[Akeela - Asheara] La main dans le sac

La main dans le sac
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

Qui es-tu vraiment Asheara ? Orpheline de tes deux parents, tu as passé une dizaine d'années au sein d'un foyer, côtoyant d'autres enfants qui se trouvaient être dans la même galère que toi. Tu n'as pas la moindre attache, et ce depuis ton plus jeune âge. Il n'était pas bien sorcier de supposer que tu en arriverais là, à voler, à dérober les bien précieux, car c'est ce que tu fais de mieux désormais. Toi Asheara, ancienne seconde sur un navire marchand, tu t'es retrouvée par le plus grand des hasards à servir la cause des pirates, pirates qui t'ont finalement laissé vivre ta vie après avoir profité de tes talents durant deux longues années. Toi Asheara, l'ombre dans la nuit, celle qui prétend n'être personne.
Tu te meus dans l'obscurité de la citadelle, ton lieu de vie depuis maintenant plus de deux ans, dévisageant les passants sans que ceux-ci ne puisse discerner les traits fins de ton visage, la faute cette capuche noire, toute de soie composée, qui ne laisse percevoir que le reflet bleu de ton regard glacial. Tu scrutes les gens, tu traques ta proie, tentant de repérer le moindre signe de richesse apparente qui pourrait te mettre la puce à l'oreille, patientant dans l'ombre de longues minutes... Tu n'es personne Asheara, tu n'es personne pour eux, pour celui que tu t'apprêtes à accoster, celui qui a eu pour seul tort de porter un magnifique collier en or.
Tu t'approches lentement de lui, relevant ta capuche afin qu'il puisse discerner ton joli minois, espérant qu'il sera autant sous le charme que ta précédente victime. "On se connait non ?" T'étais de nature joueuse ce soir, tu voulais jouer un petit peu avec ta proie avant de lui porter le coup fatal. Tu usais de tes charmes, tu le complimentais sur divers aspect de sa personnalité et de son physique, puis, au bout de quelques minutes, tu plaquais tes lèvres contre les siennes le temps d'un long baiser, en profitant pour lui retirer habilement son collier. Un large sourire, une promesse de se revoir plus tard, il n'en fallu pas plus pour parvenir à lui fausser compagnie sans éveiller ses soupçons. Tu lui jetais un dernier regard avant de remettre ta capuche, c'est à cet instant que tu allais percuter un passant. "Vous pouvez pas regarder où vous mettez les pieds ?" Non seulement tu étais en tord, mais tu n'avais surtout pas pris la peine de contempler son visage avant de faire cette remarque, tu aurais certainement tourné ta langue à plusieurs reprises dans ta bouche si tu t'étais tendue compte de la personne qui se tenait devant toi... "Oh... Je suis désolée Akeela !" T'étais un peu confuse pour le coup, tu t'attendais clairement pas à la croiser maintenant, ça tombait plutôt mal à vrai dire.

©D0oul

akeela & ashearaAkeela sait qu’elle ne devrait pas se faufiler hors de la Citadelle de cette façon, mais elle ne peut s’empêcher de le faire. Le matin même elle s’est échappée à pieds pour aller chasser, ce qui a provoqué la colère de ses conseillers et gardes du corps, mais elle a récidivé en début de soirée pour partir avec Hasufel cette fois. Sa rencontre avec la nouvelle chef des kelowniens a provoqué pas mal de discussions et Akeela s’est sentie étouffer parmi ses conseillers. Ceux-ci n’approuvent pas du tout le fait que les kelowniens rejoignent l’Alliance et ne comprennent pas les décisions d’Akeela, l’un d’eux l’a même traitée de folle, ce qui lui a valu de se faire rembarrer par Kalevi qui a tout de suite pris sa défense. Alors Akeela a préféré se faufiler hors de la salle du conseil en prétextant juste vouloir se rafraichir, puis elle a quitté la ville sur le dos d’Hasufel qui était bien content de pouvoir aller se dégourdir un peu les jambes.

Maintenant qu’elle vient de rentrer, Akeela se doute très bien qu’elle va encore se faire passer un savon par Kalevi. Elle s’y attend et s’en fiche un peu, il faut bien l’avouer. L’homme doit être dans tous ses états, elle le sait très bien, mais il devrait avoir l’habitude maintenant car elle se sauve assez souvent de la Citadelle, hors de sa protection. Une dernière caresse à Hasufel, ce cheval qui appartenait à Dastan et qui tire son prénom de son livre préféré d’ailleurs, puis Akeela sort du box en veillant à garder sa capuche. Même si elle considère qu’elle a parfaitement le droit de sortir seule dans les rues de la Citadelle, elle fait tout de même attention et évite de se montrer aux yeux de tout le monde. Et c’est sans doute pour cette raison que lorsqu’elle se fait percuter par quelqu’un, sa main se baisse par reflexe pour toucher le poignard qui ne quitte jamais sa cuisse. Parce que même si la Citadelle est censée être un lieu de neutralité et de paix, cela n’empêche pas certains crimes d’être commis. « Asheara. » Akeela hoche doucement la tête en reconnaissant son amie malgré la capuche sur sa tête. « Tu m’as l’air bien pressée. Tu cherches à fuir quelqu’un ? » Et elle esquisse un petit sourire parce qu'elle connait certains des loisirs d'Asheara.

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