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 [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin

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(#) [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  EmptyMer 30 Aoû - 21:41

Quand le Destin te montre le cheminSumanas, An 150.
Devant la porte de cette cabane, assis à même le sol, Oldarik attendait. Depuis presque une semaine il venait tous les jours, toute la journée, attendre devant cette porte, ne daignant bouger que pour aller uriner ou quand le soleil se couchait. Chaque jour était la même chose : il arrivait aux premières lueurs du jour, allait frapper à la porte, et n’ayant aucune réponse, il sortait ses livres et ses écrits, un peu de viande séchée et s’asseyait. Tout le long de la journée il lisait ce qu’il avait noté sur les Esprits et sur ce qu’il avait entendu dire, écrivait, dessinait, il réfléchissait. De temps à autre, il se levait pour se dégourdir les jambes, pour soulager sa vessie, mais la plupart du temps le jeune homme restait assis. Puis, une fois les lueurs du jour s’assombrissant, il rassemblait ses affaires et partait pour rejoindre sa propre cabane mal faite et branlante. Sur son petit talus, il songeait aux Esprits. Bien qu’il se soit renseigné là-dessus, il n’était pas sûr de tout comprendre. La vie, telle qu’il la connaissait, telle qu’elle se déroulait, ne dépendait que des Esprits. C’étaient eux qui décidaient du sort du monde, c’étaient eux qui faisaient que toute chose existait, que le monde agissait tel qu’il le faisait actuellement. Ça ne dépendait pas de lui, ce n’était pas lui qui avait fait qu’il était si différent du reste de son clan, les Esprits en avaient décidé ainsi. Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’ils avaient décidé ainsi ? Pourquoi est-ce qu’il y avait alors tant de guerre, de conflits, de souffrance même. Pourquoi est-ce que la grogne commençait à se faire entendre dans son propre clan ? Pourquoi est-ce que son clan était celui où la violence est la réponse à tout ? Pourquoi même différent clan ?
Oldarik avait énormément de questions, d’interrogation face à cette toute nouvelle perceptive et façon de pensée, mais d’un autre côté, il s’en sentait très proche. Pendant son rite de passage, plongé en pleine nature hostile, le jeune homme s’était mis à l’écouter et réellement l’observer. Dessiner et regarder étaient une chose, observer réellement en était une autre. La nature n’avait pas besoin de l’humain pour continuer de prospérer. Pendant que leurs ancêtres étaient dans les abris, loin de ce qu’ils avaient provoqué, la nature luttait et se changeait pour survivre. Leurs ancêtres étaient les responsables de ce désastre, bien que le Kelownien ignorait totalement le tenant et les aboutissants de la situation de l’époque, mais le constat était le même. La nature avait survécu et bien plus évolué qu’eux. L’humain avait-il vraiment sa place dans cette nature qu’il avait complètement dévasté ?

Plus les jours passaient, plus Oldarik attendait avec impatience le retour de Muire. Il l’avait rencontré quelques mois plutôt, ici même à Brinim, plusieurs fois à vrai dire, mais ce n’était que la dernière fois qu’il l’avait vu qu’il lui avait parlé réellement. Elle était la Chaman du clan, c’était elle qui avait parlé des Esprits et qui avait ainsi amené le jeune homme à elle sans le savoir. Il voulait en apprendre plus. Il voulait communiquer avec les Esprits, il voulait pouvoir les comprendre, il voulait la suivre, devenir son disciple. Mais à cette époque là, elle avait refusé, mais lui avait quand même proposé de revenir, quand il « serait prêt ». Très peu certain de ce qu’elle avait voulu dire par là, il avait quand même obéit, se renseignant un peu plus, autant qu’il le pouvait en réalité, au cas où elle le mettrait à l’épreuve. C’était pour ça qu’il était là, devant sa porte. Bien qu’elle ne lui ait pas donné de jour précis, il savait que c’était le moment où elle devait être là. De ce qu’il avait entendu, Muire avait suivit Karrah à la Citadelle pour rencontrer l’Ipa, le chef de l’Alliance des clans. Elle allait rentré et il serait là, à l’attendre. Peut importe combien de temps cela prendrait. Odarik était décidé à être à ses côtés, à devenir son disciple. Il n’avait de toute façon rien à perdre en se ralliant à elle. Ignorant ce qu’on disait à Brinim sur le fait qu’elle était étrange, il l’avait un peu remarqué les quelques fois où il l’avait observé, lui aussi l’était. D’une autre façon. Et sans avoir l’excuse d’être en contact avec les Esprits pour sa part.
Revenant d’un énième tour de la cabane qu’il avait fait pour réveiller les muscles engourdies de ses cuisses et de ses jambes, le jeune Kelownien allait pour reprendre sa place devant la porte quand il entendit du bruit. Des bruits de pas. Se redressant aussitôt, et après avoir ranger ses affaires dans sa sacoche, Oldarik resta droit comme un piquet, attendant de voir qui arrivait, le cœur battant dans sa poitrine.©️ 2981 12289 0
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(#) Re: [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  EmptyJeu 31 Aoû - 20:47



