourront toujours être utiles. Ils pourront toujours trouver une occupation et les gens sauront toujours sur qui ils peuvent compter pour être protéger et ce qu'ils doivent leur fournir en retour.

Il reprend la parole pour lui demander d'écouter ses raisons et de trouver des réponses à chacune d'elles. Karrah penche un peu la tête, se demandant si son ami a finalement perdu la raison comme tous ceux qui sont allés s'enfermer sur cette île de malheur. Karrah reprend la parole pour rappeler l'unique règle de leur clan : « Ce dont tu t’empares est tien ». Cette règle qui a toujours poussé les siens à faire couler le sang. Elle reprend la parole pour dire : « Je n’oublierais jamais ce que j’ai fait… Mais quand j’ai pris la vie de Laëth, j’ai également pris sa place à la tête de notre clan ». Cette fois ou une partie de son âme est morte avec Laëth lorsqu'elle a pris une vie, lorsqu'elle a donné la mort. Mais son raisonnement ne s'arrête pas là, alors elle poursuit : « Et peu importe que vous soyez en accord avec mes décisions ou non, je suis totalement légitime à cette place. Et vous devez vous plier aux nouvelles règles. L’évolution a toujours été la clé de la survie ici-bas. Aujourd’hui plus que jamais ». La chef de clan n'en démordra pas. Elle n'a peut-être jamais été très sociable, mais elle a toujours eu du caractère. Il en fallait pour survivre à Vancove, au milieu de trois garçons plus âgés. Il en fallait pour survivre dans les terres glacées. Elle termine finalement : « Il n’y a pas de négociation qui tienne Malphas, toi qui a toujours vécu en faisant de cette règle une barbarie sans nom devrait le savoir mieux que personne ». Elle croise les bras en le regardant. Il doit prendre conscience de toute l'absurdité de la situation. Elle se demande comment l'homme va réagir. Il est aussi buté qu'elle, et elle le sait.

Malphas ne semble pas bien prendre les paroles de la chef de clan. Elle le regarde tout en parlant. Elle ne montre rien mais cela l'agace. Le voir réagir de la sorte ne devrait pourtant pas l'étonner, mais dans le fond, Karrah est un peu déçue. Elle devrait en survivre bien évidemment. Mais Malphas aurait pu être un atout, il faut en convenir. Et si Karrah s'endurcit progressivement et n'hésite presque plus à devoir recourir à la violence, elle n'est pas sûre d'en être capable à l'encontre d'un ami. Mais elle ne doit pas le montrer, elle ne doit pas faiblir. Elle reste droite, forte et impassible face à l'homme qui reprend la parole pour clairement lui dire qu'il se fiche pas mal de sa légitimité. Elle ne réagit pas, mais cela montre la personnalité de l'homme qui lui fait face. Surement ne prête-il même pas allégeance à Ymir. Tant que le chef de la dissidence peut lui apporter ce qu'il recherche, cela ira. Mais si Ymir devait changer de politique ou essuyer une défaite quelconque, sans doute Malphas s'en irait-il de son côté sans regret. Et cela, c'est quelque chose que la rousse ne supporte pas. D'une certaine façon c'est quelque chose de typiquement kelownien. C'est aussi pour ça qu'elle se bat la rousse. Pour faire évoluer les choses. Pour que les gens soient plus fiables, plus en confiance. Elle ne répond rien, restant silencieuse.

Les paroles suivantes qu'elle prononce provoquent l'irritation de Malphas et lui tirent un rictus. Grands dieux. Karrah essaie de rester patiente, de ne pas s'énerver, mais ce n'est pas évident. Son comportement et ses paroles lui donnent réellement envie de l'empoigner et de le secouer. Mais cela ne servirait à rien. Malphas ne recherche que son propre intérêt. Il n'envisage pas l'intérêt du clan et ne semble pas en mesure de prendre en compte les intérêts des autres. Elle se doute que cette discussion ne servira à rien. Il reprend la parole et elle écoute. Et lorsqu'il a fini, c'est au tour de Karrah de rire. Elle secoue un peu la tête désabusée. Elle reprend la parole pour dire : « La vie humaine n'est pas une chose que l'on puisse posséder Malphas. De quels droits vous autres avez-vous un jour décrété que vous pouviez avoir le droit de vie ou de mort, le droit de violer, de violenter d'autres êtres humains ? ». Elle marque une pause et lui dit : « C'est agaçant n'est-ce pas ? D'entendre notre loi être retournée de la sorte. Mais vous l'avez fait les premiers Malphas ». En allant à l'encontre de leur chef de clan, en ne la reconnaissant pas comme légitime. Que cela aille dans ses intérêts ou non. Elle fait craquer sa nuque puis lui dit : « Honnêtement Malphas... Les autres clans nous voient déjà comme des barbares sanguinaires et cruels. Tous les raids des guerriers, les caravanes massacrées, les vaisseaux coulés, toutes ces esclaves capturées qui ne rentrent pas chez elle... Les gens savent déjà. ». Nul besoin qu'une esclave en parle. Certaines esclaves ont déjà réussi à s'enfuir, peu, mais cela est déjà arrivé. Des kelowniens ont quitté leur clan face à cette violence. Et toutes ces attaques menées contre les autres clans ont laissé de profondes cicatrices... Elle soupire et dit : « Il n'est pas question d'être à genoux Malphas. Juste d'être à égalité avec d'autres clans et d'en tirer profit. De meilleures conditions de vie, des marchandises que nous n'avions jamais eues... ». Elle secoue un peu la tête face à l'entêtement du guerrier.