[Akeela - Kalevi] [EVENT] L'obscurité mène à beaucoup de choses

akeela & kaleviLa fête de l’Alliance, c’est quelque chose que Akeela attendait depuis longtemps et elle est heureuse de pouvoir à nouveau y participer. Lors de la première édition organisée par Dastan il y a cinq ans, elle n’avait pas l’autorisation d’y aller à cause de son statut d’apprentie qui l’obligeait à rester à la Citadelle, mais elle avait tout de même franchi l’interdit en sortant de la ville pour se faufiler parmi le petit groupe. Dastan avait fini par la découvrir et par la sermonner, avant de finalement l’autoriser à rester auprès de lui pour participer à la fête de l’Alliance. Aujourd’hui elle se présente à la fête en tant qu’Ipa et elle a autorisé ses apprentis à venir assister aux festivités avec elle. Elle ne se voyait pas les en empêcher alors qu’elle-même s’est tellement amusée il y a cinq ans et elle espère que Shirin, Lucy, Saleem, Augias et Caleigh pourront se plaire à cette fête où tous les clans se sont réunis.

Akeela a fait un tour au banquet où elle a croisé énormément de monde, serré énormément de mains et étreint beaucoup de corps. Elle aurait préféré pouvoir profiter du banquet en restant incognito mais son statut est passé au-dessus de tout et elle n’a pas vraiment eu une minute à elle, pour elle. Il n’y a qu’à une heure avancée de la nuit que les gens ont commencé à la laisser tranquille et qu’elle a pu véritablement profiter de la fête et retrouver d’anciennes connaissances, rester simplement Akeela. Thayne est resté derrière elle durant toute la soirée et elle n’a réussi à le faire partir qu’en mentant sur le fait d’aller se coucher, afin de pouvoir passer un peu de temps seule dans les prairies d’Askhadi. Elle a apprécié de pouvoir se retrouver toute seule, tranquille, dans le silence de cette soirée, un peu à l’écart du banquet et de ces gens encore à la fête. Mais rester seule à réfléchir ne l’a pas du tout aidée car elle a pas mal repensé à la dernière fois qu’elle se trouvait dans les prairies d’Askhadi, en compagnie de Dastan. Et cela lui a fait remonter pas mal de souvenirs.

Elle aurait aimé qu’il soit là aujourd’hui, avec elle, pour voir tout cela. Pour voir les sengolis participer à la fête, pour voir la nouvelle chef kelownienne venir avec des membres de son peuple. Pour voir tout cela. Dastan lui manque et parfois, comme aujourd’hui, c’est pire que jamais. Elle a envie de le sentir contre elle, elle en a besoin ce soir, et il lui manque. Il lui a été arraché bien trop tôt et elle a l’impression de ne pas avoir eu le temps de profiter de lui, autant qu’elle l’aurait voulu. Elle troquerait bien son statut d’Ipa pour redevenir une apprentie à nouveau, pouvoir juste être à ses côtés encore une fois dans ces prairies obscures.

C’est après plusieurs heures assise dans les hautes herbes à repenser à Dastan – à l’aide de quelques verres, il faut bien l’avouer - qu’elle se décide à se lever, difficilement, pour retourner à sa tente et aller enfin se coucher pour dormir quelques heures avant le lever du soleil. Elle marche à travers le campement, en se dirigeant sous la pâle lueur de la lune, afin d’aller trouver sa tente qui a été érigée un peu à l’écart, avec ceux qui viennent de la Citadelle. Une fois à l’intérieur, dans une obscurité quasi totale, elle retire cette robe qu’elle a enfilée pour participer au banquet et reste en sous-vêtements avant de se glisser sous les draps.

La fête de l'Alliance. Kalevi était partagé à l'idée de venir. Partagé entre la joie de retrouver tous les clans, et la tristesse de se remémorer son frère mort. Il y a cinq ans, il était là, au milieu des plaines Askhadi à profiter des festivités avec son frère comme jadis lorsqu'ils étaient encore enfants à s'amuser sur le sable de Pankara. Mais là, il sait qu'il sera seul, qu'il n'aura plus de compagnon pour rire comme ils pouvaient le faire tous les deux. Il est partagé entre la symbolique de cette fête et les nombreux dangers qu'elle comporte à accueillir les kelowniens alors que la dissidence n'est pas encore dissolue. Il se doute en plus que d'autres clans pourraient vouloir se venger des kelowiens. Bref, Kalevi n'arrive pas réellement à être heureux d'être là. Alors quand le banquet commence, Kalevi se mêle à la foule, mais il ne participe pas réellement. Il a entraperçu ses parents et a consacré une partie de son temps à les éviter. Il a reconnu certains de ses anciens camarades de combat du temps où il était guerrier pour le clan de la mer. Il a finalement trouvé une place dans un coin pour observer les gens et guetter.

