« Mam’s, j’ai fini de ranger et nettoyer l’étage ! »
Alésiah descendait les escaliers, adressant un sourire à sa mère lorsqu’elle arriva dans la cuisine. Elle avait décidé de rester à la maison pour l’aider dans ses tâches. L’adolescente savait qu’elle n’était plus toute jeune et si elle pouvait lui permettre de se reposer un peu, cela lui faisait plaisir. Elle s’asseyait à table, l’observant cuisiner le repas. Ses yeux se fermèrent pour apprécier d’avantage la douce odeur qui imprégnait ses narines, souriant une nouvelle fois.
« Ca sent tellement bon, comme d’habitude ! Tu ne voudrais pas me donner un jour tes fameuses recettes ? »
« Un jour peut-être ma chérie, un jour. »
« Mais tu dis toujours ça ! »
Alésiah la suppliait du regard, mais elle savait que ça ne marcherait pas avec sa mère. Une femme bornée qu’il n’était pas facile de manipuler, mais tellement adorable. Elle l’a toujours perçue comme son modèle, c’est grâce à cela qu’elle est devenue une femme forte en caractère. Il fallait beaucoup de force pour élever seule trois enfants et la jeune fille le savait parfaitement. Elle n’a jamais eu cette crise d’adolescence, cette phase rebelle et de défiance envers les ados et leurs parents, ne voulant pas créer plus de tort. Depuis la disparition du père, elles vivaient enfin. Jamais elle n’avait regretté son geste qui était certes un accident mais aussi la meilleure chose qui pouvait leur arriver.
« Zaza est toujours à la maison ? »
« Tu as des jambes, sers t’en un peu. »
« Merci mam’s… »
Elle leva les yeux au ciel avant de soupirer, se relevant pour finalement se diriger vers la salle de couture. La jeune fille s’ennuyait et il n’y avait rien de mieux que d’embêter sa sœur préféré pour faire passer le temps. Heureusement, elle était là. Il faut dire que sans elle, la vie ne serait pas pareille et elle le savait parfaitement. Zalera était le petit rayon de soleil de sa vie, tout comme Tahert bien sûr. Seulement, il y avait un lien spécial avec sa sœur, peut-être en raison des maltraitances subit lors de leurs enfances, ou bien simplement qu’elles étaient jumelles, mais il était bel et bien présent. Elle s’asseyait face à elle, sourire en coin.
« Alors zaza, tu me fais quand ma robe de princesse ? »