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 [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable...

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(#) [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable...  [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable... EmptyMer 21 Nov - 10:00

An 150, mois 7

Uriah

Calypso


Il est toujours surprenant de constater l’endurance humaine lorsqu’il s’agit de fêter quelque chose. Cinq jours. La fête de l’Alliance devait durer cinq jours et rien ni personne ne pouvait empêcher les gens de manger, boire, chanter et danser. La preuve étant ce banquet fait au troisième jour, regroupant tous les clans pour un immense repas fait tous ensemble. Une seule chose fit tiquer Uriah dans son organisation : les clans s’étaient vus alloués chacun une tablée. Personne ne devait se mélanger. Quel dommage…

Pour ne pas faire de vagues et respecter surtout les décisions de l’Ipa, il ne dit rien et s’installa à la tête de sa tablée, se réjouissant d’y voir Brenna et Aeden. Cela faisait si longtemps qu’il ne les avait pas vus. Son fils avait bien grandi depuis la dernière fois et il eut un pincement au cœur devant ce constat. Un sentiment qui balaya en un instant la pointe de ressentiment qu’il éprouva contre Brenna de l’avoir tenu, pendant toute une année, loin de lui.

Cherchant à oublier ce malaise qu’il sentait poindre en lui, il but et mangea comme tout le monde, riant avec ses guerriers et ses amis de clan, lançant parfois quelques boutades vers les gens de Nukka et de Ménélas avec qui il sentait particulièrement bien.

Jusque ce que ceux de Pankara décidèrent d’animer un peu plus la soirée avec de la musique et des chansons. Même Priam monta sur la table pour pousser de la voix, entonnant une chanson de marin totalement étrangère aux oreilles du Shisayo mais qui fut reprise par toute la tablée du peuple de la mer. De biens joyeux drills qui firent sourire Uriah. Il avait toujours aimé ce genre d’ambiance.

Un sourire qui trembla un peu lorsqu’il remarqua soudainement l’absence de Brenna auprès de son fils. Une seconde de panique qui s’évapora lorsqu’il l’aperçut auprès de Priam. Vraiment ? Devait-il être rassuré par cet homme prompt aux coups de sang ? Mais après tout, la jeune femme lui avait bien fait comprendre qu’elle n’était plus à lui et elle devait savoir qu’il était là pour surveiller Aedan.
Gardant le jeune garçon dans son champ de vision, il observa la tablée de marins. Après tout, regarder les gens écouter les contes de Brenna était toujours instructif. Il y en avait toujours qui tombaient sous son charme, d’autres plus sceptiques et d’autres totalement indifférents.

Soudain, un visage sortit de l’ombre projetée par son voisin. Le visage d’une sirène. Il n’y avait aucun doute. Il avait été si surpris par ces grands yeux captivants, par l’envoutement de ces lèvres pleines, par la luxuriance de cette chevelure brune qu’il s’était figé, arrêtant même son bras apportant son verre à sa bouche. Par l’Esprit du Désert ! Pankara lui avait caché autant de beauté ! Pendant quelques secondes, le temps avait suspendu son envol… Il lui fallut un coup de coude d’un de ses guerriers pour qu’il se reprenne et finisse enfin par boire son verre. Une lampée d’alcool brûlant qui l’ancra à terre définitivement… mais qui n’empêchait pas ses iris bleues de revenir sans cesse sur cette beauté marine.
Sans vraiment comprendre ni comment ni pourquoi, il se leva d’un bond lorsqu’il s’aperçut qu’elle quittait sa tablée pour sortir. Sans doute avait-elle besoin d’un peu d’air frais… ou allait-elle simplement se coucher. Déjà ? Mais il était bien trop tôt. Ils n’avaient même pas fait connaissance.

N’oubliant pas ses devoirs, il l’approcha d’Aedan, abandonné par sa mère, et lui glissa quelques mots à l’oreille.

-Va rejoindre ta mère, petit… et si elle te dit quelque chose, dis lui que c’est moi qui t’envoie.

Après un clin d’œil de connivence et le passage de ses doigts dans sa chevelure d’enfant, il se redressa et sortit à son tour d’un pas pressé.

