[Atlas - Alaric] Dear doctor..

Dear doctor…

Alaric and Atlas.

Le sang ne cessait de couler et la douleur ne voulait pas partir. Cela faisait presque deux jours qu’Alaric se baladait avec un bandage improvisé au bras. Bandage taché de sang sur l’avant-bras.
Comment avait-il fait son compte ? Un faux mouvement. Alors qu’il était en plein travail de modélisation d’une arme, quelqu’un avait crié à l’extérieur, et Alaric avait sursauté, faisant tomber son travail, qui au passage avait touché son bras, laissant donc une belle brûlure sous une coupure assez profonde, étant donné que l’arme venait d’être aiguisée et passée au feu pour la former.

Il n’était pas rare qu’Alaric se blesse. Forgeron était un métier où l’on se coupait et se brûlait régulièrement. Il s’estimait souvent heureux d’avoir encore ses deux bras et tous ses doigts. D’habitude il se contentait de soigner un peu comme il pouvait, et souvent cela laissait des cicatrices car c’était mal soigné. Cela finissait toujours par guérir tout seul, un peu par miracle, mais cette fois ça n’avait pas l’air de vouloir cicatriser.

Pourquoi n’allait-il jamais voir un guérisseur ? Parce qu’il ne savait pas ce qu’ils demandaient en retour et qu’il n’était pas sûr d’avoir les moyens. Mais cette fois il serait bien obligé d’y aller. Il n’y connaissait peut-être pas grand-chose à la médecine mais il n’était pas idiot, il savait que s’il laissait ça comme ça, il aurait des problèmes.

Après avoir pris sa décision, il prit des fourrures avec lesquelles on l’avait payé récemment, qu’il gardait normalement pour l’hiver. Il prit aussi des outils qui pourrait être utiles et une arme, sait-on jamais ? Il quitta son échoppe et interpella quelqu’un pour se renseigner sur le soigneur le plus proche. Un nom lui avait été donné, Atlas. Après avoir demandé la direction, il se mit donc en route et mit un peu moins d’un quart d’heure à arriver. Il était devant un bâtiment, il ne savait pas trop s’il devait entrer sans frapper ou attendre, alors par politesse il frappa.

Il attendait donc que quelqu’un vienne lui ouvrir, ses fourrures et ses outils dans un sac de toile qu’il tenait à la main. Il espérait qu’on pourrait lui venir en aide avec tout ça.