Quand Thayne lui a fait un signe, discret, il a compris qu'Akeela allait dormir. Il a veillé encore un peu sur le banquet et ses nombreux convives encore présent avant de rejoindre finalement sa propre tente. Il est resté un moment éveillé, songeur, regardant le bracelet de Dastan à présent à son poignet. Il a évité le pire le jour où Akeela l'a vu dans sa chambre. Heureusement qu'il n'y avait que ce bracelet de sorti car en réalité, Kalevi a récupéré de nombreuses affaires de son frère. Il n'a rien ici, sous cette tente. Il n'a que quelques affaires et de nombreuses armes. Finalement, il se dévêtit ne gardant qu'un sous-vêtement et se glisse dans son lit, un poignard glissé sous son oreiller. Il reste un moment étendu les yeux ouverts sans pouvoir trouver le sommeil. Puis finalement, il sombre dans un sommeil calme.

C'est un mouvement dans sa tente qui le réveille. Alerte, il ouvre les yeux et reste immobile, silencieux. Il entend des bruissements sans pouvoir identifier ce qui se passe. Quelqu'un semble agiter ses vêtements comme s'il cherchait quelque chose. Puis, alors qu'il s'attendait à voir quelqu'un se mettre prêt de lui pour le tuer, une silhouette se penche pour se glisser dans le lit. Il fronce les sourcils, dans l'obscurité de la tente, il ne perçoit pas réellement qui s'est. Une silhouette, fine, gracile, un corps de femme probablement. Et alors qu'elle se couche, une odeur légère se répand autour d'elle. Cette odeur, il la connait. Il la connait trop bien même pour passer presque tout son temps dans son sillage. Il penche la tête et se redresse un peu, posant la main sur l'épaule de la jeune femme, il demande : « Akeela ? ». Il demande mais en est quasiment certain, c'est bien l'Ipa qui vient de s'allonger dans son lit. La grande question qu'il se pose est évidemment ce qu'elle fait là, et tout de suite, le garde s'affole. Il demande : « Qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce que tout va bien ? Tu es blessée ? ». Déjà mille scénarios se bousculent dans sa tête et une certitude : il va tuer Thayne.

akeela & kaleviSon esprit est un peu dans le brouillard à cette heure très avancée de la nuit et les quelques verres qu’elle a ingéré ne l’aident pas à y voir plus clair. Dastan lui manque et ses pensées sont embuées par ses souvenirs, si bien qu’elle a presque l’impression de retrouver son compagnon en se glissant sous les draps de son lit. Elle sent une présence à ses côtés et une douce chaleur près de son corps mais ne mesure pas encore tout à fait ce que cela signifie, qu’elle n’est tout simplement pas seule dans sa couche. Allongée sur le côté, elle ferme les yeux et s’apprête à s’endormir pour le peu d’heures qu’il lui reste encore avant le lever du soleil, mais une main sur son épaule la fait sursauter et attraper ce poignard qui appartenait à Dastan et qui ne la quitte jamais. Son arme dans la main, elle se retourne pour menacer celui qui la touche avant que son esprit ne comprenne que la voix appartient à Kalevi. Elle recule alors son poignard et cligne des yeux tandis qu’il lui pose tout un tas de questions à la suite, d’une voix un peu paniquée. Mais elle n’y répond pas de suite, surprise de le trouver sous sa tente et encore plus dans son lit. « Kalevi !? Mais qu’est-ce que tu fais dans mon lit ? » Elle se redresse un peu et l’observe tout en fronçant les sourcils, avant de poser son poignard sur le lit à côté d’elle. Kalevi n’est pas une menace et ne le sera jamais pour elle, même s’il se trouve à présent dans son lit, dans une proximité qu’ils n’ont jamais eue jusqu’à présent et qui la surprend énormément.