Jetant quelques regards périphériques, il retrouva bientôt l’objet de ses désirs. Elle était là, non loin, le nez levé vers les étoiles. Elle était tant dans l’ombre pour mieux les observer qu’il avait failli la manquer. Une chance pour lui.

Approchant doucement de la sirène, il fourra ses pouces dans sa ceinture en tissu à défaut de pouvoir poser ses mains sur la garde de ses épées courbes absentes en ce jour de fête et tourna sa langue dans sa bouche, cherchant une réplique aussi intelligente que charmante à lui dire. Hélas, rien ne vint. Il se retrouvait là, bêtement, comme le puceau qu’il avait été il y a plus de quinze ans.

Voyant qu’elle passait ses doigts fins et délicats sur la peau nue de ses bras, il eut une étincelle de génie et s’empressa de détacher sa cape aux couleurs de Shisayo pour la glisser sur ses épaules féminines.

-Elle vous tiendra chaud, ma Dame…
, lui dit-il doucement d’une voix chaude et sans doute exotique au vu de l’accent qu’elle devait entendre dans sa prononciation. Une chaleur qui se reflétait maintenant dans ce sourire charmeur qu’il lui adressait. Une proximité de corps qui la protégeait de ce courant d’air frais qui l’avait fait frissonner aussi sûrement que ce vêtement posé sur son épiderme. Une attention délicate et discrète que peu reconnaissaient comme telle.


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(#) Re: [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable...  [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable... EmptyDim 25 Nov - 2:04



   
Lorsque la mer rencontre le sable
Uriah & Calypso

   
« Les vagues ne naissent pas quand elles déferlent sur la plage. Elles roulent longtemps en mer avant de se casser sur un repli de sable.»
La fête battait son pleins, sous les lumières dorées les gens riaient, buvaient tous ensemble. Chaque tablée représentait son clan avec ses membres et ses coutumes. Je ne suis pas une habituée des grandes fêtes, j'ai toujours préféré rester un peu en retrait, observer les scènes qui pouvaient se jouer sous mes yeux. Mais, ce soir, je me laissais cependant entraîner par l'ambiance et la bonne humeur générale qui envahissait la grande salle. J'avais réussi à convaincre Priam de se joindre à la fête et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'est vite accommodé de la situation. Le voilà qui monte sur la table accompagné par un accordéoniste dans l'élan de l'alcool et sous les encouragements des autres membres du clan. Tous les deux ainsi partis reprirent une chanson que chacun d'entre nous, Pankaras, connaissons depuis le berceau. Portée par mes camarades je joints donc ma voix aux leurs, nous attrapant bras dessus, bras dessous allant de gauche à droite pour imiter les mouvements de la marée.

La chanson se termine sous les applaudissements de l'entièreté du clan et de quelques autres membres de l'Alliance visiblement séduits par l'interprétation animée de Priam. Après quelques rires complices nous reprenons le cours du repas.
Visiblement le numéro de mon frère n'a pas laissé indifférent, tout du moins n'a pas laissé cette jeune femme Shisayo indifférente et visiblement le trouble semble être partagé. Elle est resplendissante, très rayonnante. Je suis ravie de voir qu'elle réussit à figer un magnifique sourire sur le visage de Priam.

Comme à mon habitude, la foule et le brouhaha constant fini par m'étouffer et je ressens alors un besoin pressant de m'isoler un peu plus au calme. Discrètement je me levais de table et pris la direction de la cour extérieure.

La terrasse de pierres blanches cerclée par sa rambarde en marbre  surplombait un magnifique jardin. Malgré la pénombre mes yeux se perdaient d'abord sur les roses, puis sur les pétunias et autres dahlias. Recouverts par la rosée de cette nuit plutôt fraîche, les reflets de la lune donnaient un côté mystique à ces fleurs endormies. Un parfum de miel si doux à respirer émanant des capucines aux teintes orangées enveloppait cet extérieur. On y entendait le concert des grillons et d'une chouette, se répondant tantôt de manière lasse, tantôt de manière enjouée. Aux seules lueurs de l'astre lunaire je m'accoudais sur la rambarde, spectatrice interdite de ce ballet nocturne.

Un long frisson parcouru le dos et les bras. Je ne prêtais pas vraiment attention aux bruits de pas qui se faisaient entendre à côté de moi, du moins jusqu'à ce que je sente le contact sur mes épaules d'une cape chaude. Surprise je fis d'abord un pas en arrière pour faire face à l'auteur de cette délicate attention.

