(#) [Akeela - Madaline] Tu veux toujours me voler ? - Madaline Dim 4 Fév - 22:49
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(#) Re: [Akeela - Madaline] Tu veux toujours me voler ? - Madaline Mer 21 Fév - 17:08
Madaline & Akeela
Dormir dans la rue et survivre grâce à des boulots misérables et grâce à ce qu’elle pouvait bien voler, ce n’était vraiment pas ce que Madaline imaginait vivre lorsqu’elle s’était enfuie de Kelowna pour rejoindre la Citadelle. Le peu qu’elle avait entendu sur cet endroit dans son ancien clan était négatif. La plupart des habitants du nord qu’elle avait côtoyée ne supportait pas l’Alliance et la Citadelle en était le symbole. Cela avait motivé son choix, bien entendu, mais elle avait aussi entendu dire que la cité accueillait sans problèmes les réfugiés venus de toute part. Or, elle n’était pas particulièrement convaincue que cela soit le cas dans les autres clans. Même si elle n’aimait pas son clan, elle y avait grandie, s’y était forgé un caractère. Chez elle, tout était estampillé Kelowna et la plupart des clans étaient en guerre contre eux, donc sûrement pas ravis d’accueillir une de leurs anciennes résidentes et ancienne importante chasseuse. Quand elle avait fui son clan, elle ne pensait donc pas que sa vie serait aussi misérable. Certes, si elle était restée à Kelowna, elle se serait faite violée par l’ancien mari de sa sœur, voire tuée. Mais la mort ne serait-elle finalement pas mieux que la vie qu’elle vivait depuis un an ? Sa sœur était décédée, elle n’avait plus personne, elle n’avait plus aucun but alors à quoi bon ?
Mais Madaline n’était pas du genre à abandonner, ce n’était pas dans sa personnalité. Même si la pensée du suicide lui venait de plus en plus souvent, la flamme de la détermination brillait encore dans ses yeux clairs. Elle ne savait pas quoi faire de sa vie, mais elle trouverait une raison pour vivre, elle en était persuadée. Elle s’accrochait à l’espoir, espoir qui avait survécu en elle malgré tous les malheurs qu’elle avait connu, que le lendemain, sa vie serait meilleure. Elle se couchait dans des endroits obscurs, où les rats et les délinquants se manifestaient bien trop souvent, la peur et la faim au ventre. Elle frissonnait toute la nuit et ne dormait que peu d’heures par nuit, son poignard prêt à toucher n’importe quel assaillant qui commettrait l’erreur de la cibler. Le peu de ressources qu’elle obtenait de ses boulots et de ses vols ne lui permettait pas de connaître une meilleure situation. Elle se levait en même temps que les premiers rayons de soleil touchaient son coin. Elle dormait dans une vieille couverture qu’elle avait troquée plus tôt dans l’année et qui l’aidait ne pas mourir de froid durant l’hiver et gardait ses vêtements sur elle dont une veste noire qu’elle avait réussi à négocier à un prix très honorable. Avant de retourner au marché pour voir si elle pourrait dégotter un travail aujourd’hui, elle remplit un vieux baquet avec de l’eau froide et se lava grossièrement.
Sa quête de travail au marché ne donna rien et Madaline se sentit désespérée, l’espace d’une seconde. Elle ne voyait pas, sans travail, comment elle pourrait manger suffisamment aujourd’hui. Le vol ne suffirait pas. Dans ses pensées, Madaline ne sentit pas la présence approcher. Quand elle sentit une main se poser sur son épaule, elle se retourna rapidement, poignard en main et appuya la lame sur la gorge de la jeune fille en face d’elle. « Non, je suis supposée te connaître ? Attends…Tu es cette fille que je n’ai pas réussi à voler hier ! J’avais oublié. Cela ne m’arrive pas souvent. De ne pas réussir à voler quelqu’un je veux dire, je suis plutôt du genre discrète. » Madaline rangea son poignard. Cette fille ne l’avait pas dénoncée la veille, elle ne voyait donc pas pourquoi cela serait différent quelques heures plus tard. « Qu’est-ce que tu me veux ? » cracha-t-elle. La présence de cette fille l’intriguait. Elle ne comprenait pas qu’une fille qu’elle avait failli détrousser vienne ainsi la trouver. Madaline était très méfiante et cet acte ne lui inspirait rien de bon.