Pudique, gênée et passablement alcoolisée, elle réalise toutefois la légèreté de sa tenue – bien que Kalevi l’ait déjà vue ainsi peu vêtue – et remonte le drap sur sa poitrine, observant son garde du corps à travers l’obscurité de la tente. « Je… euh… je vais bien, j’étais juste partie pour dormir et je te trouve sous ma tente. Dans mon lit. » Et c’est bien là le soucis, parce qu’elle ne comprend pas pour quelle raison l’homme se trouve ici ce soir. Elle n’a pas peur de lui, pas du tout, mais ça l’étonne de lui. Elle esquisse cependant un petit sourire qu’il ne doit sans doute pas voir, et se moque doucement. « Il faut me comprendre, d’habitude je te retrouve devant ma porte. »

Alors qu’il avait enfin trouvé le sommeil, Kalevi est réveillé par un mouvement et une intrusion soudaine dans son lit. Une intrusion non agressive et très vite il reconnaît Akeela. Il la connait suffisamment bien maintenant pour ne pas avoir à la voir pour savoir que c’est elle. Sa voix le confirme vite ainsi que son mouvement accompagné de l’éclat d’une lame. Il se recule et lorsqu’elle le reconnait, elle recule l’arme. Il l’écoute et s’étonne : « Dans ton lit ? ». Il pouffe de rire d'autant plus qu'elle continue de lui dire qu'elle le trouve sous sa tente dans son lit. Akeela semble de toute évidence un peu désorientée. Et de toute évidence, elle n'est pas allée se coucher quand elle l'a annoncé à Thayne. Pourquoi ça ne l'étonne qu'à moitié ? Kalevi ne sait pas pourquoi il continue à lui faire confiance, alors que la jeune femme continue à prendre des risques inconsidérés. Il perçoit le geste qu'elle fait pour remonter le drap alors qu'il l'a pourtant déjà vu peu vêtue, mais ne relève pas. La situation est différente et il peut comprendre qu'elle soit gênée. Elle est dans son lit et n'avait visiblement pas prévu de s'y retrouver. Bien sûr, Kalevi ne trouve pas cela désagréable.

Finalement, après l’avoir laissée parler à sa guise, lui expliquant elle n’est pas habituée à le retrouver dans son lit, il finit par lui expliquer : « Je comprends bien Akeela, c'est vrai que je monte souvent la garde devant ta porte » en souriant amusé puis ajoute : « Mais là tu es sous ma tente, juste à côté de la tienne ». Il rit un peu et lui dit : « Donc techniquement c'est plutôt toi que je trouve dans mon lit ». Il se penche pour récupérer le poignard qu'elle a sorti, la frôlant au passage et le glisse sous son oreiller au côté du sien. Elle ne risque clairement rien dans cette tente, il mourrait plutôt que de laisser quelqu’un s’en prendre à elle. Et personne n’oserait le faire d’autant plus que personne ne la chercherait ici. « Tout va bien ? ». Elle s’est étonnée de le trouver dans sa tente donc n’a pas réellement répondu à ses questions. Mais la jeune femme semble aller bien en tout cas.

akeela & kaleviElle se moque de lui mais il est vrai qu’elle a plutôt tendance à le retrouver devant la porte de sa chambre que dans son lit, même si elle le lui a proposé la première fois où elle l’a trouvé installé dans le couloir. Mais ce soir tout est différent et elle ne peut s’empêcher de froncer les sourcils lorsqu’il lui dit qu’elle se trouve sous sa tente à lui, qui se trouve juste à côté de la sienne. Elle se sent rougir lorsqu’il énonce qu’elle se trouve donc dans son lit et non l’inverse, se sentant complètement bête de se l’entendre dire. Elle tourne alors la tête pour observer les lieux autour d’elle, mais l’obscurité l’empêche de bien distinguer les choses et elle n’a pas non plus vraiment regardé le contenu de sa tente en la faisant installer. Pour elle, cette tente ressemble à la sienne et le lit aussi. C’est sans doute pour cette raison qu’elle s’est aussi facilement installé dans cette couche, sous ces draps, sans se rendre compte que ce n’étaient pas les siens. Elle baisse un peu la tête lorsqu’il se penche au-dessus d’elle pour récupérer son arme et la cacher sous son oreiller, sentant son cœur rater un battement tandis qu’il la frôle légèrement en le faisant. Elle ignore si elle doit mettre ça sur le compte de l’obscurité ou sur le compte de l’alcool, mais la proximité avec Kalevi la met mal à l’aise. Pas dans un mauvais sens, bien au contraire, mais cela la surprend.