Quand le Destin te montre le chemin


ft. Oldarik



La maison enfin ! Brinim, Ô Brinim, la plus belle des villes ! Selon Muire, évidemment. Le voyage avec la délégation de Karrah s’était très bien passé, même si le Shaman n’était pas allé jusqu’au bout : elle l’avait accompagné jusqu’à la frontière, avait établi un camp avec quelques chasseurs, puis avait fini par prendre le chemin du retour, priant les Esprits pour la première rencontre avec l’Ipa se déroule sans encombres. Il n'y avait rien à craindre : Karrah représentait le futur du clan, ses intentions étaient bonnes et tout cela mènerait à une nouvelle ère pour les Kelowniens. Cependant, rien que de penser à toute cette politique lui fit mal au crâne, elle chassa bien vite ces pensées pour se concentrer sur le paysage somptueux de son village natale qu’elle aimait tant. Il était plus que temps de se consacrer de nouveau aux Esprits et de reprendre les sermons.  

Muire marchait à côté de sa jument qui avait décidé de ne porter que des vivres et des couvertures sur son dos, pas sa propriétaire. En arrivant au village, elle salua gaiement tous ceux qu’elle rencontrait sauf ce mec là-bas avec ses cheveux rouges. Elle passa devant la maison abandonné d’un homme abandonné lui aussi et se demandait ce qu’elle pourrait bien faire à manger pour ce soir. Au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de sa cabane, la silhouette d’un jeune homme brun se fit de plus en plus distincte. Il se tenait droit devant la porte et Muire ne put s’empêcher de rire, sauf qu’elle ne trouvait rien de drôle la dedans.  Quelqu’un l’attendait devant chez elle… Pour la dérober ? Ou alors elle devait quelque chose à quelqu’un mais ne s’en rappelait plus ? Muire ne posa pas le pied à terre car elle n’était pas sur sa jument, et s’approcha lentement du gaillard. Ça y est, elle le reconnaissait ! Mais d’où ?

« Qu’est-ce que ma cabane fait devant toi ? Ou inversement, » fit-elle en reniflant.

Elle s’occupa de récupérer toutes ses affaires sur sa jument avant que celle-ci ne s’enfuit. Pourtant, Uriah, le chef de clan Shisayo lui avait donné un bon conseil pour qu’elle reste en place. Pourquoi diable ne pouvait-elle pas s’en souvenir !  Muire s’équipa de son bâton qu’elle frappa contre la porte de sa cabane pour l’ouvrir.

« Y faut donner un bon coup, sinon ça s’ouvre pas. Tu veux rentrer j’imagine ? »

Et tous deux rentrèrent dans la cabane. Un petit rongeur détala à toute allure vers la sortie en prenant soin de passer entre les jambes de l’invité. Le Shaman déposé ses affaires sur un lit qui occupait quasiment toute la bâtisse. En face de l’entrée, un foyer éteint avec une marmite située au-dessus. Sur la gauche, un fauteuil en bois de cerf et coussins rempli de paille, avec devant une minuscule table-basse en pin, sur laquelle se trouve de l’encens, des sacoches en cuir, une plante carnivore dont il ne reste que la tige et un parchemin déchiré en deux. Sur la droite, le lit, entouré par un étrange meuble aux formes arrondies qui part du plancher pour monter jusqu’au plafond et qui se courbe juste au-dessus d’une petite fenêtre ronde.  Elle prit une posture qui avait l’air de dire « hé ouais, ça c’est chez moi » avant de se diriger vers une autre fenêtre, une carrée cette fois,  et elle put constater en effet que sa jument s’était taillée.
Sans réellement prévenir, elle fonça sur l’étranger pour lui prendre les mains et le dévisager. Elle esquissa un sourire : elle était heureuse, car pour une fois, elle arrivait à reconnaitre quelqu’un.

« Mais oui ! Le disciple ! »

Et elle effectua un petit pas de danse improvisé mais surtout très maladroit. Elle l’invita à s’asseoir tandis qu’elle alluma un feu en un clin d’œil comme le lui avait montré Uriah. Très vite, elle fit chauffer de l’eau dans laquelle elle plongea un petit sac rempli de plantes dont il semblait difficile de déterminer l’origine.  Enfin, elle présenta à l’étranger un petit récipient fait en corne d’animal dans laquelle elle versa la boisson chaude qu’elle venait de préparer.

