Rester en harmonie - G2

Votre groupe est parti à l'aube, en même temps que les autres groupes. Tous sont partis dans des directions différentes pour chasser les cerfs afin de réguler leur population au sein des forêts Orketas.
Vous marchez depuis maintenant une heure en direction du sud-est et pour le moment, la forêt est très calme. Cela ne saurez durer, alors soyez vigilants !

A savoir :

▬ Dans ce sujet postent : Akeela ; Kalevi ; Drasko et Elyris.

▬ Le MDJ passera tous les week-end pour relancer, entre temps vous êtes libre de poster dans l'ordre que vous le souhaitez et autant de fois que vous le souhaitez.
▬ Nous sommes à la fin du huitième mois de l'année, sur les terres Orketas une heure de marche d'Alon vers le sud-est.

Elyris se demandait encore ce qu'elle faisait là. Elle n'était pas une chasseuse, et ses talents au tir à l'arc étaient réduits, même s'ils étaient suffisants – à son sens. Elle n'aimait pas les gens, était encore ébranlée d'avoir tué un homme, et doutait de pouvoir tuer à nouveau. En vérité, elle était peut-être bien juste là pour voir un cerf. Ces animaux, majestueux, l'avaient toujours fascinée, et c'était sur un coup de tête qu'elle avait décidé de participer à la chasse. Pour en voir un ; elle n'avait compris qu'après que, si elle en voyait un, il lui faudrait le tuer après. Elyris se retrouvait ainsi déchirée entre le souhait de croiser la route d'un cervidé, et le souhait de ne jamais en voir.

La jeune femme suivait son petit groupe, partit en direction du sud-est. Depuis une heure qu'ils marchaient, lentement, calmement et discrètement, ils n'avaient croisé aucun animal, si ce n'étaient les rares oiseaux qui voletaient au-dessus de leur tête et faisaient leur vie. Les jambes d'Elyris commençaient à la tirailler ; elle était plus habituée à faire travailler ses bras que ses jambes, et ce pendant des heures durant. Mais la jeune femme ne se plaignait pas. A chaque pas, elle essayait de se persuader qu'elle n'était là que pour accompagner, pour s'occuper de retailler ou aiguiser les flèches. D'ailleurs, elle portait deux carquois pleins : un dans le dos, et un à la taille ; l'arc au poing, une pierre à aiguiser dans la poche. Son anxiété habituelle, qui l'avait amenée à prendre plus de munitions que de raison, comme d'habitude. Elyris n'avait parlé à personne, ne connaissait même pas les gens qu'elle côtoyait, et s'en fichait : elle ne les reverrait jamais, n'est-ce pas ? La jeune femme se concentrait donc sur son environnement, ses yeux marron fouillant le sous-bois sombre, les clairières éclairées qu'ils traversaient, les herbes émeraude qu'ils foulaient, dans l'attente d'un mouvement quelconque.

Malgré tout ce qu’il s’est passé la dernière fois qu’elle a quitté la Citadelle, il était hors de question pour Akeela de manquer la chasse aux cerfs cette année. Depuis toute petite, elle se rend tous les ans à Alon pour cette fête et ne rate jamais une occasion d’y participer depuis qu’elle sait tenir un arc entre ses mains. Alors elle a insisté pour s’y rendre et a même proposé à ses apprentis de se joindre à elle. Seuls Augias et Shirin ont accepté de venir chasser mais se trouvent dans des groupes différents. Akeela a été placée avec Kalevi – qui a sans doute dû pousser un peu pour être dans le même groupe qu’elle – et deux autres personnes : Elyris, une Askhadi et Drasko, un chasseur venu de Sengoli.

Cela doit bien faire une heure qu’ils marchent dans les bois en direction du sud-est et pour l’instant les cerfs se font plutôt désirer. Mais Akeela sait que la chasse est aussi une question de patience et elle continue à garder l’œil ouvert et à écouter les bruits de la forêt, qui lui manquent énormément. « C’est si paisible par rapport à la Citadelle. » Elle parle doucement pour ne pas effrayer la nature autour d’eux. Se retrouver à nouveau dans les bois de son clan de naissance lui font remonter pas mal de souvenir et elle se sent redevenir cette petite fille qui jouait à cache-cache avec sa petite sœur, à travers les arbres.

Rester en harmonie - G2

Vous marchez depuis un peu plus d'une heure maintenant. Pour le moment aucune traces de cervidés. Tout juste quelques lapins et quelques renards qui détalent lorsqu'ils vous entendent passer. Au loin, un rugissement se fait entendre, probablement une panthère mais pour le moment elle semble trop loin pour être menaçante.