Elle tourne la tête vers lui – bien qu’elle ait du mal à le voir correctement dans l’obscurité de la tente – lorsqu’il lui demande si tout va bien, et laisse passer quelques secondes. Elle réfléchit à cette question, ne sachant pas vraiment quelle réponse y apporter. « Je ne suis pas blessée, ne t’inquiète pas. » Elle va bien physiquement mais ce n’est pas vraiment la même chose du côté du moral. Elle a des souvenirs de Dastan qui se bousculent dans son esprit, des envies de sentir à nouveau ses bras autour d’elle, d’humer son parfum qui lui manque cruellement. Mais elle sait que cela n’est pas possible et ça la rend triste. L’alcool qu’elle a bu ne l’aide pas non plus à être plus joyeuse puisqu’il l’enfonce un peu plus dans ses souvenirs, dans sa tristesse. « Je crois que je perds un peu la tête ce soir. Je ne sais même plus où est ma tente. » Elle rit doucement, même si cela n’a rien de drôle. « Je suis désolée, je devrais retourner sous ma tente et te laisser dormir. » Elle devrait. Mais, pour une raison qu’elle ignore, elle n’en a pas vraiment envie.

Il perçoit aussi l'odeur de l'alcool se dégager de son haleine lorsqu'elle parle. Elle n'en a probablement pas bu beaucoup, mais assez pour que l'alliance de l'alcool et de l'obscurité la pousse à se tromper de tente. Et Kalevi peut tout à fait imaginer l'état dans lequel elle se trouve. D'ailleurs, elle pour toute réponse à sa question inquiète, elle exprime ne pas être blessée. Ce qui ne veut pas dire qu'elle va bien. Juste qu'elle n'a pas fait de mauvaise rencontre - humaine ou animale. Cependant, elle semble plutôt chamboulée et Kalevi ne doute pas qu'elle soit triste. Triste de se rappeler les bons moments passés avec Dastan ici et de ne plus sentir sa présence à ses côtés. Oui, il s'en doute parce qu'il a traversé les mêmes souvenirs. Son frère lui manque. Et le temps n'aide pas à apaiser la douleur de l'absence. Il fixe à nouveau son attention sur Akeela qui se trouve présentement dans son lit. Il la regarde mais ne la voit pas réellement à cause de l’obscurité. Cependant, il n’a pas besoin de lumière pour l’imaginer et deviner son corps.

Il ne bouge pas plus pour le moment. Sa présence le rassure. Elle est ici, en sécurité et en bonne santé. Mais elle est dans son lit, et cela le trouble un peu. Il peut la protéger ici mais il peut faire tellement plus de choses. Avec le temps, il s'est attaché à elle, d'une façon différente de ce qu'il aurait pensé. Kalevi vit pour elle, et si un jour cela n'a été que pour honorer une promesse, aujourd'hui c'est aussi parce qu'il tient à elle. Et Akeela est presque nue dans son lit. Autant dire qu'il est plus que troublé par cela. Lorsqu'elle reprend la parole, il s'empresse de lui dire : « Ce n'est rien, ne t'inquiète pas ». Et lorsqu'elle lui dit qu'elle devrait retourner sous sa tente, il ajoute : « Tu devrais rester... Maintenant que tu es là, tu ne me déranges pas Akeela, bien au contraire » et il pose sa main sur son bras. D'une façon bienveillante mais il y a autre chose dans ce geste. Oui, il l'a rapprocherait bien de lui, mais il ne veut pas faire quelque chose qui risquerait de gâcher leur relation et de l'empêcher de la protéger correctement. Alors il attend de voir sa réaction.

akeela & kaleviElle devrait retourner sous sa tente, dans son lit, mais quelque chose l’en empêche sans qu’elle ne sache trop dire quoi réellement. Peut-être juste l’absence de courage pour sortir de sous ce drap, enfiler à nouveau ses vêtements pour sortir dehors et aller chercher sa propre tente, ou peut-être juste le fait de devoir se retrouver seule une fois qu’elle y sera. Elle est restée seule durant des heures dans les hautes herbes, à repenser à Dastan, et cela ne l’a clairement pas aidée. Alors oui, même si elle devrait sans doute retourner sous sa tente et aller dormir dans son propre lit, quelque chose l’empêche de se lever tout de suite pour le faire. La présence de Kalevi la rassure aussi, comme toujours, et elle apprécie le ton avec lequel il lui répond. Il est bienveillant avec elle comme il l’est toujours depuis qu’ils se connaissent, comme il l’est encore plus depuis qu’il est devenu son garde du corps. Il s’inquiète parfois un peu trop et si elle fait toujours semblant d’en être agacée, elle apprécie aussi qu’il la surprotège comme il le fait, parce qu’elle en a parfois besoin.