« Thé de chardon, c’est bon pour la santé et c’est moi qui l’ai fait ! Si tu me disais ce que tu fais là, probable futur disciple ? Ton nom déjà ? »

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(#) Re: [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  EmptyJeu 7 Sep - 20:25

Quand le Destin te montre le cheminPlus la silhouette se rapprochait et plus ses traits devenaient distincts. En fait, non, pas vraiment, mais une couleur bien particulière commençait à être visible, et ça ne pouvait être qu’une seule personne. Le bleu n’était de toute façon pas fait pour passer inaperçu. C’était bel et bien Muire. L’exact personne qu’Oldarik attendait de puis plusieurs jours. Prenant une profonde inspiration, pour notamment s’inciter au calme, le jeune homme observait la Shaman et sa monture arriver doucement vers lui, toujours avec cette aura bien particulière et bien à elle. Quand il la voyait, il savait qu’il ne pouvait la confondre avec personne d’autre. En dépit du fait que cela était difficile, elle dégageait quelque chose de bien particulier, quelque chose qui la rendait unique. Les autres Kelowniens prenaient ça pour de la folie, et c’était peut-être bien ce qu’il avait pensé au départ, mais il y avait aussi quelque chose de bien plus puissant que cela. Maintenant il parvenait à mettre un mot là-dessus, il parvenait à le définir. Et puis, il y avait aussi le fait que c’était vraiment la première Shaman qu’il voyait, et que les adjectifs qu’on avait utilisé pour les lui définir quand il était enfant collaient plutôt bien avec la personne. Quand ils furent pratiquement face à face tous les deux, qu’elle prit la parole, Oldarik haussa un sourcil perplexe en jetant un coup d’oeil à la cabane. Euh… techniquement elle se tenait derrière lui… alors oui, il était bien devant, mais ce n’était qu’une question de point de vue, s’il se tournait, ce serait la cabane qui serait devant lui…

Mais avant qu’il ait pût commencer à formuler sa réponse, Muire avait déjà récupérer ses affaires, et sa monture en train de partir, pour passer à côté de lui, son bâton en main. Ravalant sa salive, le jeune homme la suivit du regard, s’attendant presque à recevoir un coup, en particulier sur la tête, allez savoir pourquoi, fermant un œil. Mais non. Elle lui donna plutôt le bon conseil pour ouvrir la porte. Étant donné qu’il n’avait eut aucune réponse les jours passés, il ne lui était pas vraiment venu à l’idée de forcer la porte. Un réflexe que ses frères et son père n’auraient tout simplement pas eu quand il y repenser. Et puisque la Shaman l’invitait, il ne se fit pas prier pour pénétrer dans la cabane, ouvrant de grands yeux en découvrant ce qu’elle gardait. Pittoresque. C’était le mot. Le mobilier était, et de loin, le plus original qu’il avait vu jusque là, en réalité, très à l’image de la propriétaire des yeux. Oldarik était en train d’examiner l’étrange meuble arrondi quand elle se précipita sur lui pour prendre ses mains. Muet de surprise, il se contenta seulement de hocher la tête quand elle sembla le reconnaître. Oui, avec tout cela, il ne s’était même pas rendu compte qu’elle ignorait qui il était. Cependant, le jeune homme retrouva enfin la parole et parvint à sortir d’une voix légèrement rauque par la surprise et un mélange d’inquiétude.

« Oui, c’est moi. Je suis... »

Elle était déjà repartie, l’invitant à s’asseoir par la même occasion.  Ne sachant trop où poser son séant, il opta pour le lit, se demandant si elle ne préférait pas garder le fauteuil en bois de cerf juste pour elle. Il n’avait justement pas envie de faire de bévue ou de lui donner une raison de refuser une nouvelle fois qu’il l’accompagne. Ceci dit, elle l’avait appelé le disciple c’était plutôt une bonne nouvelle. Une fois donc la boisson chaude en main, et après l’avoir légèrement renifler au cas où, il releva la tête pour la regarder et enfin parler et lui rappeler ce pourquoi il était là.

