C’est avec une certaine inquiétude que Karrah a gagné les terres Askhadi pour se joindre aux festivités de sa première fête de l’Alliance. Pour la plupart des convives tout a semblé naturel, normal. Mais tous avaient probablement déjà participé aux premières fêtes déjà données en l’honneur de cette alliance. Mais pour Karrah et l’ensemble de la délégation kelowiennne étant venue jusqu’aux plaines verdoyantes, c’était la toute première fois. Et tout s’est relativement bien passé pour son plus grand soulagement. C’est avec plaisir qu’elle s’est jointe à la chasse, même si certains des membres de son groupe ont presque réussi à lui faire perdre le plaisir qu’elle avait ressenti à l’idée de chasser à nouveau avec la bénédiction de son cousin s’étant lui aussi joint à l’évènement. Le reste des animations lui ont permis de découvrir des tas de choses : des plats et des alcools de tous les clans, des histoires et des mythes de chaque zone de monde et c’est avec une immense curiosité que Karrah a eu l’occasion de parler avec des gens originaires des quatre coins de l’Alliance pour en apprendre plus sur chaque clan. L’esprit empli de tout un tas de nouvelles connaissances et avec une certaine hâte de pouvoir un jour se rendre dans chaque clan pour les visiter, la rousse a regagné sa tente pour s’y reposer.

Pour son dernier soir de festivité, la jeune femme est restée plutôt simple, se contentant de festoyer avec les autres convives avant de finalement se retirer dans sa tente. Non sans envoyer un cadeau à Malik. Il est tard ou peut-être tôt, et dans quelques heures à peine, le dernier banquet sera donné et tous rentreront chez eux. Parce qu’elle craint que les dissidents ne viennent mettre leur grain de sel après être restés trop longtemps sans se manifester, la jeune femme n’a pas abusé de l’alcool. Alors bien sûr, c’est avec l’esprit parfaitement lucide qu’elle a envoyé un jeune conteur dans la tente de Malik. Malik son garde du corps, resté de marbre face à toutes ses avances, préférant probablement un autre type de morphologie, plus masculine. Pour qu’il puisse s’amuser ou peu importe d’ailleurs. Une fois à l’abri des regards, elle s’est débarrassée des vêtements de lin trouvé sur un étal shisayo pour retrouver le confort d’une chemise ample au bouton de bois sous laquelle elle ne porte rien. Loin d’être fatiguée, c’est avec un peu de regrets qu’elle commence à rassembler ses affaires, pour terminer de faire ses paquetages. Il faudra rentrer, un jour ou l’autre. Mais bien sûr, elle ne rentrera pas les mains vides ayant fait de nombreux échanges durant les festivités. Elle a aussi veillé à ce que les siens ramènent de nombreuses céréales et autres aliments et plantes venues de partout dans l’Alliance pour que ceux restés sur les Terre du nord puissent aussi en profiter et qu’ils comprennent les nombreux bénéfices qu’ils auront à tirer de cette Alliance.

Finalement, elle ne laisse sortie que son épaisse fourrure, qu’elle gardera à portée de main le lendemain car ils retrouveront bientôt le froid mordant de leurs terres, même en cette saison plus chaude que les autres. Lorsque les pans de sa tente sont écartés, elle pose la main sur le pommeau de son épée et se tourne menaçant l’intrus de la pointe de son arme avant de se rendre compte qu’il s’agit de Malik. La rousse fronce les sourcils surprise de le voir ici, lui qui devrait être occupé à bien d’autres choses avec un certain conteur. Alors, inquiète elle interroge : « Malik ? » elle marque une pause et reprend : « Y a-t-il un problème ? ». Parce qu’il a mis un terme à ses amusements pour venir la trouver, c’est qu’il y en a forcément un. La rouquine est loin de se douter que Malik n’a pas apprécié son présent et que le conteur a décrit une rousse aux yeux clairs comme celle qui lui a suggéré d’aller trouver le guerrier du nord.