Elle baisse les yeux vers la main qu’il pose sur son bras tout en lui indiquant de rester si elle le souhaite, ajoutant qu’il ne la dérange pas du tout. « C’est une nouvelle façon pour toi de me surveiller de plus près. » Elle rit doucement, tentant de rajouter un peu d’humour idiot à cette situation un peu étrange. Elle ne voudrait pas l’embêter mais elle sait déjà que si elle proteste, il le fera lui aussi et qu’il essayera de la convaincre. Elle le connait suffisamment pour le savoir maintenant et elle esquisse un sourire en imaginant facilement ce qu’il pourrait dire pour la convaincre. Elle est toutefois gênée de se retrouver dans le même lit que lui, si peu vêtue et en imaginant aisément que lui doit l’être tout autant qu’elle puisque la chaleur dans les prairies d’Askhadi est suffisante pour ne pas s’encombrer de vêtements chauds pour la nuit. « Merci. » Elle pose alors sa main sur la sienne avant de relever la tête vers son visage, consciente qu’il ne doit pas tellement la voir dans cette obscurité qui les entourent. « J’avoue que je ne suis pas sûre de pouvoir aller jusqu’à ma tente. » Elle commence à comprendre pour quelle raison elle s’est trompée finalement, ne blâmant pas que l’obscurité et la maigre lueur de la lune dans son étourderie. « Je me ferais toute petite, pour ne pas t’embêter. » Elle esquisse un sourire avant de se glisser à nouveau sous le drap, veillant à rester de ce côté du lit où elle s’est installée et à bonne distance de Kalevi pour ne pas être plus gênée qu’elle ne l’est actuellement et pour ne pas le déranger.

Dehors, les bruits sont toujours importants. Les rumeurs de la fêtes viennent jusqu’à la tente mais Kalevi s’en fiche. Il a eu du mal à profiter de la soirée et il sait qu’il aura du mal à profiter des festivités. Mais là, alors qu’Akeela est dans son lit, les choses sont différentes. Elles sont plus intéressantes, plus importantes. Plus tout, au final. Il a du mal à réprimer le sentiment de joie qui émerge en lui. Elle se moque un peu de lui en lui répondant et Kalevi rit un peu. Il est amusé par la répartie de la jeune femme qui n’est pas entachée par l’alcool qu’elle a consommé. « Tout à fait ». Il sourit amusé. Puis, ajoute : « Ce n'est rien, ne t'inquiète pas ». Elle le remercie et pose sa main sur la sienne. Kalevi sourit même si elle ne peut pas la voir. Il apprécie de sentir la présence d'Akeela à ses côtés bien plus qu'il ne le devrait.

Lorsqu'elle lui confirme ne pas être sure de pouvoir aller jusqu'à sa tente, ça ne l'étonne pas réellement. Mais il ne se moque pas, il ne la juge pas. Elle aurait eu tort de se priver, même s'il doute qu'elle ait bu en s'amusant. Il sait qu'elle en est capable, mais elle n'a pas l'air très joyeuse. Elle a fait une arrivée discrète de celle qui a encore échappé à leur surveillance. Mais il n'arrive pas à lui en vouloir. Elle reprend la parole puis se glisse sous le drap et s'installe de son côté du lit, en veillant à ne pas prendre de place. Il se décale un peu et l'attire à lui, gardant le dos de la jeune femme contre son torse et il lui répond : « Tu n'as pas besoin de te faire toute petite » il sourit un peu et lui dit : « Et tu ne me dérange pas, Akeela. Jamais ». Il la garde contre lui sans rien tenter de plus, se calant confortablement et ferme les yeux.

akeela & kaleviElle ne devrait sans doute pas rester sous la tente de Kalevi et encore moins partager son lit, mais Akeela ne mesure pas toute l’ampleur de la situation à cet instant. L’alcool l’aide à ne pas penser à grand-chose, même si elle trouve qu’elle n’a pas réellement abusé de la boisson au cours de la soirée et qu’elle a encore toute sa tête pour réfléchir correctement. Mais le fait de se dire qu’elle va se retrouver toute seule si elle quitte cette tente lui fait penser qu’elle fait le bon choix en restant sous ce drap, avec Kalevi. Elle veille à se placer correctement de ce côté du lit dans lequel elle s’est glissée, pour ne pas le gêner mais sent son cœur rater un battement lorsque les mains de Kalevi se posent sur elle tandis qu’il se colle à son dos en lui assurant qu’elle n’a pas à se faire toute petite parce qu’elle ne le dérange pas. Jamais. Elle sourit à travers l’obscurité et ferme doucement les yeux pour apprécier un peu plus cette étreinte dont elle n’a pas vraiment l’habitude. La dernière fois qu’elle s’est retrouvée aussi proche de Kalevi c’était juste après la mort de Dastan lorsqu’elle s’est permise de pleurer dans ses bras et de laisser éclater sa peine. Mais la proximité n’était pas vraiment la même à ce moment-là et les réactions de son esprit non plus.