« Oldarik. Je m’appelle Oldarik. Je… vous… tu… ? M’avais dit de venir te revoir la dernière fois que l’on s’était vu, parce que tu disais que je n’étais pas prêt. Me voilà, j’ai récolté le plus d’informations sur les Esprits que je le pouvais, ce n’est pas grand-chose à vrai dire, je suis prêt à vous… te suivre et suivre ton enseignement. Ça fait une semaine que je t’attends, je ne ferais pas demi-tour. Je n’ai rien qui me retiens, j’ai tout juste une piètre cabane dtans les bois, s’il le faut, je suis prêt à la laisser et dormir dehors. Je veux être ton disciple. »

S’il s’était fait à l’idée de ne pas être comme tous les Kelowniens, s’il était fier d’être qualifié d’étrange et s’il reconnaissait lui-même de ne pas avoir sa place parmi les siens, Oldarik ne réalisait pas à quel point il pouvait être extrêmement borné et prêt à tout pour avoir ce qu’il désirait. Depuis sa rencontre avec Muire quelques mois plus tôt, en écoutant ses prêches, en se renseignant, il avait vu grâce aux Esprits un moyen de mieux comprendre, de se trouver une raison, d’avoir une place peut-être. Jusqu’à présent, sa vie n’était qu’une répétition mortelle des choses qui lui permettaient de survivre et de continuer d’exister sans pour autant lui donner un sens. Tout ça n’était pas réellement une vie. Avec les Esprits et avec Muire, ce serait différent. Oldarik prit une première gorgée de ce thé, plutôt agréable au palais d’ailleurs, bien qu’il se demande en quoi il était bon pour la santé.

« Je le reconnais, je suis très ignorant pour tout ce qui touche… aux infusions, aux prières et aux sorts, mais je sais écrire. Et je pourrais toujours mettre par écrit les prières, les recettes des infusions, je pourrais écrire sur les Esprits, pour que ça puisse toucher tout le monde. Je le veux sincèrement. »

Dans la voix du jeune homme, on pouvait sentir une légère panique à l’idée de se faire renvoyer encore une fois de là où il venait. Il était prêt à se jeter à ses pieds et à la supplier de le prendre comme disciple plutôt que de s’entendre dire qu’il n’avait rien à faire ici. On pouvait dire qu’il était désespéré. Pas non plus au point de se jeter lui-même aux ours. Il était de toute façon déterminé à ne pas recevoir un refus cette fois-ci.© 2981 12289 0
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(#) Re: [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  EmptyDim 10 Sep - 18:19



Quand le Destin te montre le chemin


ft. Oldarik



Mais il parle jamais ou quoi ? Elle il ne le boit pas son thé de chardons ? Ah oui, peut-être qu’il faudrait lui laisser du temps pour parler et pour boire ! Mais qu’il était beau son disciple ! Un fier garçon qu’elle s’était trouvé là ! Il ferait l’affaire. De toute façon il n’y avait eu que lui. Muire essayait de se rappeler de leur première rencontre et pourquoi il avait tant plu. Il lui avait parlé de comment il ne se sentait pas vraiment Kelownien et du fait qu’il savait écrire. Sur un curriculum vitae de chaman, ça faisait bien. Son thé est raté, mais pas celui de son invité. Ouf, elle aurait pu inverser les deux tasses qui sont en fait des cornes. Muire s’avance vers lui sans se prendre les pieds dans le tapis parce qu’il y en a plus et s’assoit sur son fauteuil préféré parce que c’est le seul. Ça y est, il parle, et il parle beaucoup. C’était probablement tout ce qu’il avait envie de dire depuis dix minutes environ. Muire écoute et boit, les deux en même temps. Il termine par « je veux être ton disciple ». Muire sourit et se brûle la lèvre.

«  Oldarik… Ol – da – rik… Elle prend bien soin de décomposer les syllabes. Tu étais déjà prêt la dernière fois. Je voulais tester ton niveau de patience… C’est quelque chose dont nous aurons besoin dans nos expéditions futures ! »

Cela risquerait probablement de surprendre le jeune homme de savoir que ce temps d’attente supplémentaire était en fait un test ou quoi que ce soit qui s’y apparente dans l’esprit de la Shaman. Muire termina sa boisson d’un coup et plaça la corne vide sur son front et remarqua à quel point il était facile de devenir un rhinocéros. Lorsqu’elle croisa le regard d’Oldarik dont elle avait temporairement oublié la présence, elle fut gênée et jeta la corne derrière elle par-dessus son épaule.

« On récolte pas des informations sur les Esprits comme on récolte du maïs, fiston. Et ce que tu as récolté, c’est ce que j’ai semé moi au fil des ans. Écoute-moi et remue la tête si tu comprends : à partir de maintenant, tout ce que tu sais, c’est que tu ne sais rien. Oui ? »

Le Shaman se leva d’un bond pour retourner auprès du feu. Ce n’était pas l’heure de manger mais elle aurait bien grignoté quand même quelque chose.

« Je vais pas te mettre dehors, va. Pas encore tout du moins. C’est pas toi qui as dormis dans un tronc ? Moi j’ai dormi dans une crevasse gelée. Alors cette baraque, c’est le luxe. »

Elle retourne près de la fenêtre. Sa monture n’est pas revenue, mais elle s’y attendait. À la place, deux écureuils blancs semblent se suivre de près. L’un guide clairement les pas de l’autre. L’autre apprend et répète. Le premier, le plus gros, creuse un trou et y dépose un fruit à coque. L’autre, le plus petit, fait exactement la même chose et tous deux s’en vont dans les bois. Muire assiste silencieusement au spectacle et retourne dans le monde réel lorsqu’Oldarik s’adresse de nouveau à elle. Le Shaman laisse échapper un petit rire et vient s’assoir à côté de son disciple.

