[Alaric - Altair] Tu ne traverseras jamais l'océan si tu as peur de perdre de vue le rivage - PV Altair

Longue était la route avant d'atteindre les côtes et les terres de Pankara. Le voyage était éprouvant mais à la vue de l'immensité de l'océan qui s’offrait à moi, je ne pouvais être qu'exciter. C'était seulement la deuxième fois dans ma vie que je voyais cette immensité bleue. Le spectacle était toujours au rendez-vous même si le ciel était grisâtre. Aujourd'hui rien n'allait entacher ma bonne humeur, la route fut longue et rude, il n'y avait rien de plus satisfaisant que d'arriver enfin au but.

Nous approchons de Galene en compagnie de ma garde rapprochée. Nukka avait insisté pour que je vienne en Pankara avec un gros contingent de guerrier. Elle voulait minimiser les risques me concernant, je pouvais la comprendre, la situation était plus que précaire aujourd'hui avec les attaques récurrentes sur nos frontières. Bref, lorsque nous arrivons en ville, montés sur nos chevaux. Les regards des habitants étaient méfiants, quoi de plus normal ? Les pauvres voient arriver une armées d'Orketa pénétrer leurs terres. Je reste malgré tout serein et je finis par descendre de mon cheval. Mes yeux étaient toujours rivés sur le rivage. J'envoie l'un des soldats envoyer un message à notre hôte pour lui signifier de notre présence. Car oui je n'étais pas ici pour des vacances mais bien pour renforcer nos accords commerciaux et amical. En ces temps troublés il fallait savoir se montrer proche de ses allies.

En attendant le retour du soldat, je me balade sur les quais, admirant les magnifiques bateaux qui se tenait là. Un bateau attira mon attention tout particulièrement, le Ranger. Perdu devant l'imposante bâtisse je n'avais même pas remarqué qu'une personne était en train de me regarder. Je sursaute donc quand cette personne m'adresse la parole.

TU NE TRAVERSAS JAMAIS L’OCÉAN SI TU AS PEUR DE PERDRE DE VUE LE RIVAGEAlaric & Altaïr

Altaïr bénéficiait enfin de l’une des rares pauses dont pouvait parfois profiter les hommes d’équipage. Une demi-journée pas plus. Toute la matinée, il avait gardé un œil sur la position du soleil, se brûlant les rétines mais peu importe, toutes les dix minutes, il relevait les yeux pour constater, déçu, que le temps semblaient vraiment être long.

Ainsi lorsque l’astre atteignit le sommet du ciel, il posa son éponge crasseuse, descendit dans les cales pour se vêtir d’un nouvel apparat puis réapparut, salué par les grognements de ses compagnons qui devaient rester sur le navire. Il leur offrit une petite courbette, un sourire ravi brillant sur sa face puis s’éclipsa du bateau en trottinant.

Il avait un milliard de choses à faire cet après-midi ! Déjà il avait prévu d’aller voir l’ami pêcheur de ses parents vivant à Galene, puis il irait dans sa taverne préférée et… Et bien vite, Altaïr se rendit compte qu’il n’avait en fin de compte pas tant de choses à faire que cela. Il avait beau être dans le coin depuis un petit moment, il lui semblait qu’il avait passé tout son temps sur le Ranger et ne connaissait rien de Galene et personne d’autre que ses compagnons d’équipage.

Il trouverait bien quelque chose à faire, se dit-il en descendant le pont du Ranger quand son regard se posa sur un homme qui semblait émerveillé devant le navire. Altaïr le détailla, il n’avait pas vraiment l’air du coin à en juger par son accoutrement bien différent des marins de Galene. Le mousse se demanda d’où venait cet homme, qui il était et ce qu’il faisait dans le port. Finalement, il se décida à le héler, alors qu’il se rapprochait de lui.

– Je peux t’aider ?

L’homme sursauta et Altaïr se rendit compte, un peu confus, qu’il avait peut-être été un peu abrupt de s’adresser à lui ainsi, il se reprit :

– Je veux dire, tu n’as pas l’air du coin, tu as besoin d’un renseignement ?

A vrai dire, Altaïr ne savait pas vraiment pourquoi il faisait les grands altruistes alors qu’il avait une précieuse demie journée, et qu’une seule, devant lui. Mais cet homme l’intriguait, le matelot était presque sûr qu’il ne venait pas de Pankara et Altaïr était résolu à savoir ce qu’il venait faire ici.

HRP:

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