Sa soirée paisible loin du tumulte de la foule qu’elle n’apprécie pas réellement semble désormais appartenir au passé. En effet, Malik vient de faire irruption dans sa tente. Elle le regarde de haut en bas tout en s’étonnant de sa présence. Le guerrier tient sa hache à la main. Ce qui alerte encore plus la chef de clan qui ne peut que se demander pourquoi il est là, pourquoi il tient sa hache alors qu’il devrait être occupé à autre chose. Cependant, Karrah n’entend pas de cri, il ne semble pas avoir d’agitation anormale à l’extérieur. Elle n’entend que les rumeurs des rires et des chants qui retentissent. Les festivités continueront jusqu’à l’aube, comme les soirs précédents. Et cela lui convient très bien. Tout s’est bien déroulé jusqu’à présents. C’est un soulagement pour la fille du nord. Même si ce n’est pas encore tout à fait fini. Elle s’apaise un peu, mais lui semble plutôt agité. D’ailleurs, alors qu’elle le questionne sur sa présence, il semble s’insurger. Alors qu’il lui dit espérer que toute cette histoire n’est qu’une plaisanterie, la rouquine penche un peu la tête arquant un sourcil. Il essaie de se contenir, mais elle sent bien la colère qui bouillonne en lui et d’une certaine façon, la jeune femme ne comprend pas très bien pourquoi il est si en colère. Elle comprend par contre pourquoi il tente de se maitriser même s’ils parlent très librement en général, son caractère est assez impétueux et fougueux. Un peu trop peut-être par moment pour une solitaire comme Karrah. Elle lui demande : « Quelle histoire ? ». D’une certaine façon, elle se doute parfaitement qu’il parle du conteur. Mais bon, autant marquer un peu la surprise non ? Ainsi elle comprendra pourquoi il semble si énervé. Elle ajoute : « S’il n’y a aucun danger dehors, tu devrais ranger ta hache… ». Elle le regarde simplement puis lui désigne l’une des chaises en bois disposé autour d’une petite table tout en lui disant : « Installe toi… ». Elle va chercher deux verres et une bouteille d’un alcool qu’elle a trouvé au milieu des étals et pose l’ensemble sur la table pour servir deux verres et en faire glisser un vers le garde tout en attendant qu’il s’explique. Ou qu’il lui demande à nouveau des explications. Elle se doute bien que ce petit jeu d’innocence va probablement l’agacer un peu plus mais l’alcool devrait aider un peu à l’apaiser…

Alors qu'elle le regarde et qu'elle devine l'énervement derrière chacun de gestes et chacune de ses attitudes, Karrah se pose des questions. Elle ne comprend pas pourquoi il réagit si mal. La chef de clan était persuadée que c'était ce qu'il cherchait, n'ayant pas réellement entendu de rumeur sur des conquêtes féminines collectionnées. Alors qu'elle le regarde, tout en faisant glisser un verre jusqu'à lui, elle se dit que peut-être elle n'a pas eu vent de ces rumeurs parce qu'elle est la chef de clan et que les gens ne souhaitent pas parler de ça avec elle. Ou lui parler tout court pour ceux qui ne l'apprécient pas. Elle retient son soupire alors que le guerrier vide son verre d'un trait. Cela ne l'étonne pas. Et si quelqu'un d'autre avait été présent, peut-être aurait-il sursauté face à la façon brutale dont il repose le verre mais Karrah le connait, elle n'en est donc nullement étonnée ou effrayée. Malgré son énervement, elle sait que jamais Malik ne lèvera la main sur elle.

Il reprend la parole et l'interroge sur la possibilité qu'elle ait souhaité lui faire une blague. Elle retient son sourire amusé alors que le kelownien qui lui fait face est à la fois énervé et probablement scandalisé de cette mésaventure. Elle aurait aimé voir cela. Peut-être aurait-elle dû s'embusquer de l'autre côté de la tente et tendre une oreille indiscrète. Mais non, elle n'est pas comme ça. D'une nature distante et solitaire, Karrah ne se serait jamais permis une telle intrusion. Le simple envoie du conteur est plutôt étonnant. Mais elle se posait des questions sur lui, et maintenant elle a les réponses. Même si la méthode n'était peut-être pas la meilleure. Lorsqu'il reprend la parole demandant qui a eu l'idée, il évoque le nom de Losran. Elle se demande si son cousin en serait capable. Mais n'envisage pas un seul instant de rejeter la faute sur lui. A son tour, elle attrape son verre et le vide, d'un trait comme Malik quelques instants auparavant et le repose sur la table d'un geste bien plus doux avant de dire : « Laissons Losran en dehors de tout cela veut-tu ? ». Elle doute que son cousin n'appréciera surement pas d'y être mêlé.