Akeela est partagée. Se retrouver dans la chaleur d’une étreinte lui fait remonter énormément de souvenirs et lui fait surtout se rappeler de ce qu’elle n’a plus aujourd’hui, de la dernière fois qu’elle s’est retrouvée dans une telle position, dans un lit avec un homme. Dastan lui manque énormément et elle n’a jamais pu se résoudre à le remplacer d’une quelconque façon, si bien qu’elle se sent un peu fautive de se retrouver ici aujourd’hui, même si elle n’a rien prévu et même si ce n’est qu’une étreinte. Mais une petite partie d’elle-même se dit qu’elle devrait passer à autre chose au bout de trois ans maintenant et que ce n’est pas parce qu’elle se trouve à ce moment aussi proche de Kalevi qu’elle trahit Dastan d’une quelconque façon. Son esprit entre en conflit avec lui-même et Akeela ne sait plus quoi penser, perdue dans tout cela et fatiguée par toute cette journée ainsi que par cet alcool qu’elle a bu un peu plus tôt. Elle sent une larme s’échapper sur sa joue et s’empresse de la faire partir avant de finalement se tourner pour faire face à Kalevi, enfouissant son visage dans son torse.

Kalevi est plutôt heureux de voir que la jeune femme ne se débat pas. Il la serre doucement et ferme à nouveau les yeux. Son odeur est agréable, légère, tout comme sa chaleur. Kalevi n'est pas un coureur de jupons, mais il profite de la vie et des superbes femmes qu'il croise à la citadelle. Mais il n'a jamais trouvé de stabilité, il ne s'est jamais vraiment attaché à une femme en particulier. Probablement parce qu'il ne cherchait pas vraiment. Probablement parce qu'il savait bien ce qu'il voulait. Mais c'est compliqué. Beaucoup trop. Akeela ne sait même pas que Dastan était son frère et lorsqu'il lui avouera il se doute que la jeune femme risque de mal réagir. Alors, sa position est compliquée et cela l'inquiète un peu. Il se force à se vider l'esprit pour ne pas trop y penser. Ce n'est pas le moment. Alors il se concentre sur les bruits extérieurs. Les chants, la musique, les rires. L’ambiance est vraiment bonne, Kalevi en est heureux. Enfin, en partie. Il apprécie de voir les autres s’amuser, honorer cette fête que Dastan a voulu pour tous. Puis, Akeela le ramène à la réalité. Elle se rappelle à lui en se tournant et blottit son visage contre son torse. Kalevi réprime un peu son frisson et son sourire s'agrandit. Il pose son menton sur le haut de la tête d'Akeela et resserre son étreinte caressant son dos du bout des doigts distraitement. Il trace de petites arabesques sur la peau douce et chaude de l’Ipa. Et il apprécie grandement le contact et les sensations que ça lui procure. Son sourire s'agrandit encore plus, serein, paisible. C’est sa place, il ne changerait pour rien au monde.

akeela & kaleviElle se tourne et enfoui son visage dans le torse de Kalevi, appréciant cette chaleur qui émane de son corps sous le drap. Elle aime cette position, d’être blottie dans ses bras qui l’enserrent et de ne plus rien voir autour. Elle entend encore les bruits résiduels de la fête au loin, les chants et les rires des gens encore présents à ce banquet qui s’éternise et qu’elle a quitté il y a quelques heures à présent. Elle frisonne légèrement en sentant les doigts de Kalevi sur la peau nue de son dos et se colle un peu plus à lui, décollant sa tête de son torse pour la relever vers son visage. Elle ne le voit pas vraiment à cause de l’obscurité mais elle devine aisément les contours de son visage malgré tout, car elle le connait par cœur. Elle l’observe silencieusement, appréciant le doux contact de ses doigts sur sa peau et la chaleur de ses bras, puis remonte ses mains sur son ventre, le touchant à son tour.

Ce contact l’électrise et durant quelques secondes elle se sent perdue par tout ce que son esprit lui dicte. Elle se sent bien dans les bras de Kalevi mais également plus que troublée par cette proximité entre eux d’eux, une proximité qu’elle n’a jamais pensée et encore moins prévue ce soir. Mais les quelques verres qu’elle a bus ne l’aident pas à réfléchir correctement et à penser à ce qu’elle fait à ce moment-là. Elle veut juste oublier ce qui la rend si triste ce soir et les bras de Kalevi lui semblent être une bonne échappatoire à cet instant. Alors sans trop réfléchir à ce qu’elle fait, elle lève la main jusqu’au visage de Kalevi et caresse sa joue, avant de finalement combler la distance entre leurs deux visages et capturer doucement ses lèvres.