Son accent et sa peau légèrement hâlée ne trahissaient pas les couleurs du vêtement dont il me faisait le prêt. Priam m'avait fait un rapide briefing sur les divers clans et les représentants de chacun d'eux. Le sourire chaleureux et charmeur, un regard profond et aussi bleu que celui de Pankara. Je ne pouvais me tromper sur la personne que j'avais en face de moi. Mon frère m'avait déjà parlé d'Uriah, soit disant il était plutôt le genre d'homme à aimer parlementer, négocier, dans la finesse. Tout ce que Priam n'est pas finalement. Je comprend alors que puisse l'agacer. Étant moi-même ainsi je ne compte plus le nombre de fois où il leva les yeux au ciel.
Je m'inclinais légèrement face à cet homme qui ne m'était connu jusqu'alors, que de nom, afin de lui témoigner de tout mon respect.

"Je vous remercie pour votre bienveillance. On peut dire que le chef des Shisayos ne déroge pas à sa réputation. Ne craignez-vous pas cependant d'être la proie du même vent qui me faisait frissonner ? Vous êtes habitués à des climats bien plus doux me semble-t-il."

Un sourire sincère se dessina alors sur mes lèvres et j'invitais alors l'homme à me suivre dans les jardins.

"La fête est-elle à votre goût ?"

Et à travers les allées bordées de camélias nous marchions lentement.  C'était une manière pour moi de commencer à apprendre à connaître les chefs de clans que j'allais dorénavant côtoyer plus souvent de par ma nouvelle position au sein du clan et auprès de Priam qui m'a offert cette opportunité.  Il fallait bien que je commence quelque part et le hasard fait parfois bien les choses.

"Parlez moi un peu de Shisayo. Je n'ai jamais eu le plaisir de m'y rendre. Est-ce vrai que peu importe où notre regard se pose on y voit des dunes plus grandes encore que des palais ? Que les nuits y sont aussi fraîches que les jours ardents ? Que le soleil à fait de cette région sa demeure ? Qu'on y croise des serpents et des araignées de la taille d'un chien ? "  

Je n'étais pas très sûre de ma dernière question, j'avais très bien pus me faire rouler par un de mes pairs mais il est vrai que cette région de la carte m'intriguait énormément. C'est alors que je me rendis compte que j'avais quelque peu assaillit mon interlocuteur de questions sans vraiment lui laisser le temps de peut-être toutes les entendre.

"Oh, pardonnez ma curiosité mais, votre contrée m'a toujours mis des étoiles dans les yeux."

(c) DΛNDELION
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(#) Re: [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable...  [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable... EmptyMer 9 Jan - 8:24

An 150, mois 7

Uriah

Calypso



Dans la fraîcheur de la nuit, elle s’était inclinée devant lui, marquant ainsi le fait qu’elle l’avait reconnu comme étant un chef de clan. De là, il n’y avait qu’un pas à faire pour en déduire qu’elle connaissait également son nom. Un avantage qu’elle avait sur lui qui restait dans le flou de son identité à elle. Qui pouvait-elle bien être ?

Gardant un sourire sur ses lèvres, il l’observa attentivement, tâchant de découvrir un maximum de choses sur elle. Son port altier et son maintien ne pouvaient que lui dire qu’elle faisait partie des respectés de son peuple. Etait-ce dû à son sang ou à ses dons ? Peut-être qu’il s’agissait des deux à la fois. Sacré chanceux que ce Priam d’avoir un tel trésor dans son clan !

Pourtant, un mot le tira de ses réflexions admiratives. « Doux ». Etait-ce ainsi que les autres clans les voyaient ? Depuis quand pensaient-ils que les Shisayos étaient « doux » ? Etait-ce, comme le disait les Anciens, une conséquence de sa politique non-agressive ? Il en avait froncé les sourcils tant de surprise que de consternation.

Heureusement, la sirène l’invita à la suivre pour une promenade nocturne parmi les fleurs odorantes. Peut-être pourrait-il en apprendre un peu plus sur les aprioris des autres peuplades et après tout, il était toujours bien d’allier l’utile à l’agréable. Il la laissa donc parler et le questionner, étirant toujours aimablement les lèvres et se délectant les iris de sa beauté resplendissante sous la lumière pâle de la lune.

