[Priam - Ankara] • Meeting of Ice and Water.

Mess with me, I'll let Karma do its job. Mess with my Family, I become Karma. Nothing stops Karma.

Les sabots de Steltrona sonnent pour la première fois sur une sorte de pavé alors que tu arrives aux abords de la ville. C'est la première fois que tu les entends ainsi résonner. Tu as tant l'habitude du silence de l'herbe et du léger craquement de la neige que tu as l'impression d'être comme à découvert. A peine tu descends de ton cheval pour l'y mener vers les écuries que le vacarme d'une foule t’agresse les oreilles. Tu plisses légèrement les paupières sous ta large capuche le temps de t'y habituer. Une fois ta monture mise au repos, tu tournes la tête vers la capitale. Il y a beaucoup de monde. Certains parlent entre eux, d'autres marchandent, puis il y a ceux qui hurlent un peu plus loin. A Vancouve, les cris sont souvent étouffés par le vent ou bien les vagues qui viennent s'éclater contre les rochers. Les odeurs et le bruit, tu n'en a pas du tout l'habitude. Tout comme cette foule. Alors que tu te décides enfin à entrer, des regards se tournent vers toi. Peut-être est-ce ta façon de cacher ton visage avec ce tissus rouge et ta capuche ? Tu n'en sais absolument rien. Tu n'es pas à l'aise et cela se voit.

Un son particulier se fait entendre. De l'acier qui croise son jumeau. Un combat ? Tu te faufile puis trouve un petit point de vue. En effet, il y a bien un combat qui se déroule. Mais on dirait qu'il y a des règles. Est-ce un entraînement ? Non. Les gens autour de toi ne hurleraient pas ainsi. Lorsque le combat se termine, tu entends deux personnes parler de "joutes". Tu te rends compte à quel point tu n'es pas aussi cultivée que les autres, tu as beau essayer de comprendre le but de tout cela mais non. Tu ne comprends pas. Tu restes plantée là une bonne dizaine de minutes. Tu fais bien de garder ce tissus sur ton nez car les odeurs déjà bien présentes te donneraient la nausée. Tu prends une grande inspiration. Tu ne sais pas vraiment où tu vas et tu ne sais pas non plus ce que tu cherches vraiment. Certaines personnes que tu croises te regardent de travers. Il faut dire que ton appartenance au clan Kelowna est bien visible. Tu portes de la fourrure blanche reconnaissable à celle d'un ours polaire. Ton épée peut-être ? Le manche est sculpté dans de l'os en forme de tête de loup. Peut importe, tu ressens de l'angoisse alors tu presses le pas. Ton cœur bat vite, tu te sens en danger ici. Probablement pour aucune raison valable. Et voilà que tu percutes un homme de grande taille de plein fouet. Bon rien de très violent mais tu sens son regard te transpercer de part en part. Tes yeux s'ouvrent un peu plus.

Tu murmures un : « Pardon... » mais tu ignores s'il t'as entendu ou bien s'il en a quelque chose à faire d'ailleurs. Instinctivement, tu fais un pas en arrière. Si tu as peur ? Évidement !

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Esquive.Parade.Rispote.Enchaînement.Feinte. Mon cerveau s'est basculé en mode automatique et rien, si ce n'est la fin du combat, ne pourra le désactiver. Une sorte de bulle mouvante m'occulte du monde extérieur, empêchant toute distraction de venir me déconcentrer, mon épée est devenue une extension de mon bras et mon harpon est lui-même devenu un troisième bras. Je ne fais qu'un avec mes armes, d'ailleurs, mon corps est lui aussi devenu une arme que t'utilise pour parer et riposter, mes bracelets de cuirs en sont la preuve. Lorsque je suis entré dans l'arène ils étaient neufs alors qu'à présent ce ne sont plus que des lambeaux de peau marron. Mon adversaire est quant à lui un homme coriace et un fin bretteur, je n'en attendais pas moins d'un Sengoli, cependant l'un de nous deux vas bientôt mordre la poussière et ça ne sera certainement pas moi. J'effectue une botte, glissant sous son bras et le désarme, son épée tombe dans la poussière avec un bruit mate tandis qu'il effectue un bon pour esquiver la rotation de mon harpon, il l'attrape au vol et me tire vers lui. Grossière erreur. J'attends d'être suffisamment proche pour me glisser sous mon harpon puis je tire violemment dessus, tordant le bras de mon adversaire tout en le déséquilibrant. Avec mon épée je vient lui trancher les mollets le forçant à tomber à genoux puis je le pousse avec un bon coup de pied dans le dos. Je le laisse essayer de ramper pour s'enfuir puis fini par le plaquer au sol et le regarde dans les yeux avant de lui lancer un "Tu es mort", pour finir je lui assène un coup entre les deux yeux à l'aide du pommeau de mon épée. Je me relève le laissant dans les vapes puis sourit à la foule avant de sortir de l'arène et partir me changer.

