[Evander - Alaric] Une drôle de rencontre

Une drôle de rencontre

Alaric and Evander.
(An 150 – 7ème mois)

Cela faisait déjà quelques heures qu’il était installé à un tournant du chemin principal de la capitale du clan Askhadi. Il était debout, derrière un étal improvisé, c’est-à-dire une bâche de tissu étalée au sol où étaient exposés des outils et des armes fait par l’homme qui se trouvait derrière cet étal, lui-même. Il avait déjà cédé quelques outils et une arme. Il demandait un peu plus pour les armes car il passait plus de temps dessus, il était très pointilleux. Bien qu’il le soit également sur les outils, il l’était encore plus sur les armes. Si vous connaissez un peu le personnage, vous savez qu’il est fasciné par ces dernières. Sinon, eh bien maintenant vous le savez !

Les gens discutaient parfois avec lui, lui demandant d’où il venait, pourquoi il était là… Visiblement cela se voyait qu’il n’était pas du coin. Actuellement, il était seul. Il remettait les outils à leur place, n’oubliant pas de donner de l’eau au cheval qui se trouvait près de l’étal. Alaric avait l’habitude de voir peu de monde, ce n’était pas la première fois qu’il entreprenait ce genre de voyage. Il ne le faisait pas souvent car il devait quand même faire tourner sa forge, mais de temps en temps cela ne faisait pas de mal. Les voyageurs pouvaient en tirer profit en revenant le voir s’ils passaient à Alon. Ces voyages lui permettaient d’apprendre sur les cultures, de faire des connaissances… Bien qu’il ne soit pas très sociable de nature et qu’il ne ressente pas le besoin de connaître tout sur le monde dans lequel il vivait, Alaric avait hérité d’un esprit vif, curieux et critique. Il en était d’ailleurs plutôt fier. Plus jeune, on s’était souvent moqué de lui car il était plus intelligent que la moyenne. Ça, plus la perte de sa mère avaient fait de lui un garçon assez discret, fermé aux autres, renfermé sur lui-même. Au fond, il mourrait d’envie de connaître l’Histoire de cette Terre, le monde, de remettre en cause toutes les croyances, de remettre en cause le gouvernement, et donner son avis, mais apparemment ce n’était pas ce qu’on attendait d’un simple paysan, alors il montrait ce que les gens voulait voir : un garçon intelligent mais sans plus, peu intéressé par ce qui l’entoure et discret.  

En attendant, ce n’était pas le sujet. Revenons à Alaric. Il était appuyé contre son cheval, cela faisait des heures qu’il était debout et il mourrait d’envie de s’asseoir. Il ne le faisait pas car ça n’était pas très vendeur. Il attendait que quelqu’un approche, que quelqu’un soit intéressé par son travail, par ce qu’il considérait comme ses œuvres d’art.