Lorsque, enfin, elle lui laissa la parole, il osa un petit ricanement taquin.

-Hé bien… Si notre réputation est d’être doux et clément, je vois que vous êtes à l’image de votre clan… Vous noyez facilement les gens… sous les questions
.

Pour la rassurer, il lui tapota le bras d’une main amicale, lui faisant ainsi découvrir les cales de ses doigts trop habitués au port de l’épée et à la chaleur de sa peau tannée par le soleil.

-Heureusement pour vous, j’ai toujours aimé les curieux… Surtout s’ils sont aussi admirables que vous, Ma Dame, lui avoua-t-il dans un murmure ne s’adressant qu’à elle. Shisayo… Par où dois-je commencer ? Par son paysage contrastant qui passe de la luxuriance de ses oasis à la sécheresse de son désert ? Par la chaleur torride de ses jours et à la froideur glaciale de ses nuits ? Par la sauvagerie de ses guerriers et la volupté de ses arts ?

Il eut une pause. Comme pour mettre de l’ordre dans ses mots et ses pensées.

-Mais peut-être devrais-je simplement suivre le flot de vos questions… Oui, c’est vrai que certaines dunes sont plus hautes que des palais. Oui, nos nuits sont aussi froides que nos jours sont chauds. Oui, le soleil est omniprésent et aussi cruel que la plus vicieuse de vos tempêtes. Oui, nous avons beaucoup de serpents et il n’est jamais simple de croiser leurs routes. Cependant, les araignées sont certes de belle taille mais je n’en ai jamais vu d’aussi grosse qu’un chien.


Soudain, ses sourcils se froncèrent à nouveau, indiquant ainsi à son interlocutrice un point important pour lui.

-De part tout cela, il nous est difficile d’être des gens doux ou cléments. Nous sommes un peuple aussi dur et extrême que les Kelownas. Ils vivent peut-être dans la glace et nous dans la canicule mais, nous aussi, nous connaissons la famine, la cruauté des éléments et de la faune, la dureté de la vie et la mort. A leur instar, nous avons appris à nous tenir les coudes, à être justes et loyaux envers ceux que nous respectons. Nous avons appris à nous défendre, à préserver notre délicatesse derrière des murailles imprenables. … Enfin, pour certains d’entre nous… car je doute parfois de quelques uns de mes guerriers, finit-il de dire avant d’éclater de rire. Après tout, pouvait-on lui jeter la pierre de douter de trouver une once de délicatesse chez Gaya, son général ? Pourtant, elle lui était aussi précieuse que Brenna ou Keren ou même que les Anciens. Elle n’était peut-être qu’une boule de nerfs mais il y avait une certaine poésie à la regarder manier ses lames… et elle était loin d’être bête. Mais cela, il n’allait pas en faire l’étalage devant une inconnue… aussi belle soit-elle.

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(#) Re: [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable...  [Uriah - Calypso][EVENT - Flasback] Lorsque la mer rencontre le sable... EmptyMer 13 Mar - 1:59



   
Lorsque la mer rencontre le sable
Uriah & Calypso

   
« Les vagues ne naissent pas quand elles déferlent sur la plage. Elles roulent longtemps en mer avant de se casser sur un repli de sable.»
La musique, les rires et les tintements de verre se faisaient plus lointain à mesure que nous avancions dans l'immense jardin. Le calme et la poésie du lieu ne pouvait que mieux me convenir. Le tumulte d'une fête peut me plaire, mais jamais bien longtemps. La faute peut-être à l'éducation qu'Isilma m'a inculquée lorsque je suis arrivée chez elle. Je me souviens qu'au début le silence m'était insupportable, elle pouvait rester des heures à s'affairer dans le plus grand des mutismes. Il m'arrivait de me prendre des coups de baguettes sur le coude lorsque je me faisais trop impatiente et trop bruyante. Ça avait le don de me vexer à chaque fois. Avec le temps j'appris que le silence m'aidait à apprécier d'avantage les bruits environnants, les discussions, la musique. Un enseignement qui fut difficile d'intégrer au départ alors qu'aujourd'hui je ne saurai plus me passer de ces instants de vide sonore.