Elle regarde le jeune homme tourner en rond, la colère tendant chacun de ses muscles, l'impatiente d'avoir des réponses entretenant cette colère typiquement kelownienne. Et elle ne peut s'empêcher d'attarder son regard sur lui, légèrement fascinée par cette aura qui l'entoure et le rend aussi attirant qu'effrayant. Karrah a toujours redouté la colère des kelownien, la sachant destructrice. Mais là, elle n'a pas réellement peur, parce qu'elle le connait suffisamment pour savoir qu'il ne fera rien de plus. Finalement elle lui dit : « L'idée vient de moi, et j'espère que tu n'as pas abîmé ce pauvre conteur ». L'espace d'un instant, elle suspend sa phrase et complète d'un : « Le pauvre, j'espère qu'il n'est pas trop déçu ». Elle était sûre d'elle la chef de clan et n'aime pas faire des promesses qu'elle ne peut pas tenir. Même si cela arrive à tout le monde de se tromper, n'est-ce pas ? L'erreur est humaine, mais dans les terres du nord, elle est très chèrement payée. Elle repose son regard sur Malik et dit : « De toute évidence, je me suis trompée sur ton compte, et je m'en excuse ». C'est plutôt rare qu'elle s'excuse. Elle n'aime pas cela, parce qu'elle n'aime pas avoir tort. Cela vient sans doute du fait que des années durant, son cousin et quelques marchands ont été les seuls avec lesquels elle prenait le temps de discuter.

Elle devrait être gênée la rouquine de ce qui est en train de se passer. Mais le fait est qu'en réalité, elle ne l'est pas. Probablement surprise de s'être à ce point fourvoyée sur son garde du corps, mais pas gênée. Au contraire. Après tout, cela lui permet de prendre conscience qu'il ne semble pas tant apprécier les hommes que cela. Alors quoi ? Peut-être n'a-t-il aucun attrait pour les plaisirs de la chair ? Elle se pose de nouvelles questions sur lui c'est certain. Alors qu'elle lui avoue que c'est elle qui l'a envoyé et qu'elle s'en excuse, la colère de Malik retombe instantanément. Probablement aussi rapidement qu'elle n'est montée alors qu'il était sous sa tente. Elle le regarde, pas habituée à s'excuser, et l'entend lorsqu'il lui répond qu'il ne l'a pas abimé. Elle n'est pas réellement étonnée, mais dans un moment de panique ou de doute quant aux intentions du conteur, Malik aurait très bien pu le blesser. Elle acquiesce alors, avec un certain soulagement. Elle s'en serait profondément voulu s'il avait été blessé. Malik remplit leurs deux verres à nouveau. Elle le remercie d'un signe de tête et le regarde vider le sien d'une traite à nouveau. La chef de clan, elle, est bien plus mesurée et ne touche pas à ce second verre pour le moment. Elle n'a jamais été une grande consommatrice d'alcool et préfère largement avoir les idées claires. Il lui pose ensuite la question qu'il doit se poser depuis plusieurs longues minutes à présent. Et Karrah doit bien avouer qu'elle ne sait pas tellement comment y répondre. Elle sait très bien pourquoi elle s'est fait ce genres d'idées, mais de là à vouloir le lui dire... Elle le regarde longuement et finit par dire : « Eh bien... Disons que certaines choses m'ont laissé penser que tu n'aimais peut-être pas le corps des femmes... ». Elle ne sait pas bien comme lui dire qu'elle a été très surprise de le voir obstinément regarder ailleurs ce jour-là dans sa chambre alors qu'elle était nue. Peut-être finalement était-il simplement gêné de se trouver dans une telle situation ? Karrah a peut-être été un peu trop rapide en interprétation. « Notamment certaines choses que tu n’as pas regardées… ». Elle le regarde simplement, le sondant du regard, un peu curieuse de sa réaction.

Karrah tente de se faire comprendre. Elle n'est pas spécialement très douée avec les mots, elle n'est pas spécialement très douée pour communiquer en général encore plus quand il s'agit de relations humaines. Elle est plus douée pour chasser que pour parler aux gens. Elle est plus douée pour traquer que pour parler. Mais elle arrive visiblement à se faire comprendre. S'il semble être perplexe au début, il finit par comprendre. Elle le remarque au sourire qui vient illuminer son visage. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû se mêler de tout cela. Subitement, Karrah se dit qu'elle n'aurait peut-être pas dû faire ce genre de chose, elle n'aurait ainsi pas dû faire face aux explications. Après tout, la chef de clan n'a jamais été trop du genre à s'engager. Et d'un coup, elle se dit qu'elle ne veut peut-être pas aller plus loin pour ne pas gâcher ce qu'ils ont déjà. Mais qu'est-ce qu'ils ont exactement ? Même ça, elle ne le sait pas.