« Infusions ?  Prières ? Sorts ? De quoi tu parles ! Mon garçon, es-tu retardé d’une quelconque manière ? Oublie les mots : ce ne sont pas toutes les choses de ce monde qui ont besoin d’êtres nommées, seulement quelques-unes pour que nous puissions nous parler entre nous. Les apparences ne sont pas trompeuses, non, elles sont vides de sens. Je ne fais pas d’infusions magiques, je fais des boissons aux chardons parce que c’est bon, je ne fais pas de prières, je parle sans mots à la nature et je la regarde. Je ne jette pas de sorts : j’espère et j’attends. Tu as fait ce que tous les hommes aveugles et sourds aux Esprits ont fait : tu as interprété. Contemple à la place. »

Muire fixait Oldarik dans les yeux : s’il comprenait, elle le verrait.

« Un livre… Sur les Esprits…  Serait une bonne idée oui. Parfois je ne me souviens pas de tout ce que je dis. Oh ! Et pendant qu’un livre se trouve à un endroit, moi je peux être à un autre endroit ! C’est fantastique disciple ! C’est comme si je pouvais être à plusieurs endroits en même temps sans y être ! Tu as un grand pouvoir Oldarik ! Je t’engage ! » fit-elle en l’enlaçant tendrement.

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(#) Re: [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  EmptyJeu 14 Sep - 21:57

Quand le Destin te montre le cheminLa situation était assez… particulière. Et Oldarik ne pensa pas cela juste parce que Muire, après avoir fini son thé, avait mis sa corne sur son front, juste comme ça, apparemment sans de véritable raison. Le jeune homme n’avait pas relevé, même si sur le moment, il avait trouvé cela un peu amusant, et étrange venant d’une femme adulte, un tel comportement venant d’un enfant n’avait rien de particulier. Et pourtant, la Shaman n’avait rien d’un enfant, surtout pas dans ses mots. Non, ce qui lui faisait écho surtout, c’était de comprendre qu’elle lui avait en quelque sorte menti la dernière fois qu’ils s’étaient vus, même si cela relevait plus du test que du mensonge. Il avait attendu tous ces mois pour rien ? Enfin, non, pas pour rien. Depuis leur première rencontre, il avait pût retourner à Alon, retourner voir Atlas, et ça ce n’était pas rien. Même s’il y avait quelque chose d’assez irritant. Mais tout ça n’était qu’un détail à présent, tout dans ce que faisait et disait la Shaman lui faisait comprendre qu’elle allait accédé à sa requête. Ne venait-elle pas de dire justement qu’il était prêt, depuis la dernière fois certes, mais prêt quand même ?

Cependant, le jeune homme haussa un sourcil de surprise. En résumé, il devait oublié tout ce qu’il avait appris, alors même que tout venait d’elle, de ce qu’il l’avait entendu dire à la foule ? Pourquoi ? A quoi cela avait-il servit alors ? Oldarik était en pleine incompréhension aux paroles de Muire, il n’y avait aucune cohérence, et c’était pourtant bien ce qu’il cherchait et ce qu’il avait toujours demandé, de la cohérence.  Pourtant, il hocha la tête comme elle le lui disait de faire, bien que ne sachant pas ce que cela impliquerait. Mais il mit les questions de côté alors qu’elle parlait du tronc dans lequel il avait dormi. Le rite de passage. Comment était-elle au courant de cela ? Ce n’était pas quelque chose qu’il clamait haut et fort étant donné qu’il n’en était pas vraiment fier, honteux de s’être perdu et d’avoir été pris au dépourvu la première nuit. Ses joues prirent une teinte légèrement rouge alors qu’il serrait les dents, à la fois agacé et honteux.

« Comment est-ce que tu sais ça ? »

Parmi toutes les questions qu’il avait, c’était la seule qui avait franchi la barrière de ses lèvres, sans doute parce que cette anecdote qui pourrait prouver la pseudo bravoure de n’importe qui ayant déjà braver d’innombrables dangers ne faisait que remonter de désagréables souvenirs dans sa gorge. Mais encore une fois, il changea totalement d’état d’esprit alors que Muire riait et qu’elle mettait bien au clair les âneries qu’il venait de sortir. Sans avoir véritablement le choix, Oldarik la regardait dans les yeux en se sentant prendre un peu plus de couleur face au ridicule éclairé de ses propos. Elle aurait presque pût lui mettre une claque pour ça qu’il n’aurait pas bronché, ça aurait été mérité. Tout ce qu’il avait dit n’était que les croyances sur les Shamans qu’on lui avait dit et répéter enfant, et il ne s’était pas vraiment donné la peine de vérifier cela. Elle avait mit le doigt dessus : il avait interpréter. Sauf qu’il ne comprenait pas ce que ça voulait dire.