Il est vrai que parfois, bien malgré moi, je pouvais avoir tendance à noyer mes interlocuteurs sous un flot de questions, tant et si bien que la plupart oubliait les trois quart de mes interrogations. Je ne pouvais bien entendu pas leur en vouloir, mon côté curieux passionné avant tendance à reprendre le dessus lorsqu'un sujet m'intéressait vraiment. Fort heureusement pour moi, ce soir là le Shisayo ne s'offusqua pas de mon torrent de parole et le prit même à la rigolade.  Le rouge me monta instantanément aux joues et je remerciais secrètement le ciel que nous soyons sous la lueur des étoiles à cet instant. Son compliment réussi même à me tirer un sourire légèrement éclairé.

J'écoutais attentivement les paroles d'Uriah, je n'avais jamais eu l'occasion de fouler le sol désertique de Tipaza par exemple. Pourtant nos deux clans s'entendaient déjà relativement bien avant l'Alliance et les caravanes allaient et venaient sans trop de contraintes. Plus il parlait, plus j'arrivais à m'imaginer les ruelles, ses habitants et le décors mouvant autours d'eux. Quelque part j'aurai apprécié me retrouver là bas et découvrir tout ceci de mes propres yeux. Je dois admettre que même si les voyages m'ont toujours beaucoup attirée, rester trop longtemps loin de l'océan me rendait nerveuse et mélancolique. C'est surement pour cette raison que je ne me suis jamais vraiment aventurée dans les contrées de Pankara.

Les sourcils du Shisayo se froncèrent soudain, son ton devint tout à coup plus sérieux avant de redevenir plus léger sur la fin, m'étirant de nouveau un large sourire. Je posais alors ma main sur son bras avant de reprendre.

"Je ne sous entendais pas que vous étiez faibles, j'utilisais juste un euphémisme afin de ne pas vous paraitre trop brusque ou hâtive dans mes propos. J'espère ne pas vous avoir blessé. "

Je m'arrêtais quelques instant, m'asseyant sur un banc de pierres blanches, l'invitant à s'asseoir à mes côtés.

"Vous savez, Pankara connait également son lot de tragédies. L'océan est magnifique, pleins de promesses et de richesses à qui prend la peine d'apprendre à le connaître. Mais il sait se montrer cruel. La famine, les tempêtes qui emportent avec elle les êtres chers, les habitations remplies de souvenirs, apportant aussi avec elles des ennemis redoutables. Avec l'océan tout peu basculer en quelques heures à peine, tout est si changeant, imprévisible mais tellement envoutant."

Je repensais alors à la disparition tragique de mes parents, mais aussi aux rescapés des colères de l'océan. Panser les plaies du corps était beaucoup plus facile que d'apaiser celles de l'âme. Nous avions du souvent rebâtir bon nombre d'habitations à la sueur de nos fronts. La solidarité chez les Pankaras n'était pas un mythe, nous étions très proches les uns les autres et encore, les habitants de Westland l'étaient encore d'avantage. Nous aussi nous avons fait face aux attaques répétées de nos voisins tels que les Kelowniens, ce qui nous forgea une âme de guerriers aussi solide et tranchante que le trident du dieu des mers.

"Je ne remettrai jamais en cause la nature et les convictions de votre peuple ainsi que son passé qui fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. J'ai toujours beaucoup respecté les Shisayos. Je me suis toujours demandée comment il était possible de vivre dans des contrées si peu hospitalière, changeante au grès des vents et surtout... si loin de la mer !"

J'étouffais un rire, camouflée par la longue cape du prince des sables.

"Je suis ravie d'avoir pus venir ici, depuis que mon frère a pris la tête des Pankara il y a maintenant six ans, cela me permet d'avoir quelques perspectives de voyages comme celui-ci. Cela me permet d'en apprendre d'avantage sur les membres de l'Alliance, il est préférable de connaître ses alliés du mieux qu'on le puisse afin d'avoir une paix durable et prospère, ne trouvez-vous pas ?"

Je me rendis alors compte qu'une nouvelle voix je venais sans doute de le noyer sous mon flot de paroles.

"Oh je suis navrée, je ne sais pourquoi je me sens d'humeur si bavarde ce soir."


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