Finalement, deux pistes apparaissent sur le sol. A l'évidence une ou plusieurs hardes de cerfs sont partis dans des directions différentes. La piste la plus ancienne part vers le sud-est, l'autre plus fraîche part plein est. Il vous faut prendre une décision, quelle direction choisissez vous de suivre ?

A savoir :

▬ Dans ce sujet postent : Akeela ; Kalevi ; Drasko et Elyris.

▬ Le MDJ passera tous les week-end pour relancer, entre temps vous êtes libre de poster dans l'ordre que vous le souhaitez et autant de fois que vous le souhaitez.  
▬ Nous sommes à la fin du huitième mois de l'année, sur les terres Orketas une heure de marche d'Alon vers le sud-est.

Ménélas ne se définissait pas vraiment comme un chasseur, ou du moins, pas au sens auquel l’entendait le peuple Orketa. Il savait nouer des collets, et lire des traces, certes, mais abattre un cerf était un défi d’une autre ampleur. Rien que par leur taille, il aurait presque douté que c’était eux, le groupe d’humains avançant en silence, le prédateur. Alors il progressait avec vigilance, apaisé de se trouver à nouveau entouré d’arbres, de savourer le silence pesant de la forêt, après de longues semaines passées à parcourir les plaines Askadhis.

En début de chasse, il avait croisé l’Ipa, qu’il avait saluée d’un hochement de tête respectueux et d’un sourire fugace. Malgré les circonstances de leur récente rencontre dans les forêts entourant la citadelle, ce n’était pas avec moins de respect qu’il s’était écarté de la jeune femme pour prendre sa place dans le groupe. Sa confiance avait été ébranlée cependant. Ménélas n’aimait pas les signes, et dans cette catégorie tombait les journées qui se ressemblaient trop. Il avait ainsi passé la première heure à marcher en silence, le regard sans cesse attiré par l’écho du rugissement de la panthère, sans parvenir à se débarrasser de la suspicion que le destin s’apprêtait à nouveau à leur jouer un tour.

Son intuition ne fit que se renforcer à la découverte des deux pistes opposées. L’évidence et le bon sens de la chasse dictait de remonter la piste la plus fraîche, cependant, la présence d’un autre grand chasseur dans la région ne lui plaisait guère. Sans un mot, mais avec une attitude qui ne laissait que peu de place au doute, le chef du clan Askadhi se dégagea du groupe en direction du sud-est.

Elyris s'arrêta, quand tout le monde devant elle s'arrêta. La jeune femme tenta de comprendre pourquoi ils s'étaient arrêtés, et identifia avec peine deux traces, qui partaient dans deux directions différentes. Elle n'était pas la meilleure des pisteuses, mais elle savait que l'une, celle qui partait au sud-est, était plus ancienne que l'autre, celle qui partait vers l'est. La forgeronne observa les alentours, sur ses gardes. Quand son chef de clan entreprit de suivre la trace la plus ancienne, cela lui sembla curieux, mais elle se contenta de hausser les épaules et de le suivre. Ce n'était pas un aveu d'obéissance fidèle et de loyauté aveugle, juste l'aveu qu'elle n'était pas la mieux placée pour choisir quelle direction suivre. Visiblement, elle n'était pas la seule à s'en remettre au jugement du chef Askhadi, puisque le garde du corps de l'Ipa lui avait également emboîté le pas. Un nouveau feulement, un peu plus loin, fit frémir la jeune femme, qui réajusta sa prise sur son arc et jeta un nouveau regard aux alentours. Seules les feuilles, agitées par la brise, bougeaient.

Akeela a toujours aimé la forêt et elle doit bien avouer que cela lui manque énormément maintenant qu’elle vit à la Citadelle. Même si elle n’hésite pas à en sortir le plus souvent possible pour se rendre aux alentours de la ville, en catimini et seule la plupart du temps. Elle esquisse un petit sourire aux paroles de Kalevi puis se concentre à nouveau sur l’endroit où elle pose les pieds, faisant attention de ne pas s’emmêler les pinceaux dans une racine.

Les deux pistes au sol ne laissent pas beaucoup de choix à l’interprétation, l’une étant bien plus fraiche que l’autre, mais Akeela fronce les sourcils en voyant Ménélas se diriger vers le sud-est. Son instinct de chasseur lui dit de choisir de suivre l’autre piste, bien plus fraiche, mais Kalevi suit le chef de clan et la jeune Askhadi aussi. En temps normal, Akeela aurait choisi l’autre voie et serait peut-être même partie seule pour suivre l’autre piste, plus fraîche. Mais les récents évènements l’obligent à être un peu plus responsable et moins inconsciente, à suivre les autres. Elle soupire doucement et emboîte le pas du petit groupe, restant à l’arrière tout en observant les alentours.