« Excuse moi… mais qu’est-ce que ça veut dire ? Être Shaman alors c’est juste… observer et attendre ? Rien de plus ? Comment est-ce que tu peux comprendre les choses juste en observant et en attendant ? »

Les réponses devraient attendre puisque Muire reprenait sur ce qu’il avait dire, faire un livre sur les Esprits, réalisant que cela pourrait l’aider, ce qui fit sourire le jeune homme devant cette joie qui l’emportait à présent et qu’elle l’enlaçait. Oh. Un câlin ? Oldarik n’était pas forcément très à l’aise avec cela, encore quelque chose d’assez enfantin quelque part, chose qu’il avait dû abandonner assez vite, mais en réalité, ça n’était pas si gênant que ça. Malgré son malaise. Timidement, il passa aussi ses bras autour d’elle brièvement en tapotant son dos, puis se libéra de lui-même de cette étreinte alors qu’il reprenait un peu de son thé, bien qu’une partie ait fini par terre après ce câlin surprise. Elle venait quand même de le déclarer officiellement comme son disciple. Et ce ne fut que lorsque son crâne eut assimiler cela qu’il se rendit compte que tout son être se sentait bien plus léger. A présent, il n’était plus juste Oldarik, celui qui traîne dans les parages sans de réelle fonction,  il n’était plus seulement l’Étrange qui écrit et qui dessine dans son coin. Honnêtement, il était très heureux de cette nouvelle.

« Merci, vraiment, merci. Je vais faire de mon mieux pour retranscrire tes mots et les rendre abordable à tout le monde. Est-ce que je vais pouvoir te suivre dans tes voyages à présent ? Je n’ai pas vraiment voyager, juste deux fois à Orketa, mais je n’ai pas vu beaucoup de choses. Où est-ce que tu es déjà allez ? Est-ce que tu connais les autres clans ? »© 2981 12289 0
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(#) Re: [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  EmptyJeu 12 Oct - 15:03



Quand le Destin te montre le chemin


ft. Oldarik



Elle fixait Oldarik dans les yeux, et il ne comprenait pas tout à fait, son oeil gauche avait vibré un quart de seconde avant de se stabiliser. Il avait compris l’essentiel, mais Muire s’aperçut qu’elle s’était peut-être mal exprimée en disant « tout ce que tu sais, c’est que tu ne sais rien » Elle avait bien aimé la formule, elle se voulait marquante mais était finalement assez floue. Mais là encore pour la Shaman, se faire comprendre était un combat quotidien.

« Enfin… Si tu sais des choses, je sais des choses. Mais disons que… Le nombre de choses que nous savons est  infiniment plus petit que le nombre de choses qu’il nous reste à apprendre. »

Pas sûr que ça soit plus clair. Cet apprenti finissait beaucoup de ses interventions par des questions, et c’était normal, c’était tout à fait ce qu’attendait Muire d’un apprenti. Et ce n’était qu’un début ! Ils apprenaient encore à se connaître, ils leur restaient tant à faire et à discuter ! L’idée de soirées entières auprès d’un feu à s’interroger sur la vie et les Esprits enchantait particulièrement Muire. Mais pour l’heure, il fallait répondre à d’autres choses.

« On entend parler de choses en ville tu sais ! Parce que nous sommes des Kelowniens, nous sommes accompagnés de nos exploits et de nos histoires même si elles ne sont pas glorieuses. Et même si on veut les garder parfois pour nous, des petits malins font en sorte que ça … sorte. » dit-elle en reniflant.

La première fois qu’elle avait rencontré Oldarik, elle avait voulu en savoir plus sur lui. Muire avait mené sa propre petite enquête, allant même jusqu’à rencontrer son géniteur, mais ça, elle se gardait bien de le lui dire pour l’instant. De toute façon, la conversation venait de dériver sur le rôle précis d’un chaman. Il était jeune et très ignorant, alors elle ne lui en voulait pas.