Quand il sent Akeela relever le visage, il garde les yeux fermés. Il se consacre entièrement à ses autres sens pour mieux la sentir contre lui. Et il sait que croiser son regard pourrait faire basculer les choses sans qu’elle ne soit d’accord. Kalevi ne veut rien briser. Il reste tranquillement là, contre elle, l'enserrant contre lui, ses doigts glissant sur la peau de la jeune femme. Il tient à elle, d'une façon étrange, qu'il ne peut pas vraiment expliquer. Avec le temps, ce qu'il pensait être une dette s'est transformé et l'inquiétude qu'il ressent à se tenir loin d'elle n'est plus seulement lié à sa culpabilité. Lorsqu'elle remonte ses mains sur son ventre, Kalevi frissonne. Sa peau tressaute et inconsciemment il creuse un peu le ventre, comme s'il était chatouilleux. Mais le contact est bien plus intense qu'il ne l'aurait pensé. Il se demande ce qu'elle fait là, ce qu'elle cherche exactement. Et il se demande ce qu'il fait, ce qu'il provoque. Parce que les choses sont bien plus compliquées que ce simple contact et il le sait. Akeela bouge, elle le fait d’elle-même. Elle fait ses choix et Kalevi sent les choses évoluer dans le silence de cette étreinte.

Lorsqu'elle lève sa main jusqu'à son visage et qu'elle l'embrasse avec douceur, l'esprit de Kalevi se vide. Peu importe ce qui se passera ensuite, ce qui explique tout ceci. Il décide de simplement profiter de l'instant. Il remonte une main le long de la colonne vertébrale de la jeune femme pour la caler derrière sa nuque resserrant sa prise de son autre bras et lui rend son baiser. D'abord doux, presque timide, il s'enhardit pour profiter un peu plus de ce baiser. Un long frisson parcourt son dos. Il ne peut s'empêcher de remarquer comme ses lèvres sont douces. Il prolonge ce baiser, gourmand avant de finalement le rompre. Mais il ne s’arrête pas en si bon chemin. Il se penche un peu pour embrasser sa joue, puis sa mâchoire, descendant ensuite contre son cou y déposant de multiples baisers jusqu'à s'égarer sur son épaule. Il desserre son étreinte posant sa main sur sa hanche pour la faire rouler sur le dos, la surplombant s'appuyant sur le bras dont la main a quitté sa nuque quelques secondes auparavant. Ses doigts glissent sur son ventre, découvrant le corps de la jeune femme sans pudeur.

akeela & kaleviAkeela ignore pour quelle raison elle fait tout cela, pourquoi elle pose ses lèvres sur celles de Kalevi. Peut-être que c’est à cause de cette proximité qu’ils n’ont jamais habituellement, parce qu’elle apprécie cette chaleur qui provient du jeune homme ou tout simplement parce qu’elle en a besoin, parce qu’elle en a envie. Et très vite elle se rend compte que Kalevi ne semble pas contre tout cela et qu’il répond à son baiser, doucement, tout en laissant sa main remonter le long de sa colonne vertébrale jusqu’à sa nuque, lui arrachant un léger frisson avec ce geste. Elle goûte à ces lèvres si douces tout en laissant glisser sa main dans ses cheveux, oubliant tout ce qu’il se passe en dehors de cette tente qui n’est pas la sienne et où elle est entrée par erreur. Elle ne peut s’empêcher de sourire légèrement contre les lèvres de Kalevi en remarquant que celui-ci prolonge leur baiser et l’intensifie doucement avant de finalement le rompre pour descendre plus bas sur sa peau, dans son cou.

