[Ménélas - Akeela] We're the same

 Sur son cheval, Ménélas se promenait dans les terres de la Citadelle, non loin de la grande ville qu’il pouvait apercevoir de là où il était. Etant arrivé la veille, il préférait être dehors au vu de l’heure annonçant le milieu d’après midi, qu’enfermer dans les quartiers qui lui avait été donné pour son séjour. De plus le beau temps était au rendez-vous, et il fallait bien en profiter. Bientôt la saison s’achèverait et l’hiver arriverait bien assez vite comme ca. Se promenant seul, il avait semé son garde dans la Citadelle. Il détestait qu’on le colle et qu’on cherche à le protéger de tout, surtout qu’il était en sécurité ici. Puis à part un ours, qui pourrait bien l’attaquer ?

Ce n’était pas son premier voyage à la Citadelle et ce n'était surement pas son dernier. Ménélas se souvenait encore du premier jour où il avait mis les pieds ici et également précisément du jour où il avait reçu la missive qui le conviait à cette fameuse réunion. Ce n’était pas pour lui plaire exactement, mais il devait s’y rendre comme tous les autres chefs de l’alliance, pour au final rendre un verdict sur le fait est qu’un nouveau clan entre ou non dans l’Alliance. Ménélas avait donc dû scellé son cheval et partir avec seulement deux disciples pour se rendre à la Citadelle. Il lui avait fallu trois jours à peine pour enfin franchir les murs de la Citadelle. Le voyage avait été très facile en soit, le clan Askhadi étant frontalier à celui des terres de la Citadelle, ils avaient la chance de ne devoir traverser aucun territoire, hostile, mais rien n’empêchait la nature d’être assez peu gratifiante, si bien que pendant le périple ils eut le droit d’avoir à rencontrer un ours. Achevé par l’épée de Ménélas, ce dernier avait été laissé derrière eux, poursuivant leur route, mais ca avait valu quand même quelques égratignures à lui et ses deux disciples. Les ours… il détestait les ours.

Ménélas avait finalement fait conduire son cheval à l’entrée de la ville et voyant un petit espace, entre des murs abandonnés, encore assez loin de la population il était descendu de cheval prenant le lien et le tirant jusqu’à un arbre qui avait pris racine au milieu. Là, il accrochait le lien et tapotait doucement le flanc de sa monture. S’éloignant au final de son cheval, il regardait autours de lui l’endroit où il se trouvait, s’était assez calme, vieux, sympa dirons-nous et tant mieux. Enfin… jusqu’au moment où il entendit un bruit distinct qui était vraiment tout proche de lui. Alors doucement il se tournait regardant de chaque côtés. Mais il ne vit rien. Avait-il rêvé ? Non, il n’était pas fou et son ouïe le trompait rarement. Fronçant les sourcils, il prit un air soucieux sur l'instant.

« Il y a quelqu’un ? »

Ses mots résonnaient dans cet espace abandonné à la frontière de la Citadelle. Peut être qu’on l’avait suivit. Puis le bruit se répétait, il regardait rapidement sa fidèle monture Malo, mais ce dernier était tranquille, le nez fourré dans les herbes hautes. Ménélas posait alors une main par reflexe sur le pommeau de son épée accrochée à sa ceinture, avant de dire d’une voix forte et assurée, en souriant d'un air faussement amusé.

« Bon... si c’est toi Yukas montre toi ! Ca ne sert à rien de jouer les espions et de se cacher ainsi … imbécile. Je ne suis pas né de la dernière pluie ! Allez montre toi.... Tu veux que je compte jusqu'à trois ? Bien on peux aussi jouer à ce jeu ! Tu as de la chance, j'ai beaucoup de patiente aujourd'hui. »

 Ménélas n’est pas vraiment un homme qui a peur facilement, après tout il avait été messager pour son ami et ancien chef, il en avait bien vécu des choses, donc forcément cette âme aventureuse ne le quittait pas, ainsi que le fait de n’avoir pas froid aux yeux. Malgré son âge, et que ces choses avaient été faite plus dans sa jeunesse il ne perdait aucune de ses aptitudes. Et là, cette présence proche, potentiellement dangereuse faisait qu’il était en alerte. Il jetait un coup d’oeil à sa monture, qui était aussi en alerte, curieuse des bruits alentours et reculant vers le tronc d’arbre, même si la corde l’empêchait d’aller bien plus loin.

Soudain quelqu’un se fit voir, se détachant du paysage, un arc en main prête à tirer sur sa cible. La personne était cachée, et Ménélas était prêt à se battre si besoin. Il n’était pourtant pas dans un territoire ennemi, mais on ne savait jamais. Des traites pouvaient être présent, comme ces groupes de rebelles dont on entendait parler. Finalement une voix s’elevait féminine. Ménélas plissait les yeux sur le coup. Cette vois… Instinctivement il baissait son arme aussi, alors que cette dernière baissait l’arc qu’elle pointait quelques secondes plutôt sur sa personne. Et c’est quand la capuche fut enlevée, retombant en arrière qu’il comprit à qui il avait affaire… Akeela. L’Ipa. La personne en qui il avait un grand respect. S’était certains que voir un visage qui n’était pas inconnu et au vu du lien qui les unissaient, il se sentait soulagé.

« Akeela… Je suis vraiment désolé, d’avoir pointé mon arme sur vous. »

Ménélas se sentait gêné d’avoir oser quand même menacer la jeune femme de son arme, pensant a un malfrat. Puis il eut un petit rire, qui fit plisser ses yeux quand elle parlait des panthères, sachant à quoi elle faisait aussi référence. Le rire de l’homme se mêlait à celui de la jeune femme.

« En effet je devrais être prudent mais faites attention vous aussi. Je ne voudrais pas vous sauver à chaque fois voyons. »

Ménélas rangeait son épée dans son bourreau et fit quelque pas en arrière, pour poser une main sur le flanc de sa monture qui était un peu agité. Il lui murmurait un « tout doux ».

« Je me promenais. J’aime beaucoup exploré les coins… Hm… abandonné est un grand mot. On va dire que je lui ais dis d’aller voir ailleurs pour la journée. J’aime bien aussi avoir ma tranquilité. Et vous ? Que faites vous aussi loin du centre ? Vous vous êtes encore échappés de vos escortes ? Je suis sûr qu’ils vous cherches partout. »

Il disait cela avec une pointe d’humour, il se doutait que Akeela était passé entre les mailles du filet pour semer ses gardes et pouvoir avoir la même liberté en soit que Ménélas. Reprenant, car il avait bien entendu vu l’arc, il demandait en toute simplicité.

« Vous chassiez ? »