« Cher garçonnet, si je devais observer et attendre, crois-tu que j’aurais besoin d’un apprenti ? Et puis… Qui t’as dit que je comprenais ? J’ai dit que je contemplais. Là-dessus, elle leva la tête en l’air et écarta les bras. Je suis Muire, Shaman. J’écoute et je guide les gens perdus qui ne retrouvent pas les Étoiles, et pour les autres, le goût de la spiritualité ne vient pas tout seul, il faut le déclencher. Les Esprits offrent un refuge pour quiconque devient capable de les entendre et permettent alors d’obtenir pour certains un sens à la vie elle-même. Je suis le lien entre cette vie pleine de mystère et les gens. Tu le seras aussi… Un jour ! »

À chaque fois qu’elle donnait ce qui s’apparentait à une définition de sa spiritualité, ce n’était jamais vraiment la même. Oldarik pourrait lui redemander de définir concrètement le rôle d’un chaman la semaine suivante, Muire parlerait autrement et lui donnerait de nouveaux exemples.  Mais il possédait déjà de bonnes bases avec ce qui venait d’être dit. Cette étreinte chaleureuse entre elle et lui était probablement la manière officielle de sceller cette relation maître et apprenti pour la Shaman. Quelque chose de grand venait de débuter, Muire en était persuadée.

« Abordable ? Ah je vois, fit-elle en se grattant la tête. Oui oui, tu peux me suivre, tu peux ne pas me suivre non plus, tu es mon apprenti, pas mon esclave ! Quoique… Ah trop tard pour revenir sur ça je crois… Eh bien, nous aurons déjà des choses à nous dire puisque je ne suis jamais allé en Orketa. En revanche, j’ai déjà vu Sengoli et Pankara. Mais c’est décidé, nous irons ensemble en Orketa très prochainement, tu me serviras de guide, Oldarik l’apprenti ! »


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(#) Re: [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  EmptyDim 15 Oct - 0:46

Quand le Destin te montre le cheminOldarik écoutait attentivement ce que disait Muire. Il voulait absolument obtenir des réponses, il voulait comprendre. Après tout, même s’il était particulièrement intéressé par les Esprits, même s’il voulait aller sur cette voie, il avait besoin d’être rassurer et d’en savoir plus, surtout après ce qui semblait avoir marqué, scellé leur accord de devenir mentor et apprenti. Sauf que plus il l’écoutait, moins il était sûr de comprendre ce qu’elle disait. Et c’était frustrant parce qu’il savait que Muire avait des tas de choses à lui apprendre, qu’elle avait une façon bien à elle de s’exprimer et de voir les choses qu’il ne demandait qu’à comprendre. Le fait était qu’il était quand même un peu déçu que ce ne soit pas aussi simple.

Cependant, lorsqu’elle lui affirma qu’un jour lui aussi serait aussi apte qu’elle a guidé les gens, à les aider et surtout à écouter les esprits, le jeune homme eut un sourire qu’il ne parvint à retenir. Ce serait une chance incroyable qu’il puisse parvenir à cela, en plus cela voudrait dire qu’il serait capable d’avoir trouver sa place, d’être paisible, d’être en accord avec le monde. Même si une partie de lui-même doutait énormément, qu’il ne se sentait pas capable de quoi que ce soit dans cet univers encore très étrange, puisqu’aux dires de la Shaman, tout ce qu’il savait n’était que peu de choses. La suite cela dit l’encouragea. Apprendre qu’il avait là la possibilité de circuler comme il le voulait, de la suivre ou non, voilà qui était rassurant. Et quand Muire annonça donc qu’ils partiraient sans doute très bientôt pour Orketa, Oldarik pensa très naturellement à Atlas. Mais quelque chose lui disait que ce serait délicat étant donné le côté plutôt… terre-à-terre de son ami et le… la… enfin son mentor. Ceci dit, il avait quand même promis certaines choses, et il restait persuadé que ce serait facile de pouvoir allier les deux.

« Je serais ravis de te servir de guide. Mais tu sais, je ne suis allé qu’à Alon, on ne peut pas dire que j’ai vu beaucoup. En plus, je n’ai pas de cheval... »

C’était une chose il allait à présent devoir y remédier. Et vite. Puisqu’il avait là la possibilité de voyager et de circuler comme son coeur le désirait, il ne pouvait plus faire comme les fois précédentes à passer des journées sur la route ou à profiter de l’amabilité des marchands. C’était une mission qu’il se donnait dès à présent, bien qu’il ne sache comment il allait pouvoir se procurer un cheval avec ses capacités… Le jeune homme se plongea ainsi dans ses réflexions pendant un long moment, des minutes peut-être bien, jusqu’à ce qu’il réalise le silence qui persistait entre eux. Il se sentait très mal à l’aise, il ne savait pas quoi dire, quoi ajouter. Il avait bien des questions, des tonnes, sauf qu’il ne savait comment les tourner. Et puis, il n’oubliait pas non plus que la Shaman connaissait quelques détails de son rite de passage, et même s’il voulait bien croire que les gens parlaient, il avait du mal à croire que sa famille ait pût raconter cela à n’importe qui. Est-ce que c’était bien raisonnable d’avoir des doutes en ce qui concernait son mentor ? Cette relation ne devait-elle pas être basée sur la confiance entre eux deux ? Oldarik tenta de chasser ces doutes même si une pointe d’inquiétude persistait. Son regard se posa alors partout dans la maison, même s’il en avait déjà fait le tour plusieurs fois, cherchant ses mots, cherchant les bonnes questions à poser dans ce silence qu’il trouvait plutôt pesant. Enfin, l’illumination lui vient, bien que ce ne soit absolument pas une question qui le touchait directement.