Il secoue de la tête puis reprend la parole. Elle l'écoute et retient un léger sourire. Elle essaie de rester neutre. Par respect ? Depuis quand les kelowniens sont respectueux ? C'est une première. Le guerrier poursuit en expliquant qu'elle n'est pas n'importe quelle femme qu'on peut regarder comme on le désire. Karrah le regarde simplement, esquissant un sourire amusé. Elle n'est qu'une simple chasseresse qui a passé une grande partie de sa vie dans les terres du nord. Il détourne le regard mais fait quelques pas dans sa direction. Finalement, il repose son regard sur elle et reprend la parole. Il attend une autorisation et alors il serait honoré de regarder certaines choses. Elle retient un rire. Puis, elle dit : « Et quel genre de femme je suis Malik ? ». Elle hausse un peu les épaules et dit : « A part un chasseur qui n'a fait que se défendre ? ». D'une menace inexistante, Laëth ne l'aurait probablement pas tuée, peut-être même l'aurait-elle aidée. Ou à défaut elle l'aurait laissé là, au milieu des terres glacées. Elle comble finalement la distance qu'il reste entre eux et dit : « Mon autorisation n'était-elle pas évidente la première fois ? ». Il faut dire qu'elle n'a pas été très subtile en se baladant nue devant lui. Elle sourit en coin et dit : « Mais je suis heureuse d'entendre que je me suis trompée... ». Finalement, elle se détourne et se dirige vers l'entrée de la tente, adressant quelques mots à celui qui monte la garde puis referme les pans de tissus pour fermer l'habitation de fortune. A nouveau, elle se tourne vers lui. Elle laisse courir ses doigts sur les larges boutons de bois de la chemise qu'elle porte s'approchant de lui d'une démarche souple, presque féline. Une fois face à lui, elle l'incite à reculer jusqu'à la paillasse temporaire, jusqu'à l'y pousser, pour s'installer à califourchon sur lui.

Le voilà qui répond à sa question. Il parle de respect, de mérite. Karrah réprime un léger sourire amusé. La plupart des kelowniens n'estiment les femmes que pour les enfants qu'elles porteront. Ils évaluent les avantages des femmes comme ils jugeraient le bétail. Pour être sûrs de concevoir de beaux enfants. Alors entendre ses mots dans la bouche de Malik l'étonne un peu, même si elle avait déjà pu percevoir une certaine sensibilité en lui, le rendant bien différent des membres de leur peuple, bien plus humain. Elle sourit un peu alors qu'il lui dit qu'elle n'est pas qu'une simple chasseuse. Mais si, elle l'est. Peut-être plus humaine que les leurs, comme lui, mais elle n'est qu'une simple femme. Mais l'entendre dire cela est apaisant.

Elle s'occupe de faire en sorte que personne ne les interrompe, pas même son cousin, puis revient vers lui. « Tu sais très bien que je ne comprends pas la moitié des choses que je suis censée mériter... ». Si elle ne s'en vante pas, certaines choses transparaissent très largement. Elle a bien souvent du mal à percevoir les émotions, à les interpréter et à les exprimer. La plupart du temps elle fait illusion car les kelowniens ne s'encombrent pas de ce genre de choses, mais quand elle se retrouve face à des gens plus expressifs, plus humains, elle a bien du mal à s'y adapter. Et dès que les choses deviennent sérieuses, elle n'a plus qu'une seule envie : fuir. C'est pour ça qu'elle échappe si souvent à leur surveillance, pour aller chasser, pour aller s'isoler, retrouver cette paix qu'elle connaissait.

Elle le repousse ensuite jusqu'au lit et se hisse à califourchon sur lui. Il se redresse sur ses coudes en la regardant, avec un sourire aux lèvres. Typiquement ce genre de sourire que les hommes utilisent pour charmer les femmes qui leur plaisent. Elle le regarde faire et soutient son regard sans trop de mal. Si elle a du mal à comprendre les choses affectives, elle connait mieux les choses physiques. Il reprend la parole et Karrah roule des yeux même si elle devine qu'il se moque d'elle. Le voilà bien insolent. Elle le regarde et un par un, elle déboutonne la chemise qu'elle porte, dévoilant petit à petit son corps. Une fois le dernier bouton défait, elle pose ses mains sur ses propres cuisses, et continue à le regarder avant de répondre : « Selon toi, en est-ce une ? ». Un léger sourire étire ses lèvres, à son tour provocatrice. Parce qu'elle est un peu comme ça dans le fond : elle n'en fait qu'à sa tête.