Rester en harmonie - G2

Le petit groupe se dirige donc vers le sud-est suivant les traces les plus vieilles. Mais plus vous avancez, plus la piste semble changer de direction semblant converger avec les autres traces sans pour autant la croiser, même quand de toute évidence vous n'avancez plus vers le sud-est mais plutôt vers le nord-est. Les traces semblent plus chaotiques, comme si la harde avait été pourchassée. Pourtant, aucune autre trace ne semble étayer cette hypothèse.
La forêt est de plus en plus calme, ce qui ne semble pas être bon signe. Et finalement, c'est sur un cadavre de cerf sur lequel ont déjà été prélevés les meilleurs morceaux que vous tombez. L'animal est mort depuis plusieurs heures déjà et les vautours se nourrissent de ce qu'il reste dessus. L'un d'eux s'envole et charge Drasko pour tenter de vous inciter à disparaître, lui infligeant de ses serres deux griffures au bras.
Mais l'animal dont ils se nourrissent a clairement été dépecé, ce n'est surement pas l'oeuvre d'un animal...

A savoir :

▬ Dans ce sujet postent : Akeela ; Kalevi ; Drasko et Elyris.

▬ Le MDJ passera tous les week-end pour relancer, entre temps vous êtes libre de poster dans l'ordre que vous le souhaitez et autant de fois que vous le souhaitez.  
▬ Nous sommes à la fin du huitième mois de l'année, sur les terres Orketas une heure de marche d'Alon vers le sud-est.

La piste la plus fraîche aurait été une meilleure solution mais Akeela reste silencieuse et se contente de suivre le petit groupe, sans rien dire. Elle repère toutefois que les traces semblent changer de direction au bout de plusieurs minutes et qu’elles semblent bien plus chaotiques, indiquant que les animaux ont augmenté la cadence de leurs pas à un moment donné. C’est étrange, quelque chose a dû les effrayer pour qu’ils se comportent de cette façon mais rien ne permet de comprendre leur attitude. Son arc en main, sa flèche prête à être tirée, Akeela suit les autres tout en restant aux aguets. Elle sait que la forêt peut s’avérer être dangereuse et qu’il n’y a pas que des cerfs sur les terres Orketa, mais d’autres choses bien plus dangereuses que cela.

Mais plus elle s’avance et plus quelque chose cloche. Les bruits alentours semblent avoir diminué et les oiseaux sont bien plus silencieux qu’auparavant, mais très vite Akeela comprend pourquoi à l’odeur qui parvient à ses narines. Une odeur âcre, une odeur de sang qu’elle ne s’attendait pas à trouver aujourd’hui. Et c’est juste à la suite de Kalevi que Akeela aperçoit le cadavre de cerf, dépecé, et ce n’est pas un animal qui a pu faire ce genre de chose. Les vautours qui se trouvent déjà sur l’animal à manger les restes ne sont clairement pas ceux qui ont pu faire ça au cerf qui se trouve au sol. Et voilà que l’un d’entre eux s’envole pour charger Drasko et tenter de planter ses serres dans son bras. Kalevi essaye de le faire fuir avec sa lance et Akeela lève son arc, prête à décocher sa flèche lorsque le garde lui en laissera l’occasion.

Elyris continuait sa marche dans le groupe, tombée dans une sorte de routine passive et dangereuse. Elle avançait, regardait machinalement autour d'elle à la recherche d'un danger, mais n'analysait guère ce qu'elle voyait. Elle ne faisait que regarder. L'odeur de putréfaction la réveilla, rajouta un peu de vie dans ses yeux. Inexpressive, la jeune femme contempla le cerf mort, dépecé et grouillant de vers et de vautours. Il n'avait plus rien d'un cerf, si ce n'est les bois. A vrai dire, elle ne ressentit même pas ce léger pincement au cœur auquel elle s'attendait : ils n'étaient pas ceux qui avaient tué le cerf, elle n'y avait pas participé, et le cadavre était tellement rongé qu'il était difficile d'y reconnaître un de ces animaux pleins de majesté.

L'un des vautours attaqua le chasseur Sengoli qui les accompagnait, et lui entailla l'avant-bras qu'il avait levé pour se protéger. L'Ipa et son garde entreprirent d'éloigner ou de tuer l'animal, au choix, tandis qu'Elyris choisissait une autre option : l'arc bandé, prêt à tirer, elle se retourna vers les fourrés épais qui les entouraient, à l'affût du moindre mouvement suspect des broussailles. Son instinct lui hurlait que c'était l'endroit parfait pour une embuscade. Et elle faisait confiance aux autres membres du groupe pour se débarrasser des vautours. Et elle n'aimait pas le spectacle de ce cerf équarri. Bref, elle avait un tas de raisons de figer son attention sur les buissons.