Tandis que je sors des vestiaires on me fonce dedans, je titube légèrement avant de regagner mon équilibre, mon interlocutrice me présente ses excuses et fait un pas en arrière comme si elle craignait ma réaction. Je la dévisage rapidement, elle porte une fourrure faites en ours polaire, une capuche et un foulard lui recouvre le visage et elle porte aussi une épée à sa ceinture, j'en déduis qu'il doit s'agir d'une Kelownienne. Cependant, je n'ai jamais vue de Kelownien renoncer à une dispute et encore moins s'excuser, cela m'intrigue.

- Ce n'est rien, je ne vais pas vous tuez uniquement parce que vous m'avez foncer dessus.

Je lui adresse un sourire réconfortant.

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Si dans ton adolescence, tu aimais déclencher des bagarres, cela fait un petit moment que tu n'agis plus ainsi. C'est comme si les funérailles de ton père et ton grand-frère avait illuminé tes idées et ton âme des flammes vacillantes. Il faut l'avouer, les Kelowniens aiment les prises de têtes qui finissent généralement en combat. Toi, tu es devenue plus sage. Tu ne te sens pas supérieure vis à vis d'eux car niveau violence, tu es dangereuse, mais tu as pris un certain détachement des choses. Tu ne te bats plus pour un oui ou pour un non. Tu ne sors plus ton épée parce qu'une personne te regarde de travers. Tu ne vois plus l'utilité d'agir ainsi. Quand tu sors ton épée, désormais, c'est quand il y a une bonne raison. Biensure, les fois où c'est un réflexe ne compte pas. Quand tu vis dans une ville aussi dangereuse que Vancove, t'as intérêt à te montrer menaçante et féroce. Surtout lorsque tu es une femme et fille d'esclave. Tout cela laisse des marques indélébiles. Oui, tu as reculé puis serré les dents de peur de recevoir un coup, comme cela se serait passé avec un Kelownien. Sa voix grave couvre le brouhaha de la foule et tu es plus que surprise de par sa phrase par le sourire qui orne ses fines lèvres. Il est aisé de voir le dépaysement dans tes yeux ambrés. Tu restes un petit instant silencieuse.

« Merci... » Déclares-tu d'une voix un peu plus forte, histoire de ne plus chuchoter.

Le nombre de fois où tu t'es pris un coup à cause d'un simple effleurage, là, tu aurais pu être certaine d'être morte. Sauf si tu étais parvenu à le tuer avant. Ressaisie-toi, Ankara ! Tu n'es plus à Vancove, là, mais à la Citadelle ! Il serait bon d'essayer de t'intégrer et de faire des efforts nom d'un chien ! Tu remarques que c'est l'un des combattants que tu as pu apercevoir tout à l'heure. Le dernier, si tu te souviens bien. Tu plisses les yeux puis penche un peu la tête sur le côté.

« C'était vous dans le combat tout à l'heure. » Finis-tu par constater. Tu veux savoir pourquoi il se battait. C'est vrai, a peine arrivée que tu vois des "joutes". Tu ne sais même pas ce que c'est. Enfin le mot du moins. « J'ignorais qu'un harpon... Pouvait être manier comme une arme... » De toute évidence, il y a beaucoup de choses que tu ignores ! Mais tu espères en apprendre plus ici. Tu ressens encore des regards insistants se poser sur toi. Tu n'es vraiment pas à l'aise. Il faut dire que si ton clan avait moins de rancœur vis à vis des autres, cela serait plus simple à vivre.

Code by Sleepy

Tandis que la jeune Kelownienne me parle j’en profite observer la foule qui se masse derrière son épaule. Ça ne m’augure rien de bon et si jamais la jeune femme se retrouve prise dans cette masse je crains le pire. Je pose donc ma main droite sur ma hanche, à seulement quelques centimètres de mon couteau de chasse au cas où j’aurais à m’en servir.
Je souris lorsqu’elle me reconnait comme étant le combattant de l’arène et ce sourire s’agrandit encore un peu plus lorsqu’elle s’étonne du fait qu’un harpon puisse être converti en une arme. Je passe une main dans ma barbe pour détendre les muscles de mon cou avant de lui répondre.

- Effectivement c’était bien moi dans l’arène toute à l’heure, je participe à chacune des joutes organisés par la Citadelle c’est un excellent entraînement selon moi ! Et oui, un harpon peut servir d’arme, en fait n’importe quel objet peut être une arme redoutable lorsque l’on sait comment s’en servir.

En disant cette phrase je me souviens de l’un des entraînements de Gamora, elle devait avoir 15 ans je crois, je venais de la désarmée et elle s’était servi d’une corde d’un vieux filet de pêche pour me désarmé à mon tour. Je continu de garder la foule à l’œil, foule se rapprochant de plus en plus.

- Vous êtes nouvelle à la Citadelle, non ?

C’est plus une constatation qu’une véritable question, cela se voit rien qu’à sa façon de marcher, de se frayer un chemin, de regarder partout autour d’elle et de la mine mi émerveillé mi interrogative qu’elle affiche malgré elle.

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