La chef de clan ne se cache pas de certaines choses que Malik connait. Elle a confiance en lui, suffisamment pour se dévoiler, pour ne pas avoir à feindre ce qu'elle ne sait pas faire. De toute façon, comment pourrait-elle bien le feindre ? Devant les autres, c'est plus facile. Il suffit d'un peu de dureté, d'une bourrade un peu brusque et d'un ton cassant. Mais dès lors que la conversation est plus importante, que les choses deviennent plus sérieuses, les failles sont plus difficilement dissimulables. Mais Malik ne répond pas lorsqu'elle lui dit qu'elle ne comprend pas tout. Les relations humaines sont compliquées. Malgré son côté imprévisibles, la nature est plus simple. La solitude plus réconfortante.

Elle le provoque comme il l'a fait quelques secondes auparavant. Elle dévoile sa peau petit à petit et cette fois il ne la lâche pas du regard. La rouquine s'en satisfait, elle s'en rassure. Le guerrier n'est pas insensible aux charmes des femmes finalement, et de toute évidence bien loin d'être insensible aux siens. Karrah lui pose une question et avant de répondre, il donne un coup de hanche qui la fait basculer sur la paillasse. La voilà sur le dos, les bras puissants de son garde du corps posé de chaque côté de sa tête. Il sourit en coin, malicieux. Elle frémit un peu sous ce sourire et surtout sous la réponse. Il a compris cette fois. Ce n'est pas trop tôt. Mais Karrah se contente de sourire. Et lorsqu'il se penche, pour venir murmurer quelques mots à son oreille, le son se fait attendre mais le toucher lui enflamme sa peau alors que ses doigts survolent sa cuisse et remonte jusqu'à sa joue. Elle pose une main sur le torse solide de Malik alors qu'il parle enfin. Elle écoute et à nouveau frissonne de sentir son souffle sur sa peau et la jeune femme ne répond pas, probablement trop gênée pour le faire, elle se contente de tourner le visage pour capturer ses lèvres des siennes, l'embrassant avec cette douceur qui dénote si souvent chez elle.

Ses mains quant à elles descendent pour venir soulever le tissu du vêtement que porte Malik et se glisser en dessous trouvant sa peau agréablement chaude contrastant avec les mains souvent trop froides de la rouquine. Elle sait qu'il réagira et elle s'en amuse d'avance. Elle découvre son ventre, puis ses flancs et son dos remontant le long de sa colonne tout en entraînant le tissu avec elle. Mais trop occupée à venir mordiller sa lèvre - quittant un peu la douceur dont elle avait fait preuve jusqu'à là - elle redescend ses mains simplement, laissant un peu courir ses ongles sur sa peau.

Alors que les mains trop froides de Karrah touchent sa peau pour la première fois le guerrier ne semble pas ébranlé par le contact à la température différente de la sienne. Mais dans le fond, la rouquine ne s’en étonne pas, Malik est un guerrier, il a déjà probablement connu bien pire sensation que celle-ci. Et quand elle remonte sa tunique celui-ci abandonne ses lèvres pour retirer l’étoffe. Le voilà qui la surplombe, la regardant avec ce sourire en coin. Elle le regarde alors que lui la détaille, et lorsqu’il se penche à nouveau, elle n’a pas de mal à comprendre où ses lèvres se dirige alors elle penche un peu la tête fermant les yeux alors que ses lèvres découvrent une nouvelle partie de son corps. Elle frissonne et se mord la lèvre alors que lui mordille sa peau puis le lobe de son oreille. Les mains de la chef de clan retrouvent le dos de Malik le découvrant. Elle se fit uniquement à son toucher pour en découvrir chaque parcelle avant de finalement ouvrir à nouveau les yeux. L’obscurité est brisée par quelques bougies disséminées dans la tente qu’ils n’ont pas pris le temps d’éteindre et cela lui convient. Elle peut ainsi l’observer à sa guise. Et elle sait que personne ne viendra les déranger. Elle descend finalement ses mains sur les hanches du guerrier avant de venir ouvrir son pantalon, sans faire plus pour le moment. A son tour, elle se redresse un peu, son torse se pressant contre celui de Malik pour déposer une série de baisers partant de son épaule jusqu’à son cou. Elle s’y attarde un peu avant de donner un coup de hanche vif pour le faire basculer. Elle doit s’y reprendre à deux fois pour réussir à l’allonger sur le dos, le guerrier étant bien plus solide qu’elle et elle retient son rire naissant pour venir parsemer son torse de baiser à nouveau installée à califourchon sur lui.