Un nouveau frisson parcourt son corps et elle se mord la lèvre inférieure en sentant la bouche de Kalevi dévorer son cou et sa main se poser sur sa hanche. Elle se laisse faire tandis qu’il la fait rouler sur le lit et qu’il laisse ses doigts glisser sur sa peau dénudée, sentant son cœur rater un battement. Personne ne l’a touchée de cette façon depuis bien longtemps et son corps réagit tout de suite à ce doux contact, son ventre se contracte sous les doigts de Kalevi et elle ne peut empêcher un léger gémissement de franchir ses lèvres. Elle laisse glisser sa main gauche dans les cheveux du jeune homme tandis que son autre main remonte le long de son flanc, effleurant sa peau délicatement, du bout de ses doigts. Elle l’observe dans l’obscurité de cette tente et laisse passer quelques secondes, se demandant si elle fait bien de continuer sur cette voie là. Kalevi est son garde du corps et elle ne devrait pas faire une telle chose, ils ne devraient pas franchir cette limite. Akeela est partagée entre l’idée d’arrêter là, de rentrer sous sa tente pour ne pas garder cette proximité avec Kalevi et celle de rester dans ses bras et de continuer ce petit jeu qu’ils ont initié tous les deux. Les petites voix dans sa tête s’entrechoquent tandis qu’elle observe son garde du corps avant de laisser glisser son index le long de sa mâchoire pour en deviner les traits. Elle ne sait plus quoi penser, elle a l’impression de trahir Dastan à ce moment-là mais a tout de même la sensation d’être à sa place dans les bras de Kalevi. Alors elle ferme les yeux quelques secondes durant lesquelles elle fait taire les petites voix dans sa tête, puis relève son visage pour capturer à nouveau les lèvres du jeune homme au-dessus d’elle, l’amenant à elle pour coller son corps contre le sien.

La jeune femme se laisse faire quand il l’allonge sur le dos et ce contact d’abord léger, du bout des doigts se fait plus important alors qu’il remonte sa main la posant entièrement sur elle. De son ventre sa main glisse sur le flanc d’Akeela et remonte progressivement le long de ses côtes jusqu’à ce que ses doigts rencontrent finalement l’étoffe d’un sous vêtement. Il ouvre alors les yeux pour la contempler, dans l’obscurité de la nuit. L’espace d’un instant, seul les frissons et le léger soupir d’Akeela trahissent le plaisir qu’elle semble ressentir. Et l’espace d’un instant, Kalevi a peur qu’elle ne s’échappe, qu’elle ne quitte la tente pour retourner à la sienne. Mais finalement, l’Ipa redresse son visage et l’embrasse.

akeela & kaleviCe soir elle a besoin de ce contact que Kalevi lui offre et elle fait rapidement taire les petites voix dans sa tête qui lui disent qu’elle fait une bêtise et qu’elle finira par le regretter un peu plus tard. Peut-être qu’elle se rendra compte de ce qu’elle est en train de faire, qu’elle dépasse une limite avec Kalevi et qu’elle ne devrait pas le faire, mais pour l’instant elle s’en fiche. Elle ne sait pas si c’est à cause de l’alcool qu’elle a ingurgité ce soir ou si c’est à cause des caresses de l’homme sur sa peau, mais pour l’instant elle n’y pense pas. Elle profite du moment, des lèvres de Kalevi sur les siennes, de ses mains qui parcourent son corps et de tout le reste.

akeela & kalevi

C’est l’éclat de rire d’une personne au dehors qui réveille Akeela qui, par réflexe, s’empare du poignard sous son oreiller. Mais mis à part ce rire qui s’estompe vite, la prairie est calme. Les bruits de la fête ont laissé place au silence parfois interrompu par le bruit des animaux aux alentours. Akeela pose son poignard au sol tandis que ses yeux s’habituent à l’obscurité qui règne sous cette tente qui n’est pas la sienne. Elle se souvient de chaque détail, même si certains sont encore vagues dans son esprit, et s’en veut d’avoir été aussi bête, d’avoir eu une telle attitude envers Kalevi qui ne méritait clairement pas de subir son petit abus d’alcool la veille au soir. Blottie dans ses bras, elle se mord doucement la lèvre en se disant qu’ils vont devoir parler de tout ce qui s’est passé sous cette tente à un moment donné. C’est une conversation qu’elle n’a pas forcément hâte d’avoir avec le jeune homme et, durant quelques secondes, elle a presque envie de fuir des prairies. Mais elle a des obligations et ce ne serait pas prudent de fuir ainsi, sans compter qu’elle s’est inscrite à la partie de chasse qui doit avoir lieu d’ici quelques heures et que son absence risquera de s’apercevoir.

Néanmoins, elle n’a clairement pas envie d’avoir une discussion quelle qu’elle soit maintenant et c’est sans faire de bruit et en essayant d’être le plus discrète possible qu’elle se détache des bras du jeune homme et qu’elle se lève du lit pour récupérer ses vêtements éparpillés au sol. Au toucher, elle retrouve la robe qu’elle portait au banquet et la passe avant de récupérer son poignard par terre. Puis elle se faufile doucement en dehors de la tente, consciente que ça n’a rien d’une attitude très correcte envers son garde du corps.

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