« Comment est-ce que tu as su ? Pour les Esprits, je veux dire. Comment est-ce que tu as su que c’était ta voix et que tu voulais te lier aux Esprits ? »©️ 2981 12289 0
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(#) Re: [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  [Muire - Oldarik] Quand le Destin te montre le chemin  EmptyLun 16 Oct - 16:17



Quand le Destin te montre le chemin


ft. Oldarik



Quand elle l’avait trouvé devant sa cabane tantôt, elle s’était posé la question : était-ce le bon ? Maintenant qu’ils s’étaient présentés et qu’ils avaient abordés quelques sujets de discussions, la réponse était évidemment claire : oui. Mais quelques minutes plus tôt, Muire avait douté un instant des esprits. Que se passaient-ils s’ils décidaient de jouer avec elle un jour ? Que se serait-il passé si l’homme ou la femme qu’ils auraient placés devant sa cabane n’avait pas été un bon candidat. Durant cet instant de doute, tout devenait possible, et le Shaman appréciait particulièrement  ces courts moments qui englobaient une infinité de possibilités.

« Oh ne j’ai pas eu besoin d’inspecter chaque grains de sable pour comprendre Shisayo. Pour le cheval, au début je pourrais te faire une place sur Nova. D’ailleurs où est ce cheval ? dit-elle en se ruant vers les fenêtres. Ai-je au moins un cheval ? Je ne me rappelle plus trop. » Avec Nova qui avait tendance à disparaître et réapparaitre aléatoirement, la question pouvait se poser.

Alon… Orketa… Secrètement, Muire avait un peu peur de visiter le territoire Orketa : elle craignait que les forêts majestueuses du territoire dépassent en beauté celles de Brinim qu’elles vénéraient tant. Et puis elle avait toujours un peu de mal avec les arbres qui n’étaient pas des pins. Les autres, avec leurs feuilles là, c’était presque comme s’ils cachaient quelque chose. Allons, c’était, comme les autres, des créations de la Nature, des Esprits ! Nul doute qu’ils avaient leur place en ce bas-monde.
Muire ne s’attendait pas à voyager de nouveau dans la même année. Visiter Shisayo et Pankara avaient déjà nécessité beaucoup d’énergie et de préparation, mais elle se disait que d’aller en Orketa serait moins épuisant. Déjà parce que cette fois, elle serait accompagné par un fort gaillard à qui elle ferait porter ses affaires, et ensuite parce qu’il n’y avait qu’une frontière à traverser cette fois.
Un silence pesant s’installa. Ah, il s’était déjà tout dit ? Mine de rien, cela faisait bien presque une heure qu’ils papotaient, Muire n’avait pas vu le temps passer. Au moment où elle se dit qu’elle devait le renvoyer chez lui pour qu’elle puisse se laver, Oldarik brisa le silence avec une nouvelle série de questions. Le bain attendra.

« Le rite de passage… On parle toujours de ceux qui le réussissent mais aussi de ceux qui ne reviennent pas. Mais on ne parle jamais de ceux qui en reviennent… profondément changés, pas vraiment certain de l’avoir réussi ni même raté. Avant ça déjà, les Esprits me laissèrent des indices. Mais c’est vraiment le rite, le contact avec la nature qui m’a ouvert les yeux. Ensuite je n’ai plus décidé de rien, les Esprits ont fait de moi leur émissaire, c’était évident. Biétaze, j’ai pas l’habitude de parler de moi comme ça ! Il faudra écrire mon histoire dans ton livre… »

Puis elle se frotta les mains d’un air particulièrement enjoué et un peu inquiétant à la fois. Muire ordonna à son apprenti de se lever et elle se dirigea vers la porte de sa cabane qui grinça lorsqu’elle l’ouvrit -la porte pas Muire-. Quoique. La poignée lui resta entre les mains, elle en avait l’habitude. Elle tendit son bras vers l’extérieur et prit une voix calme, très calme. Trop calme.

« Rentre chez toi Oldarik, tu as déjà de quoi méditer pour aujourd’hui ! Je viendrais te voir quand nous devrons partir en Orketa. Au revoir camarade ! »

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