Spoiler:

Cette chasse prend une tournure qui ne plait pas du tout à Noomie. La rencontre avec le second groupe qui ne devait pas se trouver aussi proche d’eux puis l’arrivée de ces gens, ennemis sans aucun doute, n’annoncent rien de bon. Dès l’arrivée de l’homme, elle a relevé son arc vers lui, prête à décocher sa flèche au moindre geste de ces gens qui se croient tout permis. Elle a évidemment pris place devant Nukka, les sens en alerte, surveillant chaque mouvement suspect entre les feuilles des arbres. Ils sont plusieurs, bien plus que les deux qui se sont avancés pour parler, Noomie le sent. La femme a l’air de ne pas avoir toute sa tête mais Noomie ne la sous-estime pas pour autant, elle sait que les fous sont les plus imprévisibles et qu’il faut les garder à l’œil. L’homme parle et elle l’écoute distraitement tout en gardant un œil sur les alentours.

Quand une autre femme descend d’un arbre et Noomie dirige son arc sur elle. Elle est clairement celle qui décide, contrairement à l’homme qui se tient à ses côtés, et si une flèche doit partir, autant que ce soit pour elle. Noomie écoute Kalevi puis Ménélas essayer de leur faire rebrousser chemin avant qu’un quelconque combat ne s’engage, mais elle ne prend pas autant de pincettes que les deux hommes. Elle avise la chef de ces ennemis, qui dissimule son visage sous un masque, et s’adresse à elle, sans baisser son arc. « Tu vas surtout prendre tes guerriers et marcher dans l’autre sens. Retourne sur tes terres, pendant que tu as encore des jambes pour le faire. » Si cette femme croit vraiment pouvoir s’attaquer au clan Orketa et à ses alliés, elle se met le doigt dans l’œil.

La tension était palpable, Niamh en étira un sourire satisfait. Son regard de folle sonda chacun des allianceux avec une envie de leur broyer les os quand soudain, un des hommes, un moustachu lui fit remarquer que ce n’est pas l’arc qui comptait mais plutôt son archer avec une sorte de sarcasme qui irrita l’empoisonneuse. Elle fit une moue vexée et lui lança un regard meutrier.

– Tu en as l’air bien convaincu… C’est pas la taille qui compte c’est ça ?!

Lâcha-t-elle un sourire de triomphe perçant sur ses lèvres décharnée, seule créature ici, à trouver la situation comique. Mais l’homme ne se dégonfla pas  et entreprit un monologue dont Niamh perdit rapidement le fil, ses yeux continuant à fouiner les lieux avec un manque d’intérêt clairement affiché. Quand il eut terminé, sans savoir vraiment de quoi il avait parlé car elle avait arrêté d’écouter quand il avait commencé à perler de stratégie, elle lui demanda :

– C’est bon ? T’as fini ?

Plus diplomatique, Katania prit la relève tandis que Niamh passa perversement sa main sur sa sarbacane rangée dans sa ceinture, la caressant avec une forme d’amour malsain, prête à la dégainer et à planter l’une de ses fléchettes empoisonnées dans la jugulaire de l’un des ses clowns d’allianceux.

Alors que Katania parle, une petite rouquine malpolie lui coupe la parole, vociférant des menaces. Niamh vexée, fronce les sourcils et dégaine son arme sans plus de réflexion, voire presque instinctivement. Une grande expiration et elle projette une fléchette entre les pieds de la femme en question, lui beuglant au visage avec une rage effrayante :

– Tais-toi, petite ingrate ! Laisse-la finir !

Elle se retourne vers Katania, un sourire aux lèvres pour l’inviter à continuer tandis qu’au pied de la rouquine, l’herbe dans laquelle s’est plantée la fléchette empoisonnée se flétrit tristement. Niamh sait que le combat est sur le point d’éclater et, gardant précieusement la sarbacane dans sa main, elle est prête à renvoyer une fléchette mais cette fois, pas dans l’herbe...

HRP:

Akeela garde son arc levé tout en visant l’homme qui est apparu devant eux, mais elle change bien vite de cible lorsqu’une femme descend d’un arbre proche pour prendre la parole à son tour. A son ton et à l’attitude des autres face à elle, Akeela comprend bien vite que c’est cette femme qui doit gérer les choses. Elle l’écoute exposer ses plans mais ne dis rien, se contentant d’observer la femme et ceux qui se trouvent à ses côtés. La tension est palpable dans les bois, tout le monde semble attendre que quelque chose se passe ou que la situation se débloque d’un côté ou de l’autre, mais Akeela ne souhaite pas que cela s’envenime. Elle ignore combien de personnes sont cachées dans les fourrés du côté de leurs ennemis et elle sait qu’une seule petite parole ou un seul petit geste pourrait provoquer le début des hostilités.

Et c’est de l’autre côté que ça démarre avec la femme un peu hirsute qui tire une fléchette dans l’herbe aux pieds de Noomie. Mais si Akeela s’attendait à ce que la garde Orketa réplique, elle est surprise de voir une flèche être tirée par Elyris, la jeune forgeronne. « Ça suffit ! » Akeela s’avance d’un pas après un coup d’œil à la jeune Askhadi puis reporte son attention sur la chef face à elle, tout en gardant son arc levé sur elle. « J’ignore qui tu es, mais si tu penses pouvoir réclamer ces terres laisse-moi te dire que tu trouveras de la résistance. Je te conseille de prendre tes guerriers et de faire demi-tour, cela évitera des blessures inutiles à tout le monde. » Akeela sait que la femme doit avoir des hommes embusqués derrière elle, mais elle sait aussi qu’avec le nombre de flèches tournées vers elle, la chef venue de l’est n’a pas beaucoup de chances de ne pas s’en prendre une dans la mêlée.